L’arthrose du genou est une pathologie handicapante, susceptible de limiter la marche et la pratique sportive. Les crises d’arthrose du genou peuvent se manifester dans la vie quotidienne et délimiter un périmètre de marche duquel le patient ne peut plus sortir.

L’arthrose du genou était jusque-là dans un entre-deux thérapeutique. Les traitements disponibles pour l’arthrose du genou étaient soit trop peu efficaces ou alors trop invasifs. Avec les avancées médicales et technologiques, cet entre-deux est remis en question : Dans l’arthrose du genou, des nouveaux traitements de pointe comme l’embolisation artérielle semblent allier l’efficacité des traitements invasifs avec le confort des traitements naturels

Dans cet article, nous allons explorer ce que les dernières études sur les crises d’arthrose du genou nous ont appris sur la pathologie et les nouveaux traitements naturels qui lui sont associés.

Arthrose du genou : Qu’est-ce que c’est ?

La tête du tibia s’articule avec la tête fémorale dans l’articulation du genou. Les deux os sont en vis-à-vis, et sont surmontés d’une couche de cartilage articulaire et de gel pour amortir contre les mouvements. Ce cartilage a une fonction protectrice dans le genou : Il a pour rôle d’éviter à ce que les os des jambes ne frottent pas directement les uns contre les autres et de s’user à leur place.

Des microlésions peuvent s’accumuler avec le temps, et des morceaux de cartilage peuvent se détacher et flotter dans la poche articulaire. Si les dommages dans le cartilage sont initialement réparés, les morceaux flottants de cartilage restent et génèrent une inflammation

Le processus inflammatoire est responsable d’un remodelage du tissu articulaire : De nouvelles fibres sont produites ainsi que de nouveaux vaisseaux sanguins. Ces nouveaux vaisseaux sanguins jouent un rôle important dans la genèse des douleurs : Ils hypersensibilisent les nerfs autour du cartilage et génèrent des douleurs en retour.

Avec le temps, la régénération du cartilage s’amenuise et conduit à une dégénérescence du cartilage. Le cartilage vieillissant, remodelé par l’inflammation, devient le siège d’une gonarthrose et de douleurs.

Qu’est ce qui provoque l’arthrose du genou ?

L’arthrose du genou peut avoir plusieurs causes : mécaniques, métaboliques, hormonales. L’arthrose du genou est causée par l’accumulation mécanique de microlésions dans le cartilage, mais toutefois des contraintes mécaniques seules ne suffisent pas à causer des crises d’arthrose du genou.

L’influence des traitements hormonaux et de la ménopause dans le développement de l’arthrose du genou suggère que les hormones jouent tout autant un rôle important. De plus, les syndromes métaboliques, comprenant l’hypertension artérielle, le diabète, les dyslipidémies, sont associés à une inflammation de bas grade et peuvent prédisposer et favoriser le développement d’une arthrose.

Ces 3 causes jouent un rôle plus ou moins crucial selon le contexte clinique, et soutiennent l’installation d’une inflammation chronique de l’articulation. Installée dans le temps, l’inflammation a le temps de développer de nouveaux vaisseaux sanguins, responsables des douleurs.

Arthrose du genou : Quels traitements naturels ?

L’arthrose du genou, comme toutes les formes d’osthéoarthrose, n’a pas tendance à la guérison spontanée. Les lésions sont irréversibles et les traitements s’organisent essentiellement en soins palliatifs : Ils s’orientent autour du soulagement de la douleur des crises d’arthrose du genou et du ralentissement de son développement. A ce titre, plusieurs traitements ont été considérés pour l’arthrose du genou :

  • La physiothérapie propose de mobiliser le genou atteint de crises d’arthrose. Elle est fondamentale pour ralentir le développement de l’arthrose, mais bien souvent, elle ne permet pas une diminution satisfaisante des douleurs.
  • L’infiltration d’acide hyaluronique, cortisone ou PRP, sont des injections de médicaments réalisées dans l’articulation. Si la qualité de vie est rapidement améliorée par les infiltrations, elles doivent être répétées, ne sont pas toujours remboursées et peuvent s’accompagner d’effets indésirables notables et de contre-indications chez certains patients.
  • L’embolisation est une intervention mini-invasive réalisée en radiologie interventionnelle. Elle vient directement détruire les vaisseaux sanguins anormaux responsables des douleurs. Sans ces vaisseaux, l’inflammation et la douleur diminuent rapidement. Puisque cette intervention promet les avantages des traitements les plus efficaces sans leurs inconvénients, elle a suscité l’intérêt de toute la communauté scientifique.

La balance bénéfice/risque de l’embolisation semblant excellente, elle a été scrutée par la recherche médicale. Au cours du prochain paragraphe, nous allons nous intéresser au bénéfice qu’apporte l’embolisation dans la prise en charge des crises d’arthrose du genou.

