Arthrose du genou : Symptômes d’une pathologie compliquée

L’arthrose du genou, une pathologie dégénérative très répandue, se caractérise par une dégradation progressive du cartilage de l’articulation du genou. Le cartilage, essentiel pour permettre aux os de glisser sans friction, perd peu à peu ses propriétés. Cette détérioration entraîne des douleurs au genou, des raideurs, et parfois une inflammation, perturbant significativement les activités quotidiennes des patients.

La perte de cartilage de l’articulation provoque une gêne fonctionnelle, augmentant les risques de développer des complications, comme des excroissances osseuses ou des lésions intra-articulaires. Cette pathologie peut survenir à tout âge, mais elle est plus fréquente chez les personnes âgées ou celles ayant des facteurs de risques spécifiques, comme le surpoids ou des antécédents de traumatismes au genou.

Grâce aux recherches récentes, les mécanismes de l’arthrose du genou sont mieux compris, ce qui permet une prise en charge plus adaptée pour soulager la douleur et ralentir la progression de la maladie.

Les symptômes de l’arthrose du genou évoluent progressivement et varient en intensité. Parmi les plus courants :

• Douleur articulaire : La douleur est généralement localisée au niveau de l’articulation, notamment dans les zones fémoro-tibiale et fémoro-patellaire. Elle survient souvent lors de mouvements comme la flexion ou après une activité prolongée.
• Raideur et perte de mobilité : La raideur est plus marquée le matin ou après une période d’inactivité. Avec le temps, les mouvements deviennent limités, rendant difficile l’accomplissement des activités quotidiennes.
• Gonflement et inflammation : En cas de poussée inflammatoire, un épanchement de liquide synovial peut se produire, provoquant un gonflement douloureux de l’articulation.
• Craquements et grincements : Ces bruits, appelés crépitations, sont causés par l’usure des surfaces articulaires et signalent une altération importante du cartilage de l’articulation.
• Déformation : Dans les stades avancés, des excroissances osseuses (ostéophytes) peuvent apparaître, modifiant la structure de l’articulation et augmentant la gêne fonctionnelle.

Ces symptômes, souvent associés à une cause de douleur persistante, impactent gravement la qualité de vie.

Un examen clinique est indispensable pour diagnostiquer l’arthrose du genou. Le médecin évalue les douleurs au genou, l’amplitude des mouvements et l’état général de l’articulation. Les patients sont souvent invités à décrire la localisation et l’intensité de leurs douleurs, ainsi que leur impact sur les activités quotidiennes.

Des techniques d’imagerie, comme la radiographie ou l’IRM, permettent de visualiser :

• La dégradation du cartilage ;
• Les lésions intra-articulaires ;
• Les excroissances osseuses (ostéophytes) ;
• Les signes de gonflement ou d’épanchement synovial.

L’historique médical, notamment les traumatismes passés ou la présence d’autres facteurs de risques comme l’obésité ou certaines maladies métaboliques, est également analysé pour affiner le diagnostic.

Activité physique adaptée

Maintenir une activité physique régulière est essentiel pour ralentir la progression de l’arthrose. Des exercices doux, comme la natation, le vélo ou la marche, renforcent les muscles autour de l’articulation sans surcharger le genou. Cette approche contribue à réduire les douleurs au genou et améliore la stabilité articulaire.

Perte de poids

Le surpoids est un facteur de risque majeur de l’arthrose. Une perte de poids même modérée peut soulager l’articulation en diminuant la pression exercée sur la zone fémoro-tibiale, réduisant ainsi la douleur et ralentissant la détérioration du cartilage.

Alimentation et compléments

Adopter une alimentation riche en nutriments bénéfiques pour les articulations peut aider à réduire les inflammations. Les aliments contenant des oméga-3, comme les poissons gras, sont particulièrement recommandés en raison de leurs propriétés anti-inflammatoires.

Approches médicamenteuses

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont fréquemment prescrits pour gérer les douleurs et les inflammations liées à l’arthrose. Ils sont efficaces, notamment lors des poussées inflammatoires, mais leur utilisation prolongée nécessite un suivi médical.

Injections intra-articulaires

Les injections d’acide hyaluronique aident à restaurer les propriétés lubrifiantes du liquide synovial, améliorant ainsi la mobilité et réduisant la douleur.

Physiothérapie

Les exercices supervisés par un kinésithérapeute permettent de renforcer les muscles et d’améliorer la flexibilité. Cela réduit les gênes fonctionnelles et améliore les activités quotidiennes.

Des techniques innovantes, comme l’embolisation de l’artère géniculée, offrent de nouvelles perspectives. Cette méthode de radiologie interventionnelle bloque les petits vaisseaux responsables de l’inflammation chronique dans l’articulation. Elle est mini-invasive, réalisée en ambulatoire, et permet de réduire efficacement les douleurs sans recourir à la chirurgie.

Pour les cas où les traitements non chirurgicaux ne suffisent plus, des options comme l’arthroscopie ou la pose de prothèses articulaires peuvent être envisagées. Les prothèses, totales ou partielles, remplacent les parties endommagées de l’articulation, offrant un soulagement durable des symptômes.

L’arthrose du genou est une maladie complexe qui peut altérer profondément la qualité de vie. Les douleurs au genou, la raideur et la perte de mobilité sont des symptômes invalidants, mais une prise en charge adaptée permet d’en limiter les impacts.

Grâce à des stratégies préventives, comme l’activité physique régulière et la perte de poids, ainsi qu’à des traitements modernes comme les AINS, les injections d’acide hyaluronique ou les techniques de radiologie interventionnelle, il est possible de soulager la douleur et d’améliorer la mobilité.

Les innovations médicales, combinées à une meilleure compréhension des mécanismes de la maladie, ouvrent la voie à des thérapies toujours plus efficaces. Une gestion proactive, incluant un examen clinique régulier et des ajustements du mode de vie, permet aux patients de retrouver une vie plus active et agréable.