Obésité : causes et prévention

Traitement mini invasif : embolisation bariatrique

Traitement mini invasif : cryoablation du nerf vague

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Obésité : Causes, risques et prévention

L’obésité est progressivement devenue un problème de santé publique avec les progrès réalisés dans l’agroalimentaire. L’abondance nutritive dont disposent nos sociétés contraste avec les famines successives qu’a traversé l’humanité. Les adaptations physiologiques et génétiques que le corps humain a adoptées pour survivre sont désormais la cause dans une partie grandissante de la population d’un surpoids pouvant évoluer en obésité morbide.

L’obésité se définit par un changement d’indice de masse corporelle, dit IMC, et s’accompagne d’un risque sur la santé, qui a motivé la recherche médicale à comprendre l’obésité pour mieux la traiter. Les traitements hormonaux sont ainsi le fruit des progrès réalisés dans la compréhension du rôle des hormones, notamment la ghréline, dans la prise et la perte de poids. 

La chirurgie bariatrique a longtemps été considérée comme un traitement de 1ère ligne dans la perte de poids, et sa dernière amélioration, l’embolisation bariatrique, plus sûre et mini-invasive, promettent un changement de perspective dans la prise en charge de l’obésité.

Qu’est-ce que l’obésité ?

Chez l’adulte, l’obésité est définie selon l’OMS par le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC) : Le poids, en kilos, est divisé par le carré de la taille, en mètres. Un score entre 25 et 30 d’IMC signifie un surpoids, un score entre 30 et 40 d’IMC est associé à une obésité modérée, et un score supérieur à 40 d’indice de masse corporelle est une obésité morbide.

L’obésité ainsi définie concerne 650 millions d’individus sur Terre, tandis que 1.9 milliards d’individus sont en surpoids. C’est une pathologie dans la mesure où ses répercussions sur la santé sont documentées, elle fait désormais davantage de morts que l’insuffisance pondérale, et son incidence progresse chaque année.

Pour les enfants, sa définition ne peut se reposer sur l’IMC dans la mesure où le rapport du poids sur la taille varie avec l’âge. Elle est alors définie comme un IMC supérieur de 2 écarts types à la médiane de la croissance de référence de l’OMS.

Si une alimentation trop riche et l’absence d’exercice physique ont souvent été mis en cause dans le développement d’un surpoids, le consensus scientifique actuel semble surtout pointer du doigt des causes plus complexes.

Quelles sont les causes de l’obésité ?

L’obésité est causée par un ensemble de facteurs génétiques et de facteurs acquis : Les adipocytes, cellules responsables de stocker les réserves énergétiques du corps, produisent un grand nombre d’hormones, dont la leptine. La leptine est acheminée par le sang jusqu’à l’hypothalamus, dans le cerveau, qui règle l’appétit. Elle lui donne l’information que les réserves énergétiques sont pleines, et coupent l’appétit.

Selon la génétique de l’individu, les adipocytes seront susceptibles de produire des quantités variables de leptine à poids et alimentation égale. Les individus produisant des quantités moindres de leptine ressentent une faim plus importante. Leur hypothalamus vise, pour eux, un poids cible plus élevé.

De plus, lorsqu’un individu prend du poids, son nombre d’adipocytes augmente, la production de leptine aussi, et le thalamus s’habitue à ce nouvel état corporel : Le poids le plus élevé atteint par le passé est désormais le nouveau poids cible fixé par l’hypothalamus. Lorsque le patient perd ce poids gagné, les adipocytes se mettent dans un état de veille, et la leptine revient à son taux d’origine. Néanmoins, le hypothalamus perçoit cette diminution comme un danger et accroît la sensation de faim.

L’obésité est donc une pathologie contrôlée par la sensation de satiété, qui est contrôlée par l’équilibre hormonal auquel est soumis l’hypothalamus. La volonté joue ainsi un rôle modéré dans le contrôle de la prise de décision alimentaire.

Obésité morbide : quels sont les risques ?

Les risques associés à l’obésité morbide sont vastes et concernent chaque organe. L’obésité morbide cause ce qui est désormais appelé le syndrome dysmétabolique : C’est un état d’inflammation de bas grade, intermédiaire au développement du diabète de type 2, de troubles cardiovasculaires ou d’AVC.

Le principal risque de mortalité est cardiovasculaire : Le corps peine à stocker l’excès d’acides gras circulant dans le sang, et ces acides gras s’accolent aux parois des artères sous la forme de plaques dites d’athérome. Ces plaques réduisent le diamètre des vaisseaux sanguins et donc la quantité de sang circulant vers les organes. Cette situation peut aboutir à une ischémie puis infarctus cardiaque, ou la plaque peut se détacher et aboutir à une embolie ou un AVC.

