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Syndrome de l’artère poplitée piégée PAES : symptômes

Le syndrome de l’artère poplitée piégée, est une pathologie rare et mal comprise, par l’occlusion partielle de l’artère poplitée. Elle se manifeste par une claudication intermittente secondaire à une compression de l’artère poplitée par des structures musculaires environnantes. Au repos, cette compression se lève et les symptômes disparaissent, pour ressurgir à la marche ou l’exercice physique.

La maladie est aussi appelée syndrome de l’artère poplitée piégée (SAPP) ou syndrome du piège poplité : En l’absence de traitement, la claudication artérielle qui l’accompagne peut s’aggraver avec les années, et des occlusions artérielles définitives de la jambe peuvent se constituer. 

La pathologie est d’autant plus urgente à adresser qu’elle se traite avec des interventions légères, souvent ambulatoires, qui libèrent l’artère poplitée du muscle piégeur. L’angioplastie est l’une des interventions de choix pour traiter l’artère poplitée piégée, mais le diagnostic doit être confirmé avant d’être proposée. 

Comprendre le fonctionnement du piège poplité et du SAPP est la première étape pour comprendre comment la diagnostiquer.

Syndrome de l’artère poplitée piégée

Le syndrome de l’artère poplitée piégée (SAPP) est une affection de la jambe causée par la compression de l’artère poplitée, une artère majeure du membre inférieur, par des structures environnantes. L’artère poplitée est une artère majeure du membre inférieur, elle assure la vascularisation de la jambe et du mollet. Elle est située derrière le genou, dans la fosse poplitée, et est entourée par des nerfs, des veines, des ligaments et des muscles.

Ces structures peuvent être hypertrophiées et comprimer l’artère poplitée, causant une ischémie des membres. Le syndrome de l’artère poplitée piégée (SAPP) est caractérisé par des douleurs à la jambe, des crampes et une claudication intermittente. C’est une affection fréquente, touchant majoritairement les sportifs et les jeunes adultes. Elle est classée en 2 types de piégeages : Les piégeages anatomiques, où une bande fibreuse ou un muscle compriment l’artère, et les piégeages fonctionnels, où l’artère est piégée par une structure en mouvement.

Le syndrome du pincement de l’artère poplitée, SAPP, est principalement causé par des facteurs de risque, comme un jeune âge, le sexe masculin, et une activité sportive intense. Ces facteurs de risque sont associés à une hypertrophie des muscles du mollet, qui compriment l’artère. En réponse à cette compression, la paroi de l’artère s’adapte et se renforce, mais cause une diminution du calibre de l’artère.

Implications physiologiques du piégeage de l’artère poplitée :

Lorsque l’artère poplitée est piégée, le sang ne peut plus circuler normalement dans les artères en aval. Le sang est alors plus lent à s’écouler, ce qui crée un risque de thrombose artérielle. La pression sanguine est également plus faible dans les artères en aval, ce qui rend le membre concerné plus froid et moins oxygéné. Le piégeage de l’artère poplitée est ainsi responsable d’un risque de thromboembolie artérielle distale (DAT) et d’un risque d’ischémie.

L’ischémie est à l’origine de la claudication intermittente, et peut évoluer vers une menace pour les membres, nécessitant une amputation. En réponse à ce déficit en oxygène, le corps peut développer une circulation collatérale, c’est-à-dire créer de nouveaux vaisseaux sanguins pour contourner la zone ischémique.

Néanmoins, cette réponse physiologique est lente et peut ne pas être suffisante pour prévenir l’ischémie. En cas de suspicion d’un syndrome de l’artère poplitée piégée, il faut rapidement qu’un médecin puisse établir le tableau clinique de la pathologie pour aiguiller le diagnostic et permettre la mise en place précoce d’un traitement.

Présentation clinique :

Lorsque l’artère poplitée est piégée, lors d’un SAPP, deux types de symptômes chevauchants peuvent être observés : Les symptômes liés à l’occlusion artérielle, et les symptômes liés à la claudication artérielle.

  • La claudication artérielle est une douleur dans le membre inférieur ou le mollet, qui survient lors de la marche ou de l’exercice physique. Elle est causée par un manque d’oxygène dans les muscles, qui ne peuvent plus fonctionner correctement. L’artère poplitée étant piégée, elle ne peut plus assurer un apport sanguin suffisant pour alimenter les muscles. La claudication artérielle est donc un symptôme d’alerte, qui témoigne d’une pathologie artérielle sous-jacente.
  • L’occlusion artérielle, elle, se manifeste par des symptômes plus graves : L’engourdissement ou le picotement, l’atrophie musculaire, la pâleur ou la cyanose. L’engourdissement ou le picotement est causé par un manque de sensibilité des nerfs, qui ne sont plus correctement alimentés en sang. L’atrophie musculaire est causée par une privation d’oxygène et de nutriments. La pâleur ou la cyanose est causée par un manque de sang oxygéné. Ces symptômes peuvent s’aggraver jusqu’à causer des ulcères, une gangrène, et dans les cas les plus graves, une amputation.

