L’hyperthyroïdie et certaines formes de thyroïdites provoquent des symptômes invalidants : perte de poids rapide, palpitations, tremblements, anxiété, douleurs cervicales intenses. Quand les traitements médicamenteux ne suffisent pas ou entraînent des effets secondaires, la chirurgie est souvent envisagée.
Une solution innovante existe : l’embolisation des artères thyroïdiennes. Cette technique mini-invasive, proposée au sein de XPERMD sous la direction du Dr Antoine HAKIME, permet de réduire l’activité excessive de la glande ou l’inflammation, sans cicatrice ni hospitalisation prolongée.
Hyperthyroïdie et thyroïdite : de quoi parle-t-on ?
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L’hyperthyroïdie correspond à une sécrétion excessive d’hormones thyroïdiennes. Elle peut être liée à la maladie de Basedow, à un goitre nodulaire toxique ou à certaines thyroïdites inflammatoires.
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La thyroïdite est une inflammation de la glande thyroïde, pouvant s’accompagner de douleurs cervicales, d’une gêne à la déglutition, ou de troubles du rythme cardiaque.
Ces pathologies perturbent le métabolisme et altèrent fortement la qualité de vie si elles ne sont pas traitées efficacement.
Quels sont les symptômes fréquents ?
- Perte de poids rapide et involontaire
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Palpitations, tachycardie, arythmies
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Tremblements, nervosité, anxiété
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Insomnie, fatigue chronique
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Intolérance à la chaleur, bouffées vasomotrices
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Douleurs ou gêne cervicale (thyroïdite)
Ces manifestations, souvent invalidantes, justifient un traitement adapté lorsque les médicaments seuls ne suffisent plus.
En quoi consiste l’embolisation ?
L’embolisation thyroïdienne consiste à bloquer sélectivement les artères qui alimentent la glande afin de réduire son hyperactivité ou son inflammation.
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Une fine ponction est réalisée au poignet ou à l’aine.
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Un microcathéter est guidé sous imagerie jusqu’aux artères thyroïdiennes.
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Des microparticules occlusives sont injectées pour réduire la vascularisation ciblée.
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La glande thyroïdienne diminue progressivement son activité excessive, tout en étant préservée.
L’acte est réalisé sous anesthésie locale avec sédation légère, dure environ 30 à 45 minutes, et permet un retour à domicile le jour même.
Quels sont les avantages de l’embolisation ?
- Mini-invasive : pas de chirurgie lourde, pas de cicatrice
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Ambulatoire : retour à domicile dans la journée
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Pas de soins post-opératoires contraignants
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Reprise des activités en 24–48 h
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Préservation de la glande thyroïdienne
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Alternative réversible : possibilité de répéter ou de compléter par une chirurgie ultérieure
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Taux de complications très faible (< 2 %)
Ces avantages en font une option thérapeutique moderne et sûre, en particulier chez les patients qui souhaitent éviter une thyroïdectomie.
Comment se préparer à l’embolisation ?
- Bilan préopératoire : analyses sanguines et imagerie (échographie, scanner)
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Consultation d’anesthésie si une sédation est prévue
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Arrêt temporaire des anticoagulants si nécessaire
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À jeun le jour J, accompagné pour le retour à domicile
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Consentement éclairé remis lors de la consultation pré-procédure
Y a-t-il des effets secondaires ?
L’embolisation est généralement très bien tolérée. Les effets indésirables possibles sont rares et transitoires :
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petit hématome au point de ponction,
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fièvre légère pendant 24–48 h (syndrome inflammatoire post-embolisation),
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douleurs cervicales modérées,
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exceptionnellement : paralysie récurrentielle ou hypoparathyroïdie (< 1 %).
Embolisation vs chirurgie : quelle différence ?
Critères | Embolisation | Chirurgie conventionnelle |
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Anesthésie | Locale ou sédation | Générale obligatoire |
Cicatrice | Aucune | Oui (visible) |
Hospitalisation | Ambulatoire | 2 à 3 jours |
Soins post-opératoires | Aucun | Pansements, suivi infirmier |
Reprise des activités | 24–48 h | 7 à 15 jours |
Risques | < 2 % | Plus élevés |
Préservation de la glande | Oui | Non (ablation partielle ou totale) |
Résultats cliniques
Les publications scientifiques confirment l’efficacité de cette approche :
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78,6 % de retour à l’euthyroïdie dans la maladie de Basedow (Zhao W, Acta Radiol, 2007)
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75 % de normalisation hormonale à 12 semaines (Brzozowski, Eur J Radiol, 2012)
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86 % de réduction du volume dans les goitres nodulaires (Yilmaz, JVIR, 2021)
FAQ
Quel est le taux de réussite ?
Plus de 75 % des patients deviennent euthyroïdiens après une seule séance.
Le traitement est-il définitif ?
Oui dans de nombreux cas, mais il peut être répété ou complété si nécessaire.
Et si une chirurgie devient nécessaire ?
L’embolisation ne contre-indique pas une chirurgie ultérieure, au contraire elle peut la faciliter.
Est-ce remboursé ?
Oui, une prise en charge est possible avec l’Assurance maladie et les mutuelles.
Sources scientifiques
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Brzozowski K. et al. Eur J Radiol, 2012 – Embolisation sélective dans l’hyperthyroïdie.
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Zhao W. et al. Acta Radiol, 2007 – Résultats dans la maladie de Basedow.
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Singh R. et al. CVIR, 2025 – Satisfaction des patients après embolisation thyroïdienne.
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Dr Antoine HAKIME MD, MS
Service d’imagerie thérapeutique – XPERMD
IMPC