Arthrose du genou (Gonarthrose) : les avancées médicales

Plusieurs facteurs augmentent le risque de développer l’arthrose du genou. Voici les principaux :

L’âge : Plus on vieillit, plus le cartilage s’use naturellement.
Le sexe : Les femmes, surtout après la ménopause, sont plus touchées que les hommes.
L’obésité : Le surpoids exerce une pression excessive sur l’articulation du genou, notamment au niveau fémoro-tibial. Une perte de poids peut réduire ce stress et améliorer les symptômes.
Les blessures au genou : Un traumatisme, même ancien, comme une entorse ou une fracture, peut augmenter le risque d’arthrose.
Les efforts répétés : Les mouvements répétitifs liés au sport ou à certaines professions sollicitent fortement le cartilage de l’articulation du genou.
La génétique : Avoir des antécédents familiaux augmente la probabilité de développer cette maladie.
Les déformations osseuses : Des anomalies dans la structure des os ou des articulations, comme un mauvais alignement, peuvent accélérer la dégradation du cartilage.
Les maladies métaboliques : Le diabète et l’hémochromatose (excès de fer dans le sang) sont aussi des facteurs de risque.

Identifier ces facteurs de risques permet d’agir tôt pour ralentir l’évolution de l’arthrose et préserver la mobilité du genou.

L’arthrose du genou se manifeste par des signes caractéristiques qui apparaissent progressivement :

1. Douleurs au genou : La douleur est localisée, souvent au niveau fémoro-tibial ou fémoro-patellaire. Elle est plus intense lors des activités comme monter les escaliers ou marcher longtemps.
2. Raideur : La sensation de raideur est particulièrement forte le matin ou après une longue période d’inactivité.
3. Gonflement : Les poussées inflammatoires provoquent un gonflement dû à une accumulation de liquide synovial.
4. Craquements : Des bruits de craquement ou de grincement peuvent être ressentis lors des mouvements.
5. Perte de mobilité : Les mouvements deviennent plus difficiles, affectant les activités quotidiennes comme s’accroupir ou se lever d’une chaise.

Un examen clinique est essentiel pour évaluer l’état de l’articulation. Des imageries comme des radiographies ou des IRM sont souvent utilisées pour confirmer le diagnostic et mesurer la dégradation du cartilage.

La prise en charge de l’arthrose du genou varie en fonction de la gravité des symptômes et de l’état de l’articulation. Voici les principales options disponibles :

Traitements non chirurgicaux

Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : Ces médicaments réduisent l’inflammation et soulagent la douleur. Ils sont efficaces pour les poussées inflammatoires.
Injections d’acide hyaluronique : Ce traitement améliore la lubrification de l’articulation et réduit la douleur en restaurant certaines propriétés du liquide synovial.
Perte de poids : Réduire son poids diminue la pression sur l’articulation et peut significativement améliorer les symptômes.
Physiothérapie : Des exercices adaptés renforcent les muscles autour du genou, stabilisant ainsi l’articulation et réduisant les douleurs.

Traitements chirurgicaux

Arthroscopies : Cette intervention permet de retirer les fragments de cartilage abîmés ou de réparer certaines lésions.
Prothèses : En cas de dégradation avancée, une prothèse totale ou partielle peut remplacer l’articulation endommagée, offrant un soulagement durable.

Parmi les avancées récentes, l’embolisation de l’artère géniculée est une technique prometteuse. Réalisée par radiologie interventionnelle, cette méthode consiste à bloquer les petits vaisseaux sanguins responsables de l’inflammation chronique dans l’articulation.

Ce traitement, mini-invasif et réalisé en ambulatoire, réduit efficacement la douleur et améliore la qualité de vie des patients sans nécessiter de chirurgie. Il représente une alternative intéressante pour les personnes qui ne peuvent pas bénéficier d’interventions plus lourdes.

L’arthrose du genou est une maladie fréquente qui peut altérer la qualité de vie, mais des solutions existent pour ralentir sa progression et soulager la douleur. Grâce à des options variées, allant des traitements non chirurgicaux aux innovations comme l’embolisation de l’artère géniculée, il est possible d’adapter la prise en charge aux besoins spécifiques de chaque patient.

En agissant tôt, en adoptant des mesures préventives comme la perte de poids et en consultant régulièrement un spécialiste, les patients peuvent préserver leur mobilité et continuer à mener leurs activités quotidiennes avec moins de contraintes. Les avancées médicales ouvrent la voie à des traitements toujours plus efficaces et mieux tolérés, permettant d’envisager l’avenir avec optimisme.