Névrome de Morton : Symptômes et diagnostic
Syndrome de morton symptômes
Maladie de Morton symptômes
Le syndrome de Morton se caractérise par une forte douleur au niveau du pied. La nature et le degré de cette douleur peuvent néanmoins varier en fonction des personnes.
Voici quelques exemples de douleurs que l’on retrouve assez fréquemment chez les patients :
- sensation désagréable sous le pied (comme une impression d’avoir un caillou dans la chaussure) ;
- impression de décharges électriques plus ou moins violentes sur l’avant du pied ;
- fourmillements au niveau des orteils ;
- insensibilité au niveau de 2 orteils contigus ;
- impression de coup de poignard à chaque fois que le pied est posé sur le sol, etc.
D’une façon générale et quelle que soit la nature exacte des douleurs, la maladie de Morton entraine des difficultés au moment de marcher, ainsi que lors d’activités sollicitant l’avant du pied (comme la conduite, par exemple).
Dans les années 1850, Lewis Durlacher avait d’ailleurs mis en avant ces mêmes symptômes : « la douleur devient très sévère à la marche, ou chaque fois que le pied est posé au sol ». Il avait également noté qu’une simple pression du doigt permettait de retrouver la localisation de la douleur.
Thomas G. Morton avait quant à lui souligné l’apparition de sueurs froides, tant la douleur était intolérable. Selon lui, les douleurs liées à cette pathologie entrainent une incapacité totale à diriger ses pensées sur autre chose que la douleur elle-même.
Pour finir, notons que le port de chaussures, notamment si elles sont trop étroites, peut augmenter significativement l’intensité des douleurs. Les talons hauts, notamment, peuvent s’avérer particulièrement désagréables pour une femme souffrant du syndrome de Morton.
Le déchaussage permet à l’inverse un soulagement momentané des douleurs. Il s’agit d’ailleurs d’un indice important lorsque les médecins effectuent un diagnostic de la maladie.
Les douleurs paroxystiques
Dans le milieu médical, les douleurs causées par le névrome de Morton sont parfois qualifiées de « paroxystique » : cela signifie qu’elles se manifestent par poussées.
Dans le cas de la maladie de Morton, le principe est un peu le même : la douleur peut parfois atteindre un très haut niveau d’intensité, puis disparaitre momentanément, avant de réapparaitre brutalement.
Bien sûr, il ne s’agit pas d’une généralité : certaines personnes peuvent ainsi ressentir une douleur continue d’intensité plus ou moins forte.
Les pathologies similaires au Névrome de Morton
Si certaines douleurs peuvent être caractéristiques de la maladie de Morton, le diagnostic n’est toutefois pas toujours évident : certaines pathologies relativement proches peuvent en effet porter à confusion.
Les métatarsalgies d’origine biomécanique, par exemple, se manifestent par une douleur au niveau des têtes métatarsiennes. La bursite intercapito-métatarsienne peut également prêter à confusion, étant donné qu’elle se caractérise par une inflammation entre les 2ème et 3ème articulations métatarso-phalangiennes.
Il peut également s’agir de quelque chose de plus « banal », comme une verrue plantaire ou un corps étranger situé à l’emplacement caractéristique du névrome de Morton.
Lorsqu’un médecin soupçonne la maladie de Morton, des examens paracliniques pourront donc être réalisés afin de confirmer ou infirmer le diagnostic.
Névrome de Morton : diagnostic
Le névrome de Morton est une affection que les médecins généralistes connaissent plutôt bien. C’est pourquoi l’examen clinique est en général très évocateur et permet un diagnostic rapide.
Il convient néanmoins d’être prudent afin de ne pas tirer de conclusion trop hâtive : un examen approfondi est souvent nécessaire pour écarter certaines pathologies proches du syndrome de Morton.
La recherche de la maladie doit s’effectuer dès que le patient évoque une douleur aiguë localisée sur l’avant du pied. Les douleurs nocturnes ne doivent pas non plus être écartées.
L’un des symptômes les plus évocateurs est l’apparition de douleurs vives (de type brulures) dont la source se situe entre le 3ème et le 4ème métatarsien. Cette douleur se déclenche en particulier lors de la marche, mais peut également apparaitre lorsque la personne se tient simplement debout. Une mise en hyperextension des orteils pourra alors aider au diagnostic.
