Endométriose : Symptômes

Endométriose pariétale

Endométriose – Kystes Ovariens

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Symptômes de l’endométriose : Une pathologie mal diagnostiquée

L’endométriose est une pathologie historiquement mal diagnostiquée. Depuis sa découverte en 1860, son mécanisme est resté embué de mystères. La médecine a mis du temps à comprendre cette maladie et à reconnaître son existence : Il a fallu attendre 2020 avant qu’elle rentre dans le programme des facultés de médecine. Comprendre l’endométriose est une étape importante pour comprendre ses symptômes et ses options de traitements.

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endomètre est un tissu unique en son genre. Selon les variations hormonales du cycle menstruel, son volume et ses fonctions changent pour permettre l’implantation de l’ovule fécondé. A la fin du cycle, avec les menstruations, l’endomètre saigne et se désagrège.

Pour des raisons qui font encore débat dans la communauté scientifique, des cellules endométriales peuvent migrer en dehors de l’utérus et s’implanter sur les organes adjacents : C’est l’endométriose. Les cellules sont regroupées et forment des petites structures : Les nodules d’endométriose.

Lors des menstruations, les nodules endométriosiques saignent comme l’endomètre utérin, mais le sang ne peut pas être évacué à cause de sa localisation atypique. Le sang stagne, comprime les organes et cause une inflammation responsable des symptômes liés à l’endométriose.

Les nodules endométriosiques peuvent s’implanter sur le péritoine et causer une endométriose superficielle. Les nodules endométriosiques peuvent s’implanter plus profondément, et cause une endométriose profonde. Un dernier type d’endométriose existe, dans lequel des kystes se développent au sein des ovaires pour donner une endométriose ovarienne.

Endométriose pariétale : Symptômes, causes et traitement

Le péritoine est un fin tissu qui sépare les organes présents dans l’abdomen. La migration des cellules endométriales peut s’arrêter au péritoine surplombant l’utérus, et donner une endométriose dite superficielle. Les nodules endométriosiques peuvent aussi s’implanter au-delà du péritoine et atteindre la vessie, le rectum ou les ligaments utérosacrés, et donner une endométriose dite profonde. Les symptômes sont similaires dans ces deux types d’endométriose, à la différence que les symptômes de l’endométriose profonde ont tendance à être plus intenses.

 

Les symptômes associés à l’endométriose

Le principal symptôme de l’endométriose est la douleur. Les douleurs d’endométriose peuvent être débilitantes par leur intensité, et résister aux antalgiques forts. Cette douleur s’exprime sous de multiples facettes :

  • Une dysménorrhée : Les douleurs menstruelles se font cinglantes et gênent la vie sociale et professionnelle.
  • Des dyspareunies : Les lésions inflammatoires rendent les rapports sexuels douloureux
  • Des douleurs à la miction (dysurie) et à l’évacuation des selles (dyschésie) : Selon la localisation des nodules endométriosiques, les conduits excrétoires peuvent être comprimés ou inflammés et causer des douleurs.
  • Une grande variété de douleurs liées à la localisation des nodules endométriosiques : douleurs rénales, sciatiques, claudication à la marche, douleurs pouvant irradier dans les jambes…

Les nodules d’endométriose génèrent une inflammation chronique au cours de laquelle le système immunitaire est suractivé. L’endométriose cause alors 3 principaux symptômes plus généraux :

  • Une fatigue importante : L’énergie du corps est drainée par l’inflammation et le système immunitaire. Cette fatigue se combine à des difficultés dans la vie sociale, professionnelle et conjugale, au point de pouvoir s’exprimer sous la forme d’un syndrome dépressif durable
  • Une diminution de la fertilité : L’inflammation de la région pelvienne est néfaste à toutes les étapes de la fécondation. De plus, des adhérences se développent et peuvent boucher les trompes.
  • L’inflammation peut perturber les organes adjacents à l’utérus : Elle peut notamment remonter jusqu’aux intestins et générer un syndrome de l’intestin irritable.

