Le cathétérisme des veines surrénales est aujourd’hui l’examen de référence pour établir un diagnostic fiable en cas d’hyperaldostéronisme primaire, aussi appelé syndrome de Conn. À l’Hôpital Américain de Paris, cette technique de radiologie interventionnelle mini-invasive permet de déterminer avec précision la cause de l’excès d’aldostérone et de guider la prise en charge, qu’il s’agisse d’une chirurgie ciblée ou d’un traitement médicamenteux.
Qu’est-ce que l’hyperaldostéronisme ?
L’hyperaldostéronisme primaire est une maladie hormonale caractérisée par une surproduction d’aldostérone par une ou deux glandes surrénales. Cette hormone régule la tension artérielle et le taux de potassium sanguin. Lorsqu’elle est produite en excès, cela peut provoquer une hypertension artérielle sévère, résistante aux traitements classiques, et une hypokaliémie.
Quels sont les symptômes d’un hyperaldostéronisme ?
Les signes peuvent être discrets, mais il faut consulter en cas de :
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Tension artérielle élevée persistante malgré plusieurs traitements.
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Faiblesse musculaire, crampes.
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Troubles du rythme cardiaque liés à une baisse du potassium.
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Soif excessive et envies fréquentes d’uriner.
Cathétérisme veines surrénales : en quoi consiste cet examen ?
Cet examen consiste à prélever du sang dans les veines des deux glandes surrénales afin de mesurer et comparer les taux d’aldostérone et de cortisol à droite et à gauche. Cela permet de distinguer une hyperproduction unilatérale (souvent un adénome de Conn) d’une forme bilatérale.
En cas de forme unilatérale, une chirurgie peut être proposée. En cas de forme bilatérale, un traitement médicamenteux est préférable. Sans cet examen, une chirurgie inutile peut être réalisée. C’est pourquoi l’Endocrine Society recommande systématiquement cet examen avant toute surrénalectomie.
Les avantages du cathétérisme veineux surrénalien
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Mini-invasif, sans cicatrice.
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Réalisé en ambulatoire, sans hospitalisation prolongée.
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Aucun soin post-opératoire.
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Reprise rapide des activités quotidiennes.
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Diagnostic différentiel très précis.
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Évite une chirurgie inutile en cas de forme bilatérale.
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Taux de complication sévère extrêmement faible.
À quoi sert cet examen ?
Il est indiqué pour :
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Confirmer une hyperaldostéronisme primaire en cas d’hypertension sévère.
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Évaluer un adénome découvert à l’imagerie.
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Décider entre traitement chirurgical ou médical.
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Éviter une surrénalectomie injustifiée.
Plus de 90 % des patients obtiennent un diagnostic fiable après un seul examen.
Déroulement du cathétérisme à l’Hôpital Américain de Paris
Avant le geste
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Consultation avec un radiologue interventionnel.
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Validation en staff multidisciplinaire (endocrino, anesthésiste, chirurgien).
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Réalisation d’un bilan sanguin (aldostérone, rénine, cortisol, potassium).
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Scanner ou IRM pour localiser l’adénome.
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Arrêt de certains médicaments si nécessaire.
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Consentement éclairé.
Le jour J
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Réalisé sous anesthésie locale, parfois légère sédation.
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Accès par ponction veineuse au pli de l’aine.
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Insertion d’un microcathéter dans chaque veine surrénale.
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Dosage hormonal sur chaque prélèvement.
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Stimulation par ACTH si nécessaire.
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Contrôle par ConeBeam CT en temps réel pour une précision maximale.
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Durée de l’intervention : 45 à 90 minutes.
Après le geste
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Surveillance en salle de repos (1 à 2 heures).
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Retour à domicile le jour même.
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Pansement simple, aucune suture lourde.
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Suivi infirmier possible à domicile.
Outils et protocoles utilisés
Notre centre est équipé de :
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Matériel de radiologie interventionnelle de dernière génération.
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Microcathéters spécifiques aux veines surrénales.
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ConeBeam CT pour guider le geste avec précision.
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Laboratoire partenaire pour analyses hormonales rapides et fiables.
Quels effets secondaires ?
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Hématome mineur au point de ponction, résolutif en quelques jours.
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Fatigue passagère après le geste.
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Douleur modérée au pli de l’aine.
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Rare cathétérisation incomplète (<10 % des cas).
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Taux de complications sévères <1 %.
Pourquoi choisir notre centre ?
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Radiologues interventionnels expérimentés (>10 ans).
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Plateau d’imagerie complet : scanner, ConeBeam CT, IRM.
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Staff multidisciplinaire pour chaque cas.
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Décision collégiale et transparente.
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Suivi post-examen assuré par une ligne médicale dédiée.
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Honoraires fixés avec tact et mesure.
Chiffres clés
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Fiabilité diagnostique >90 %.
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Un seul examen suffit dans 90 à 95 % des cas.
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Taux de complication sévère <1 %.
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100 % des patients repartent le jour même.
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Recommandé par l’Endocrine Society.
FAQ
Cet examen est-il douloureux ?
Non, il est pratiqué sous anesthésie locale et bien toléré.
Est-ce remboursé ?
Oui, par l’Assurance Maladie et votre mutuelle.
Combien de temps dure le séjour ?
Une demi-journée, retour à domicile le jour même.
Peut-on remplacer l’imagerie par ce test ?
Non, il est complémentaire du scanner/IRM.
Sources scientifiques
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Funder JW et al. Endocrine Society Guidelines, JCEM 2016
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Young WF. J Intern Med 2019
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Kempers MJE et al. Ann Intern Med 2009