Le médecin peut également demander à son patient de se déchausser : le soulagement de la douleur à cet instant est souvent caractéristique de la maladie de Morton.
Pour finir, un examen global viendra approfondir le diagnostic, en portant notamment l’attention sur les points suivants :
-
- La personne pratique-t-elle un sport susceptible d’entrainer des traumatismes répétés au niveau des pieds (type running, ski de fond, escalade…) ?
- Les pieds présentent-ils des problèmes susceptibles d’augmenter le risque de souffrir de la maladie de Morton ?
- La personne est-elle en surpoids ?
- etc.
Le signe de Mulder
Le signe de Mulder est un test qui peut aider à mettre en évidence la maladie de Morton. Le principe de ce test est très simple, et il ne nécessite pas de matériel spécifique.
Alors que le patient est allongé sur le dos, le médecin va venir palper l’espace entre le 3ème et le 4ème métatarsien. Cette palpation se fait sur la face dorsale du pied, avec l’index.
Avec l’autre main, il va ensuite venir comprimer l’avant du pied en appliquant une pression de part et d’autre (entre le 1er et le 5ème métatarsien). Ce geste s’apparente ainsi à la pression que peut exercer une chaussure trop étroite sur le pied.
À cet instant, le médecin pourra alors ressentir un « clic » caractéristique. Si le patient évoque une douleur entre les 3ème et 4ème métatarsiens, le test sera alors considéré comme étant en faveur de la maladie de Morton.
Les examens complémentaires devant toute douleur de l’avant pied comprennent :
Une radiographie
La radiographie est un examen indolore et rapide qui produit des images des structures à l’intérieur du corps. Cet examen ne permet pas de visualiser un névrome mais permet d’éliminer un certain nombre d’étiologies de douleur de l’avant pied
Les radiographies peuvent être nécessaires pour exclure une fracture de fatigue ou une arthrite des articulations.
Une échographie
L’échographie est un examen sûr et indolore qui utilise des ondes sonores afin de visualiser des images du corps depuis l’intérieur.
Cet examen peut être effectué à l’aide d’une sonde que l’on déplace sur la zone à examiner (en l’occurrence le pied pour le névrome de Morton).
L’échographie est utilisée pour identifier toute anomalie des tissus mous, comme les névromes. C’est généralement le premier examen d’imagerie utilisé pour vérifier la présence d’un névrome de Morton.
Au cours de l’échographie, un professionnel de santé place un transducteur, qui est un émetteur d’ultrasons, contre la zone du corps à examiner (le pied) et le déplace doucement d’avant en arrière. Pendant ce temps, l’appareil envoie des signaux à un ordinateur, qui produit alors les images.
La procédure dure généralement moins de 15 minutes, et vous pouvez reprendre vos activités quotidiennes directement après.
Imagerie par résonance magnétique (IRM)
L’IRM est une technique d’imagerie médicale qui utilise un champ magnétique et des ondes radio générées par ordinateur afin de fournir des images détaillées des organes et des tissus du corps.
En effet, l’IRM est utilisée pour fournir des images précises des structures internes du corps, telles que les os et les tissus mous. Il s’agit d’une technique d’imagerie très sensible qui révèle des changements subtils et identifie les anomalies des tissus mous telles que les névromes et l’inflammation de la bourse de l’articulation souvent associée au névrome.
Pendant une IRM, le patient est allongé sur une table qui se glisse dans un tunnel magnétique.
Grace à l’IRM le médecin peut s’assurer que le patient a reçu le meilleur diagnostic possible et, si nécessaire, lui fournir le meilleur traitement. Cette technique est également indolore et sans danger.
En effet, une IRM prend généralement moins de 15 mn et vous pouvez reprendre vos activités quotidiennes immédiatement.
Électromyographie
Si un trouble neurologique est suspecté, les médecins peuvent recommander l’électromyographie. Ce test mesure l’activité électrique des nerfs et des muscles.
Il permet d’écarter les troubles neurologiques susceptibles de provoquer des symptômes semblables à ceux du névrome de Morton.
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