Ce sont les principaux symptômes observés lors d’une endométriose superficielle ou pariétale. Les plaintes sont principalement articulées autour des douleurs. Les autres symptômes peuvent s’exprimer partiellement ou être absent d’une femme à l’autre, selon le type et la sévérité de l’endométriose.

 

Endométriose profonde et superficielle : Quelle est la cause ?

L’endométriose a beau être une pathologie fréquente, concernant 10 à 20% des femmes, ses causes sont mal comprises. Plusieurs théories sont débattues sur la scène médicale :

  • Lors des menstruations, une partie du sang reflux vers les trompes utérines et s’écoule dans la cavité péritonéale. Quelques cellules endométriales sont emportées dans la cavité péritonéale par le flot sanguin. Pour des raisons incertaines, ces cellules s’implantent durablement dans cette localisation atypique chez certaines femmes pour donner des nodules endométriosiques.
  • Il est aussi possible que des cellules péritonéales ou des cellules souches, localisées sur le péritoine ou les organes adjacents de l’utérus, se transforment d’elles-mêmes en cellules endométriales, pour des raisons mal déterminées.
  • Dans l’endométriose, des prédispositions génétiques pourraient être en cause, ainsi que des expositions à des polluants, sans être suffisantes ni nécessaires pour causer par elles-mêmes l’endométriose.

Le développement de l’endométriose est un mécanisme multifactoriel impliquant vraisemblablement un grand nombre de paramètres mal connus. L’endométriose n’est pas une pathologie qu’on peut prévenir puisque ses causes sont mal déterminées. Le principal traitement de l’endométriose passe par le retrait des nodules endométriosiques.

 

Les traitements

Plusieurs options thérapeutiques sont disponibles dans la prise en charge de l’endométriose superficielle et profonde :

  • Une ablation chirurgicale était jusqu’à présent l’unique option thérapeutique : Le chirurgien retire les nodules d’endométriose au cours d’une hospitalisation. La chirurgie est efficace mais laisse une longue incision le long de l’abdomen. De plus, si les symptômes réapparaissent, une seconde chirurgie est toujours délicate à mener.
  • Les progrès récents ont fait apparaitre une nouvelle alternative, aussi efficace que la chirurgie conventionnelle, avec un meilleur profil de sureté : L’ablation des nodules d’endométriose par cryochirurgie. A l’aide d’une aiguille dont la pointe est refroidie par des gaz de congélation, le praticien peut détruire les lésions d’endométriose avec une précision exceptionnelle sans avoir à inciser l’abdomen. Le traitement ne laisse pas de cicatrice et ne nécessite pas d’hospitalisation.

Le Centre de l’Endométriose est un des principaux centres privés à proposer l’ablation par cryochirurgie des nodules endométriosiques. C’est une intervention innovante dont la popularité ne cesse de croitre, mais dont l’efficacité dépend du praticien la réalisant. Il est important d’être dans les mains d’un praticien expérimenté et entrainé pour cette intervention.

Kyste ovarien : Symptômes, causes et traitement

Un dernier type d’endométriose, plus atypique, existe. Dans l’endométriose ovarienne dite kyste ovarien, les lésions endométriosiques sont localisées à l’intérieur des ovaires. Les ovaires sont des structures ovoïdes encapsulées, reliées aux trompes par un ligament : Cette anatomie particulière explique pourquoi l’endométriose ovarienne présente des risques et symptômes particuliers.

 

Symptômes de l’endométriose ovarienne

L’endométriose ovarienne s’accompagne du développement de kystes ovariens. Ces kystes sont responsables de l’endométriose ovarienne. Ce sont des petites cavités liquidiennes bordées par un fin tissu sécrétant le liquide. La présence de ces masses anormales dans l’ovaire est à risque de le déformer et de le déséquilibrer. Le principal risque est la torsion ovarienne.

