Une approche mini-invasive pour un névrome cicatriciel
Le névrome cicatriciel est une cause fréquente de douleurs chroniques après une chirurgie ou un traumatisme. Une terminaison nerveuse sectionnée peut former un petit amas douloureux, hypersensible au moindre contact. Quand médicaments et infiltrations échouent, la radiofréquence pulsée et la cryoneurolyse sont une alternative moderne, efficace et mini-invasive.
Qu’est-ce qu’un névrome cicatriciel ?
Un névrome cicatriciel se forme quand une fibre nerveuse se régénère de manière désorganisée après une coupure ou une opération. Ce petit amas nerveux devient une source constante de douleur neuropathique : brûlure, décharges électriques, douleur vive au toucher. Cela peut handicaper la vie quotidienne pendant des années et entraîner une grande gêne physique et psychologique.
Symptômes justifiant une prise en charge ciblée
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Douleur persistante ou brûlante sur une cicatrice
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Hypersensibilité au toucher ou au frottement des vêtements
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Décharges électriques, picotements permanents
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Douleur non soulagée par des médicaments ou infiltrations répétées
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Échec des approches classiques comme la kinésithérapie ou le TENS
Radiofréquence pulsée et cryoneurolyse : en quoi ça consiste ?
Principe du traitement
La radiofréquence pulsée et la cryoneurolyse sont deux techniques de radiologie interventionnelle qui agissent directement sur la terminaison nerveuse responsable de la douleur.
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La radiofréquence pulsée délivre des impulsions électriques contrôlées à basse température pour réguler la conduction de la douleur sans détruire le nerf.
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La cryoneurolyse applique un froid extrême (–70 °C) pour bloquer temporairement la transmission douloureuse.
Ces traitements sont réalisés sous guidage échographique ou scanner pour une précision maximale, sans cicatrice ni incision.
Pourquoi choisir ces techniques ?
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Mini-invasives : pas de nouvelle chirurgie
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Sans cicatrice supplémentaire
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Risque de complication extrêmement faible
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Préservent la fonction motrice du nerf
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Soulagement rapide, souvent dès la première semaine
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Acte ambulatoire, retour à domicile le jour même
Comment se déroule une radiofréquence pulsée ou cryoneurolyse ?
Avant l’intervention
Une consultation avec un radiologue interventionnel permet de localiser précisément le névrome grâce à une échographie haute résolution ou un scanner. L’indication est validée lors d’un staff pluridisciplinaire (radiologue, anesthésiste, parfois chirurgien). Un devis clair et détaillé est fourni.
Le jour de la procédure
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Anesthésie locale ou sédation légère pour un confort optimal
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Installation en salle d’imagerie interventionnelle
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Une aiguille fine est insérée sous guidage échographique ou scanner
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Application de la radiofréquence pulsée ou du froid de la cryoneurolyse
Durée de l’acte : 30 à 45 minutes.
Après le geste
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Surveillance courte (1 à 2 heures)
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Retour à domicile le jour même
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Pas de pansement lourd ni cicatrice
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Reprise des activités dès le lendemain ou sous 48h
Préparation avant le traitement
Les examens nécessaires
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Échographie ou scanner ciblé de la zone douloureuse
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Bilan sanguin selon les antécédents médicaux
Consultation d’anesthésie
Obligatoire uniquement si une sédation plus profonde est prévue.
Points à signaler
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Traitements anticoagulants ou troubles neurologiques
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Respecter le jeûne si demandé
Le jour J
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Venir accompagné(e)
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Apporter tous les documents médicaux
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Consentements signés
Appareils et techniques utilisés
Des générateurs de radiofréquence pulsée, sondes de cryoneurolyse de haute précision et systèmes de guidage échographique ou scannographique identiques à ceux des grands centres de la douleur.
Contrôle visuel permanent pour garantir la sécurité.
Risques et effets secondaires
Effets indésirables possibles
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Fourmillements ou engourdissement temporaire
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Légère douleur post-procédure
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Hématome mineur possible au point d’insertion
Taux de complications
Les complications graves sont exceptionnelles (< 1 %). La fonction motrice est préservée car seule la conduction de la douleur est désactivée.
Résultats attendus
Soulagement durable
Les études montrent 75 à 90 % de patients soulagés durablement, même sur des douleurs chroniques anciennes.
Une seule séance suffit généralement.
Bénéfices à long terme
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Évite une chirurgie de reprise
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Préserve les tissus environnants
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Réduit les traitements antalgiques lourds
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Améliore la qualité de vie
FAQ
Quand reprendre le travail ?
Généralement sous 24 à 48 heures.
Ce traitement remplace-t-il la chirurgie ?
Oui, dans la plupart des cas il permet d’éviter une intervention invasive.
Combien de séances sont nécessaires ?
Une seule séance suffit dans 85 % des cas, mais peut être répétée.
Est-ce pris en charge ?
Oui, sous réserve de l’indication validée.
Sources scientifiques
Cohen SP, et al. Pain Physician, 2021
Ilfeld BM, et al. Reg Anesth Pain Med, 2022
Deer TR, et al. Pain Med, 2020
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Honoraires justes et transparents
Chiffres clés
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75–90 % de patients soulagés durablement
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Durée du geste : 30 à 45 min
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Taux de complications sévères : < 1 %
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Retour à domicile le jour même