Syndrome du Piriforme : Symptômes et causes

Traitement peu invasif

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Fessalgie ou syndrome du piriforme : nouveau traitement naturel proposé

La fessalgie est un terme utilisé pour désigner les douleurs fessières. Elle est parfois appelée fausse sciatique car elle peut rappeler à tort les douleurs des sciatiques. Dans la mesure où elles peuvent limiter le périmètre de marche et ont tendance à durer dans le temps, c’est une pathologie à traiter.

La difficulté dans le traitement des fessalgies est causée par les mécanismes qui les produisent car ils sont souvent auto-entretenus et hors de portée des traitements médicamenteux habituels. Toutefois, des études récentes ont mis en avant une nouvelle option thérapeutique : L’infiltration de toxine botulique.

La toxine botulique, grâce aux avancées de radiologie interventionnelle des dernières années, semble être la première option thérapeutique à pouvoir casser le cercle vicieux de la fessalgie. Nous allons analyser les conclusions des études scientifiques sur le sujet au sein de cet article.

La Fessalgie : Qu’est-ce que c’est ?

La fesse est une région ténue où s’imbriquent 4 muscles principaux. Du plus grand au plus petit, nous retrouvons : Le grand, le moyen puis le petit glutéal, ainsi que le muscle piriforme, plus petit et fragile. Prêt du muscle piriforme circule également le nerf sciatique dans le fessier, le plus grand nerf du corps humain.

Ces muscles sont responsables d’assurer l’équilibre de la hanche pendant la marche ou la course. Des micro lésions physiologiques se forment et se réparent en permanence lors de la marche. Lorsque les microlésions s’accumulent trop rapidement, ou lorsque le terrain y est propice, les microlésions s’accumulent plus vite qu’elles ne se régénèrent, alors une inflammation se forme.

Deux formes de fessalgies peuvent alors exister : L’inflammation peut concerner la partie tendineuse du muscle, et donner une tendinite, ou concerner la partie charnue du muscle, et augmenter le volume de muscle concerné. Selon la forme, la fessalgie pourra présenter des symptômes différents.

Fessalgie : Quels symptômes ?

La fessalgie peut donc avoir deux composantes : Une composante tendineuse, et une composante inflammatoire

Les symptômes associés à une tendinite se cantonnent généralement aux douleurs dans le fessier : Elles se manifestent surtout au début de l’activité physique, et se dissipent avec l’échauffement du tendon. Les douleurs restent localisées au niveau du fessier, et les fessalgies n’ont pas tendance à s’accompagner d’autres symptômes. La fessalgie a tendance à concerner les grands muscles, tels que le grand glutéal, et à se résorber d’elle-même avec le temps et le repos.

Plus handicapante, l’inflammation de la partie charnue du muscle augmente son volume. Lorsque le volume du muscle augmente, il comprime les structures adjacentes, comme le nerf sciatique, dans le fessier. Le nerf sciatique s’enflamme à son tour, et produit des composés chimiques responsables d’enflammer les muscles dans le fessier. C’est un contexte pathologique qui s’auto-entretient et concerne principalement le muscle piriforme, situé juste à côté du nerf sciatique dans le fessier.

La fessalgie s’accompagne alors toujours de douleurs dans le fessier, mais aussi d’un lot de symptômes neurologiques associés au nerf sciatique et sa compression dans le fessier :

  • La douleur peut irradier en dehors de la fesse, le long du trajet du nerf sciatique, dans la jambe. Elle a cette fois-ci tendance à s’aggraver avec la marche, et peut sévèrement limiter la capacité à se déplacer.
  • Des paresthésies peuvent se manifester dans la jambe : Des picotements, une sensation de brûlure ou d’étau. Elles sont causées par la compression de la branche sensitive du nerf sciatique dans le fessier, qui perd sa capacité à interpréter les stimuli.

Additionné à la fessalgie, l’ensemble de ces symptômes constitue ce qu’on appelle le syndrome du piriforme. Il est ainsi nommé car ce syndrome est causé par la compression du nerf sciatique par le piriforme dans le fessier. Pour ne plus laisser la fessalgie et ses symptômes s’auto-entretenir, il est important de les prendre en charge médicalement.

Fessalgie ou syndrome du piriforme: quels traitements thérapeutiques sont disponibles ?