Les symptômes accompagnants l’endométriose ovarienne sont variables avec le temps :

  • Chez la majorité des femmes, la majorité du temps, les kystes ovariens sont asymptomatiques. Complètement silencieux, ils ne laissent aucun signe laissant présager de leur présence.
  • Par moment, des douleurs d’endométriose se font ressentir. Elles ont la particularité d’être latéralisées : Les femmes atteintes peuvent localiser la douleur plutôt vers la fosse iliaque droite ou plutôt vers la fosse iliaque gauche, selon l’ovaire atteint.
  • Plus rarement, des douleurs similaires à des crampes apparaissent par intermittence, sur plusieurs jours, puis disparaissent : L’ovaire se déséquilibre, se tord puis se détord, et revient à la normale. C’est un signe précurseur de la torsion ovarienne.
  • Finalement, au bout d’un certain temps, lorsque le kyste s’est suffisamment développé, l’ovaire se tord pour de bon. Une douleur exceptionnelle suivit de nausées et de vomissements signe la torsion ovarienne. Si rien n’est fait, l’ovaire est perdu en une poignée d’heures.

Ces signes sont inconstants d’une femme à l’autre. Certaines femmes n’expérimenteront jamais de symptômes liés à l’endométriose ovarienne, d’autres expérimenteront jusqu’à la torsion ovarienne complète.

 

Les causes associées à l’endométriose ovarienne

Le plus souvent, aucune cause évidente n’est retrouvée. Les raisons derrière le développement des kystes ovariens ne sont pas clairement établies. Certaines prédispositions génétiques sont suspectées, certaines expositions environnementales aussi.

Peu d’options prophylactiques sont disponibles pour prévenir la survenue des kystes ovariens. Néanmoins, une fois qu’un kyste ovarien est détecté, il est possible de le traiter avant la survenue d’une torsion ovarienne.

 

Traitement

 

Plusieurs modalités de prise en charge sont envisageables dans le traitement de l’endométriose ovarienne :

  • Le traitement chirurgical a été la première intervention développée : La patiente est hospitalisée, et le chirurgien ouvre l’abdomen pour accéder aux ovaires et retirer manuellement le kyste. Le traitement est efficace mais viens au prix d’un risque de complications post-opératoires et laisse une longue cicatrice d’une dizaine de centimètres sur l’abdomen.
  • Depuis 20ans, les progrès de la médecine et de la science ont permis le développement de nouvelles méthodes moins invasives et tout aussi efficaces. La technique d’alcoolisation de l’endométriome est utilisée pour détruire les kystes ovariens sans léser les ovaires ni inciser l’abdomen. C’est une technique mini-invasive de radiologie interventionnelle dont l’efficacité pourrait faire reconsidérer la chirurgie en traitement de seconde intention.

Le Centre de l’Endométriose est un des premiers centres à proposer le traitement par alcoolisation de l’endométriome. La popularité de cette intervention augmente rapidement, mais son succès et sa sécurité d’emploi dépends énormément de l’expérience du praticien et de son équipe. Ce n’est pas un traitement facile dans sa réalisation. Nos équipes ont eu l’occasion de parfaire leur expérience au cours de la dernière décennie pour vous proposer une intervention dans les meilleures conditions.

Quelques chiffres clés

40%

Il est estimé que 40% des femmes qui souffrent de douleurs pelviennes chroniques sont touchées par l’endométriose. Toutes les femmes ayant régulièrement des douleurs menstruelles sont donc potentiellement concernées par l’endométriose. Cette donnée contraste avec l’ignorance ayant entouré l’endométriose dans le domaine médical depuis sa découverte en 1860.

7 ans :

Il faut en moyenne attendre 7ans entre le début des plaintes et le diagnostic de l’endométriose. Le diagnostic est souvent l’aboutissement d’une longue errance médicale. Ce chiffre est d’autant plus important quand on sait que le diagnostic de la maladie s’est grandement facilité avec les avancées technologiques.

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