Un risque de diabète de type 2 accompagne la présence d’un surpoids et fait partie intégrante du syndrome métabolique : L’obésité diminue l’efficacité de l’insuline sur les récepteurs à l’insuline, et les cellules ne sont plus capables d’exploiter le sucre aussi efficacement. Le sucre s’accumule dans le sang et modifie sa viscosité, ce qui provoque des dégâts nerveux et vasculaires, favorisant d’autant plus la survenue d’AVC.

La possibilité que l’obésité morbide favorise le développement de cancers est aussi en débat dans la communauté médicale, dans la mesure où elle génère une inflammation de bas grade dont on sait aujourd’hui qu’elle est propice au développement tumoral.

Compte tenu des risques que pose le surpoids sur la santé et le bien-être, la médecine moderne a œuvré à développer des traitements, dont 3 ont su convaincre la recherche médicale.

Les différents traitements de l'obésité morbide

L’obésité morbide a 3 différents traitements principaux : Les traitements hormonaux, la chirurgie bariatrique et l’embolisation bariatrique, dont l’efficacité dans la perte de poids a été démontrée.

Les traitements hormonaux jouent sur la balance hormonale dans l’hypothalamus afin d’aider à la perte de poids : En régulant l’équilibre hormonal en faveur des hormones anorexiantes, l’appétit est diminué. A ce titre, les analogues du GLP1, comme le Liraglutide, sont prescrits pour diminuer l’appétit. Néanmoins, ces hormones exercent une action sur d’autres systèmes que l’hypothalamus, et s’accompagnent d’effets indésirables digestifs et sanguins qui peuvent être importants.

Les chirurgies bariatriques sont les traitements les plus pratiqués jusqu’à présent : Le chirurgien retire une portion du système digestif pour réduire la capacité de l’estomac à accueillir des aliments ou pour réduire la capacité de l’intestin à absorber les aliments. On dénombre beaucoup de techniques différentes (by-pass, sleeve, anneau gastrique, gastroplastie, gastrectomie) qui s’accompagnent toutes d’une efficacité notable mais aussi d’un risque de complications post-opératoires ou même de dénutrition.

L’embolisation bariatrique est une alternative à la chirurgie bariatrique : L’estomac est responsable de produire la Ghréline, principale hormone stimulant la faim. Des billes de biomatériaux sont injectées dans l’artère gastrique gauche afin de diminuer la quantité de Ghréline produite par l’estomac. Cette intervention se fait sans opération ni incision : La faim est donc moins ressentie tandis que le risque de complications post-opératoires et de cicatrice est évité.

Obésité: les mesures de prévention

Pour prévenir l’obésité, il faut agir sur la balance énergétique : Si la somme des dépenses énergétiques dépasse la somme des entrées énergétiques, le poids global diminue. Il est alors envisageable d’augmenter les dépenses énergétiques ou de réduire les entrées énergétiques, par l’intermédiaire d’un régime par exemple. Toutefois, il est important de savoir que réduire les entrées énergétiques seulement diminue aussi les dépenses énergétiques :

Réduire les entrées énergétiques

Diminuer la quantité d’aliments ingérés est une approche fréquente et populaire. Elle fonctionne dans la mesure où les dépenses basales excèdent les entrées. Néanmoins, le corps est traumatisé et entre dans un état de protection pour sa survie : Les dépenses sont progressivement réduites pour s’adapter à cette privation, le tissu musculaire est dégradé et le système immunitaire ralenti. Ces adaptations sont bénéfiques pour survivre à une famine mais néfastes sur l’état de santé global.

Si réduire les entrées énergétiques sans augmenter les dépenses est déconseillé, remplacer la consommation de graisses saturées et sucres a tout de même un effet préventif sur le développement du syndrome métabolique et de ses complications sur la santé 

Augmenter les dépenses énergétiques

Augmenter les dépenses énergétiques en augmentant la pratique sportive est également une approche fréquente. Elle a l’avantage de prévenir la perte de tissu musculaire associée à la perte de poids. Le tissu musculaire est intéressant à conserver à travers la perte de poids dans la mesure où il favorise la conservation du nouveau poids atteint. Les muscles sont en effet très consommateurs d’énergie et leur simple présence draine les réserves énergétiques en surplus du corps.

La prévention de l’obésité peut ainsi être envisagée comme une action bimodale, concentrée à la fois sur les dépenses et les entrées d’énergies, sans ignorer l’un ou l’autre.

Obésité : Les chiffres à retenir

9.3 kg 

Les études portées sur l’embolisation bariatrique, mise en avant pour sa sécurité d’emploi, montrent une perte moyenne de 7.5kg dans les 6mois suivants l’intervention et 9.3kg dans l’année suivant l’intervention. Ces résultats sont d’autant plus remarquables que la perte de poids est stable et que le risque de complications est minimal comparé aux chirurgies conventionnelles.

15.5%

L’embolisation bariatrique s’accompagne d’une nette diminution de la ghréline. Cela se traduit par une perte de poids qui n’est pas accompagnée d’une augmentation de l’appétit ou d’une sensation de privation.

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