L’hématome sous-dural chronique est une accumulation de sang entre la dure-mère et l’arachnoïde, résultant le plus souvent d’un traumatisme crânien. Il survient principalement chez les patients âgés, les personnes sous traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire. En l’absence d’une prise en charge précoce, il peut entraîner des lésions cérébrales graves, une ischémie cérébrale, voire un accident vasculaire cérébral (AVC).

Le diagnostique d’un hématome sous-dural aigu ou chronique repose sur l’imagerie médicale comme le TDM cérébral, l’IRM ou l’angiographie. Le traitement dépend du volume de l’épanchement veineux, de la sévérité des signes cliniques et du risque de récidive. Parmi les options thérapeutiques, l’embolisation de l’artère méningée apparaît comme une alternative efficace aux interventions chirurgicales classiques.

Types d’hématomes sous-duraux et gravité

On distingue principalement deux types d’hématomes sous-duraux :

  • L’hématome sous-dural aigu, qui survient immédiatement après un traumatisme crânien sévère. Il peut provoquer une compression cérébrale, des troubles de la conscience, voire une paralysie ou un coma.
  • L’hématome sous-dural chronique, qui évolue lentement sur plusieurs semaines à la suite d’un trauma crânien mineur. Il est fréquent chez les personnes âgées, notamment celles sous traitement anticoagulant.

Dans la majorité des cas, les petits hématomes peuvent être surveillés médicalement. Toutefois, en cas d’aggravation neurologique, une intervention est nécessaire.

Hématome sous dural traitement : embolisation de l’artère méningée 

L’embolisation de l’artère méningée est une technique endovasculaire qui permet de stopper les micro-saignements et de prévenir la récidive des hématomes sous-duraux. Elle est particulièrement indiquée chez les patients fragiles, souffrant d’hypertension intracrânienne, d’hydrocéphalie ou d’antécédents d’AVC.

Déroulement de l’embolisation

  1. Préparation et diagnostic
    • Un TDM cérébral avec produit de contraste et une angiographie cérébrale permettent d’analyser les vaisseaux sanguins impliqués.
    • Un bilan hémodynamique est réalisé pour évaluer les troubles de la coagulation et la pression intracrânienne.
  2. Intervention
    • Un cathéter est inséré par une artère fémorale pour atteindre l’artère méningée moyenne.
    • Un produit embolisant est injecté afin de bloquer l’alimentation sanguine de l’hématome sous-dural.
  3. Post-intervention et surveillance
    • Un monitorage neurologique est effectué pour surveiller les signes cliniques.
    • Un contrôle par TDM ou IRM cérébrale permet d’évaluer la résorption progressive de l’hématome.

Avantages de l’embolisation

  • Une approche mini-invasive, évitant une chirurgie lourde impliquant une ouverture du crâne. Cette méthode réduit considérablement les risques opératoires, tels que les infections ou les complications liées à l’anesthésie générale.
  • Une hospitalisation courte, avec un séjour généralement limité à 24 à 48 heures, permettant aux patients de retrouver rapidement leur autonomie.
  • Une récupération accélérée, grâce à une procédure moins traumatisante pour l’organisme, réduisant ainsi la douleur post-opératoire et le besoin en soins intensifs prolongés.
  • Un risque de récidive diminué, car l’embolisation agit directement sur la source du saignement en obstruant les petits vaisseaux responsables de l’hémorragie, limitant ainsi les risques de réapparition de l’hématome.
  • Une alternative précieuse pour les patients à haut risque chirurgical, notamment ceux présentant des antécédents médicaux compliqués, comme des troubles de la coagulation ou des maladies cardiovasculaires, les rendant inéligibles à une intervention chirurgicale classique.

 

Quand consulter en urgence ?

Un hématome sous-dural chronique peut s’aggraver rapidement. Une prise en charge immédiate est nécessaire en cas de :

  • Maux de tête sévères et persistants.
  • Troubles de la conscience ou coma.
  • Convulsions, épilepsie post-traumatique.
  • Paralysie ou perte de sensibilité.
  • Signes d’hypertension intracrânienne : vomissements, œdème cérébral, mydriase.

Conclusion

L’embolisation de l’artère méningée est une avancée majeure dans le traitement des hématomes sous-duraux. Cette approche mini-invasive améliore le pronostic neurologique et réduit les risques de récidive. Une prise en charge précoce est essentielle pour limiter l’impact des lésions cérébrales et prévenir les complications graves.