Afin de guérir le syndrome du piriforme, il faut court-circuiter son cycle inflammatoire. A ce titre, plusieurs traitements ont été considérés :

  • La physiothérapie propose d’étirer les muscles de la fesse. En les étirant, les muscles se mettent au repos, et leur volume diminue légèrement. Cela permet d’atténuer la fessalgie, ses symptômes et l’inflammation progressivement. Si cette approche ne présente pas d’effets indésirables, son efficacité peut se faire ressentir seulement au bout d’une période de temps prolongée.
  • L’infiltration d’anesthésiques et de corticostéroïdes sont des injections de médicaments réalisées dans l’environnement du muscle. Les corticostéroïdes bloquent rapidement l’inflammation et les anesthésiques calment les douleurs dans le fessier, mais ces injections doivent être répétées, ne sont pas toujours remboursées et peuvent s’accompagner d’effets indésirables notables et de contre-indications chez certains patients. 
  • L’infiltration de toxine botulique est une intervention innovante et mini-invasive réalisée en radiologie interventionnelle. La toxine botulique court-circuite l’inflammation en mettant au repos le muscle enflammé. Son volume diminue sous un seuil supraphysiologique, et le nerf sciatique est rapidement libéré dans le fessier. L’inflammation n’est plus entretenue, et lorsque les effets de la toxine botulique se dissiperont, le muscle ne sera plus stimulé à s’enflammer par le nerf sciatique.

Etant donné que la toxine botulique ne présente pas d’effets indésirables notables, les infiltrations de toxine botulique représentent une alternative thérapeutique à l’excellente balance bénéfice/risque. Elle a ainsi suscité l’intérêt de la communauté scientifique et ses résultats ont fait l’objet de plusieurs études.

A quoi servent les infiltrations de toxine botulique dans le traitement des fessalgies ?

La toxine botulique : S’opposer aux effets de l’inflammation en mettant le muscle au repos

L’infiltration de toxine botulique est un traitement naturel mini-invasif de radiologie interventionnelle. La toxine botulique s’oppose à la contraction réflexe du muscle lorsque celui-ci est inflammé, et donc à son augmentation de volume. Le volume du muscle retourne à la normale, et décompresse le nerf sciatique dans le fessier, qui retourne à la normale à son tour.

Les études réalisées montrent une diminution drastique de la douleur dès le début de la semaine suivant l’intervention. On peut noter le cas d’une patiente dont les douleurs dans le fessier sont passées de 7/10 à 2/10 au bout d’un mois après l’intervention, avant de complètement disparaître. Le périmètre de marche était initialement restreint à 10m à cause des douleurs dans le fessier, et a été complètement restauré un mois après le début du traitement.

Aussi, contrairement aux traitements médicamenteux, aucun effet indésirable majeur n’a été rapporté au cours des études. Certains effets indésirables mineurs tels qu’un hématome au point d’intervention ou une gêne légère à la hanche ont été déclarés, mais se sont résorbés d’eux même, sans prise en charge médicale supplémentaire.

Les études menées confirment la balance bénéfice/risque des injections de toxine botulique : La douleur, initialement handicapante, ne gêne plus les activités de la vie de tous les jours, et son profil de tolérance est excellent. Toutefois, l’injection de toxine botulique pour un muscle aussi profond que le piriforme est une intervention technique. Elle est réalisée sous guidage échographique par un radiologue interventionnel, dont l’expérience est cruciale pour la réussite du traitement.

Comment se déroule l’infiltration de toxine botulique ?

A la clinique de la douleur interventionnelle, l’infiltration de toxine botulique est réalisée par l’un de nos radiologues interventionnels. Un médecin-anesthésiste et un infirmier seront également présents à vos côtés pour s’assurer de votre confort durant l’intervention.

L’infiltration de toxine botulique est précédée par une anesthésie locale au point d’injection, au niveau de la fesse. La procédure étant pour le reste indolore, elle ne nécessite pas d’anesthésie générale, mais une légère sédation pourra vous être administrée si vous en ressentez le besoin. Le praticien insère ensuite une aiguille millimétrique adaptée à l’injection de toxine botulique.

Un guidage par échographie permet au praticien de visualiser l’architecture interne de la fesse et la localisation des muscles, nerfs et vaisseaux sanguins. Avec une telle visibilité, le risque d’échec technique et d’erreur médicale est pratiquement nul et n’a jamais été rapporté dans les études scientifiques. Une fois l’aiguille en périphérie du muscle piriforme, une quantité nanométrique de toxine botulique est injectée. Elle prendra une semaine pour faire effet et mettre progressivement le muscle piriforme au repos.

Pour finir, le radiologue interventionnel retire l’aiguille et pose un pansement compressif. La procédure est indolore pour le patient, ne laisse aucune cicatrice et ne nécessite aucune hospitalisation. 

 

Fessalgie : Les chiffres à retenir

86%

Sur 30 patients souffrant de fessalgies importantes, 26 ont déclaré une diminution nette de leurs douleurs dans le fessier une semaine après une injection de toxine botulique. Pour les 4 patients non pleinement satisfaits, une seconde injection a été réalisée et est venue à bout des douleurs dans le fessier chez ces 4 patients.

48 mois

Les patients ont été suivis pendant 2 ans après l’intervention. Le bénéfice apporté par la toxine botulique sur les douleurs dans le fessier est resté stable pendant toute la durée du suivi, laissant penser que la guérison du syndrome du piriforme a durablement été atteinte.

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