 

 

A quoi sert l’embolisation dans la prise en charge de l’arthrose du genou ?

L’embolisation : restructurer l’articulation du genou pour prévenir les crises d’arthrose du genou

L’embolisation est un traitement naturel mini-invasif de radiologie interventionnelle de l’arthrose du genou. Elle obstrue les artères pathologiques pour calmer l’hypersensibilité nerveuse et l’intensité de l’inflammation. L’embolisation bloque les deux processus sous-tendant l’arthrose au cours d’une simple intervention d’ambulatoire.

Les études réalisées montrent une diminution drastique de la douleur au cours du mois suivant l’intervention. La douleur, initialement évaluée à 7/10 par les patients, chute à 2/10 au bout d’un mois, et reste stable sans répéter l’intervention. Le score WOMAC, évaluant le niveau d’handicap, passe de 12/17, où les crises d’arthrose du genou empêchent des activités quotidiennes comme la marche, à 2/17, où les crises d’arthrose du genou ne se manifeste que lors des activités les plus intenses comme le sport.

L’embolisation est une option supplémentaire raisonnable et sûre pour soulager la douleur, réduire l’utilisation d’agents analgésiques pharmacologiques et de thérapies par injection, et améliorer l’état fonctionnel. Les patients qui subissent une embolisation pourraient théoriquement subir une arthroplastie du genou à un âge plus avancé que les patients qui n’ont pas subi d’embolisation, ce qui pourrait constituer un avantage substantiel.

Aussi, contrairement aux traitements médicamenteux, aucune complication peropératoire grave ou menaçant le pronostic vital n’a été signalée après la procédure d’embolisation, ce qui peut s’expliquer par la faible quantité de matériel embolique utilisée. Certains effets indésirables mineurs tels qu’un hématome au point d’intervention ou une gêne légère à la hanche peuvent se faire ressentir, mais se sont tous résorbés sans prise en charge supplémentaire.

La réduction précoce de la douleur, l’auto-résolution et le faible taux de complications mineures peuvent justifier cet intérêt accru pour le traitement des crises d’arthrose du genou par embolisations. Toutefois, l’embolisation est une intervention technique et technologique. L’expérience du radiologue interventionnel derrière l’intervention est cruciale pour sa réussite. 

La clinique de la douleur interventionnelle est un des seuls centres privés à être en mesure de la proposer dans les meilleures conditions. Nos praticiens ont activement participé à accroître les connaissances relatives à la technique, et ont développé un savoir-faire important dans la prise en charge de l’arthrose du genou via le traitement naturel par embolisation.

 

Comment se déroule l’embolisation de l’arthrose ?>

L’embolisation de l’arthrose du genou colmatent les artères pathologiques à l’aide de microbilles biocompatibles

L’embolisation du genou est réalisée dans une salle de radiologie interventionnelle, par l’un de nos radiologues interventionnels. A vos côtés sera également présent un médecin-anesthésiste

Avant la procédure, une anesthésie locale est réalisée au point de ponction artérielle, pratiquée au niveau du pli de l’aine, vers l’artère fémorale. La procédure est indolore, elle ne nécessite pas d’anesthésie générale. Néanmoins, si vous en ressentez le besoin, elle peut se dérouler sous légère sédation. Le praticien introduit ensuite un cathéter dans l’artère fémorale et le remonte jusqu’à l’articulation du genou. 

Afin de visualiser l’avancement du cathéter dans les artères, le radiologue interventionnel utilise un guidage par fluoroscopie. Les zones focales de la douleur identifiées par le sujet sont marquées par un marqueur radio-opaque. Le praticien visualise ainsi le circuit artériel et les zones à traiter en temps réel.

Une fois le cathéter remonté jusqu’aux artères pathologiques, le praticien injecte un mélange de microbilles et de colles pour les colmater. Le matériel qui les compose est biocompatible et bien toléré par le corps. L’embolisation se réalise jusqu’à ce que l’hypervascularisation distale disparaisse, tout en préservant un flux artériel normal dans l’artère sélectionnée.

Pour finir, le radiologue interventionnel retire l’aiguille et pose un pansement compressif. La procédure est indolore pour le patient, ne laisse aucune cicatrice et ne nécessite aucune hospitalisation. 

Arthrose du genou : Les chiffres clés

Un bénéfice stable sur la douleur sur plus de 2 ans

Les patients ayant bénéficié d’une intervention par embolisation ont été suivis sur 2 ans après l’intervention. Les bénéfices sur la douleur ont été stables pendant toute la durée du suivi. Ce résultat contraste avec les infiltrations et le besoin de répéter les injections. 

0 effet indésirable notable

Le guidage fluoroscopique permet au praticien d’avoir une précision chirurgicale sans les risques de complications associés aux chirurgies. Ainsi, le risque d’effets indésirables graves ou irréversibles est nul et n’a jamais été relevé au sein des études.

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