Lors de l’examen physique, le médecin pourra constater des signes d’occlusion artérielle : Des pouls diminués ou absents, et des signes d’ischémie comme une pâleur ou une cyanose. L’association de ces symptômes à une claudication intermittente est très évocatrice d’une artère poplitée piégée et doit faire l’objet d’un traitement.

Pour confirmer le diagnostic, des examens complémentaires pourront être réalisés.

Approches diagnostiques :

L’artère poplitée piégée est une affection rare, dont les symptômes sont similaires à d’autres pathologies artérielles, et va donc nécessiter des examens diagnostiques plus poussés avant de bénéficier d’un traitement :

  • Les examens diagnostiques non invasifs de première intention sont l’échographie duplex, le test de l’indice brachial de la cheville et l’échographie Doppler. Ces tests permettent d’évaluer la vitesse du flux sanguin, la pression artérielle, et la présence d’un bruit anormal dans l’artère. Ils sont rapides, indolores, et ne nécessitent pas de préparation préalable.
  • L’angiographie par résonance magnétique (ARM) et l’angiographie par tomodensitométrie (CTA) sont des techniques d’imagerie non invasives de seconde intention. Elles permettent d’obtenir une image en 3D de la vascularisation de la jambe, et de mettre en évidence une sténose ou une occlusion artérielle.
  • L’angiographie par cathéter est un examen invasif de référence. Elle est réalisée en salle de radiologie interventionnelle, et permet d’injecter un produit de contraste dans l’artère poplitée pour visualiser son réseau vasculaire. C’est l’examen le plus précis.

L’angiographie, en tant qu’outil de confirmation du diagnostic, a un rôle de référence dans le diagnostic de piégeage de l’artère poplitée. Elle permet d’identifier la lésion et d’évaluer son retentissement sur la vascularisation de la jambe. Toutefois, elle peut être précédée d’une échographie Doppler ou d’un test de l’indice brachial de la cheville pour confirmer le diagnostic de piégeage de l’artère poplitée.

Défis en matière de diagnostic :

Le diagnostic du syndrome de l’artère poplitée piégée, SAPP, est un défi majeur à relever : Les symptômes du syndrome de l’artère poplitée piégée se chevauchent avec ceux d’autres affections vasculaires, comme la claudication intermittente.

La claudication artérielle est une affection fréquente chez les sujets âgés, touchant les artères du mollet plutôt que l’artère poplitée. Elle est le plus souvent d’origine athéromateuse, et est causée par un rétrécissement de la lumière artérielle. Les symptômes de la claudication intermittente sont similaires à ceux de l’artère poplitée piégée, mais leur origine est différente et leurs traitements le sont aussi.

Il est donc important de faire la distinction entre maladie athéromateuse et le syndrome de l’artère poplitée piégée (SAPP) pour pouvoir orienter le diagnostic et le traitement.

Traitement disponibles pour le SAPP (Syndrome de l'artère poplitée piégée)

Le syndrome de l’artère poplitée piégée, SAPP, bénéficie généralement d’un traitement par intervention mini-invasive, qui n’implique pas d’incision. Ces interventions sont réalisées en ambulatoire, et vous pourrez repartir chez vous le jour même. Il existe deux grandes catégories d’interventions : 

  • L’injection de toxine botulique A : La toxine botulique A, aussi appelée botox ou dysport, est un produit de comblement des rides. Elle a également la propriété de relâcher les muscles dans lesquels elle est injectée. Lorsqu’elle est injectée dans les muscles du mollet, elle permet de relâcher les muscles et d’augmenter le diamètre de l’artère poplitée. Le flux sanguin est alors rétabli. Cette intervention est indolore, et ne laisse aucune cicatrice. Elle est réalisée sous guidage tomodensitométrique ou échographique, et ne nécessite pas d’anesthésie. 
  • La pose d’un stent : Un stent est un petit ressort métallique, qui est implanté dans l’artère poplitée pour maintenir son diamètre ouvert. Lorsque l’artère est rétrécie, le stent permet d’élargir le diamètre de l’artère et de rétablir le flux sanguin. Cette intervention est réalisée sous anesthésie locale, et ne laisse aucune cicatrice. 

Si ces interventions sont très efficaces, elles ne sont pas réalisables dans les cas les plus graves, et la chirurgie est parfois préférée : 

  • La chirurgie : Les artères poplitées sont accessibles par une incision du mollet. Le chirurgien a alors accès à l’artère et peut la déboucher. C’est une intervention plus lourde, qui nécessite une hospitalisation, et dont la récupération est plus longue. 

 

Elle est parfois préférée dans le traitement des artères poplitées piégées de grande ampleur, où les interventions mini-invasives risqueraient d’être inefficaces, mais doit être considérée après avoir éliminé l’intérêt des interventions de nouvelle génération.