Dans les jours ou semaines qui suivent un accouchement, certaines femmes peuvent développer des saignements vaginaux anormaux, parfois très abondants. Parmi les causes rares mais sérieuses figure le pseudoanévrisme utérin, une complication vasculaire localisée. À XperMD, la radiologie interventionnelle permet de traiter efficacement ces situations grâce à une technique peu invasive : l’embolisation ciblée.
Pseudoanévrisme utérin post-partum : de quoi s’agit-il ?
Un pseudoanévrisme est une poche de sang qui se forme dans la paroi d’une artère blessée, sans communication complète avec le système vasculaire. Dans le contexte post-partum, cette lésion peut survenir après :
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Une césarienne ;
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Un accouchement traumatique (forceps, déchirure…) ;
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Une intervention gynécologique (curetage, hystéroscopie).
Le pseudoanévrisme peut rester silencieux quelques jours, puis entraîner :
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Des hémorragies soudaines ;
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Des reprises de saignements après une accalmie ;
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Une anémie persistante.
Il est détecté grâce à une échographie doppler, une IRM pelvienne ou une angiographie, qui permet de visualiser la lésion et planifier le traitement.
A quoi sert l’embolisation dans le traitement des pseudoanévrismes utérins post-grossesse ?
Le pseudoanévrisme est une lésion très localisée, ce qui rend l’embolisation particulièrement adaptée. L’objectif est de boucher uniquement la zone concernée, sans toucher aux tissus sains environnants.
Les avantages :
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Arrêt immédiat du saignement ;
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Préservation maximale de l’utérus et de la fertilité ;
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Éviction d’une chirurgie plus lourde (comme l’hystérectomie).
L’embolisation est aujourd’hui le traitement de référence recommandé dans ce type de pathologie vasculaire.
Comment se déroule une embolisation pour pseudoanévrisme utérin chez XperMD ?
L’intervention se déroule dans notre unité de radiologie interventionnelle, en lien étroit avec les équipes de gynécologie et d’anesthésie.
Procédure
L’embolisation se déroule généralement sous anesthésie locale en ambulatoire. Un petit cathéter est introduit par une ponction dans l’artère fémorale (au niveau du pli de l’aine). Ce cathéter est ensuite guidé avec précision par le radiologue interventionnel jusqu’aux artères utérines, à l’aide d’un système d’imagerie en temps réel.
Une fois le pseudoanévrisme localisé, le radiologue injecte un agent embolisant (généralement de la colle médicale ou des microparticules), qui va obstruer sélectivement la poche de sang sans affecter la vascularisation saine de l’utérus. L’objectif est de bloquer définitivement l’afflux sanguin vers la zone à risque, afin de stopper les saignements tout en préservant la fertilité.
L’intervention est entièrement indolore. Vous restez éveillée, surveillée et accompagnée tout au long de la procédure.
Durée de l’intervention
L’embolisation dure en moyenne entre 30 et 60 minutes.
Suivi post-opératoire
Une fois la procédure terminée, vous êtes transférée dans notre unité de surveillance post-interventionnelle, où une attention particulière est portée à votre confort et à votre récupération. Vous pouvez, dans la majorité des cas, rentrer chez vous le jour même ou le lendemain.
Un suivi médical est systématiquement organisé avec l’équipe de radiologie interventionnelle et votre gynécologue référent. Vous bénéficiez également d’un accès direct à une permanence téléphonique dédiée, joignable 24h/24 et 7j/7, pour toute question ou inquiétude dans les jours suivant l’intervention.
Comment bien vous préparer à une embolisation pour pseudoanévrisme utérin ?
Voici les documents à réunir pour faciliter la prise en charge :
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Vos examens d’imagerie récents (échographie doppler, IRM, scanner…) ;
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La liste de vos traitements en cours ;
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Vos analyses sanguines récentes, incluant les paramètres de coagulation.
Ces éléments seront analysés lors de la consultation pré-intervention.
Embolisation pour pseudoanévrisme utérin : quels sont les résultats obtenus ?
Le pseudoanévrisme utérin est une cause rare mais potentiellement grave d’hémorragie post-partum différée. L’embolisation, en tant que traitement mini-invasif, s’est imposée comme la solution de référence dans ce contexte, en particulier lorsqu’une prise en charge rapide et ciblée est essentielle pour éviter les complications.
Une étude de 2023 confirme l’excellente efficacité de cette approche (1). Elle analyse les données de plusieurs séries cliniques et met en évidence les résultats suivants :
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Succès technique et clinique élevé : plus de 90 % des patientes présentent une interruption complète des saignements dès la première séance d’embolisation ;
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Résolution complète des lésions : les pseudoanévrismes traités disparaissent à l’imagerie de contrôle dans les semaines suivant l’intervention, sans besoin de geste complémentaire ;
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Très faible taux de récidive : aucune récidive n’a été signalée dans la majorité des études évaluées, y compris à long terme ;
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Préservation de l’utérus : l’embolisation permet d’éviter une chirurgie radicale (comme l’hystérectomie), même en cas d’hémorragie importante ;
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Fonction reproductive maintenue : plusieurs études rapportent des grossesses ultérieures menées à terme chez des patientes ayant bénéficié d’une embolisation pour pseudoanévrisme, soulignant l’intérêt de cette technique pour les femmes en âge de procréer.
L’étude souligne également l’importance du guidage par imagerie de haute précision pour visualiser avec finesse la vascularisation utérine, localiser précisément le pseudoanévrisme, et garantir l’efficacité et la sécurité du geste. Cette précision limite les risques d’embolisation non ciblée et assure un geste conservateur pour le myomètre et les tissus adjacents.
Chez XperMD, l’embolisation est réalisée par des radiologues interventionnels expérimentés, dans une salle équipée des dernières technologies d’imagerie. Cette expertise nous permet une prise en charge rapide, efficace et personnalisée, en garantissant les meilleurs standards de sécurité pour chaque patiente.
Embolisation pour pseudoanévrisme utérin : quels sont les effets secondaires ?
Comme pour tout acte médical, quelques effets secondaires bénins peuvent survenir :
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Douleurs pelviennes légères dans les heures suivant la procédure (facilement soulagées) ;
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Fièvre modérée ou syndrome pseudo-grippal temporaire ;
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Pertes vaginales brunâtres pendant quelques jours.
Les complications sévères sont rares et font l’objet d’une surveillance étroite par notre équipe.