Cancer du sein : Symptômes et diagnostic

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Cancer du Sein: la pathologie, les symptômes et causes

Le cancer du sein est la principale cause de décès par cancer chez la femme. C’est une tumeur maligne fréquente, qui concerne jusqu’à une femme sur douze au cours de sa vie. Le cancer du sein est un cancer dont les 1ers symptômes peuvent passer inaperçu, et dont le diagnostic précoce est devenu un enjeu de santé publique avec l’organisation de dépistages systématiques.

Le cancer du sein détecté au stade in situ, précoce, est très bien pris en charge, tandis que s’il est diagnostiqué tardivement, il peut avoir eu le temps de métastaser et s’être propagé dans d’autres organes tels que les os, les poumons ou le foie.

Comprendre les mécanismes sous-tendant le développement du cancer du sein est un premier pas pour éviter ses causes, auto-diagnostiquer ses symptômes précocement, et prendre en main sa santé.

Le cancer du sein : Qu’est-ce que c’est ?

Le sein est une poche de graisse dans laquelle se trouve 15 à 20 lobules, qui sont des petites unités de production de lait. Ces lobules sont reliés au mamelon par l’intermédiaire de canaux. Les cellules qui composent les lobules et les canaux sont des cellules épithéliales au cycle de vie court, qui meurent et se régénèrent rapidement.

Lorsque l’équilibre entre décès et genèse des cellules est rompu, suite à l’accumulation de mutations génétiques par exemple, les cellules se multiplient trop rapidement et une tumeur appelée carcinome se développe. Selon les mutations, on pourra distinguer différents types de cancer du sein. Le carcinome est d’abord in situ, c’est-à-dire confiné au sein du tissu lobulaire ou canalaire.

Lorsque le cancer évolue, le carcinome passe d’in situ à invasif, c’est-à-dire qu’il est libre de se mouvoir au sein du tissu mammaire. C’est un stade intermédiaire, où le cancer peut emprunter les voies lymphatiques pour s’échapper et métastaser. Il est donc important de connaître et d’éviter ses facteurs de risques pour endiguer le risque de développement.

Cancer du sein : Quels causes et quels facteurs de risques ?

Un grand nombre de facteurs de risques s’entremêlent pour déterminer le développement du cancer du sein. Des prédispositions génétiques, hormonales, environnementales et immunitaires s’imbriquent pour influencer le développement de la tumeur maligne.

  • Les antécédents familiaux jouent un rôle majeur : La mutation constitutionnelle des gènes BRCA1 ou BRCA2 est transmissible d’un parent à son enfant. Elle constitue une fragilité génétique et un terrain favorisant le développement de cancers in situ, concernant le sein mais pas uniquement.
  • Les antécédents personnels : Une femme ayant développé un cancer du sein a 4 à 5 fois plus de probabilités de développer un cancer à l’autre sein.
  • L’exposition à des carcinogènes : A ce jour, l’alcool est le principal facteur de risque comportemental derrière le développement d’un cancer du sein. Limiter l’exposition au tabac, pratiquer une activité physique, suivre un régime équilibré et limiter la surcharge pondérale sont tout autant de facteurs à considérer pour
  • L’hygiène de vie : pratiquer une activité physique, suivre un régime équilibré et limiter la surcharge pondérale sont tout autant de facteurs à considérer pour ne pas nourrir un terrain propice au développement de carcinomes in situ, à risques d’évoluer

Certains de ces facteurs de risques sont évitables, tels que la consommation de tabac ou d’alcool, tandis que certains facteurs de risques sont intrinsèques à la patiente, tels que la présence d’une prédisposition génétique ou l’âge ne sont pas modifiables.

La prévention permet d’éviter le risque associé aux facteurs de risques évitables, mais n’évite pas le risque associé aux facteurs intrinsèques. Reconnaître les symptômes précoces du cancer du sein est une étape indispensable dans son diagnostic précoce.

Bon à savoir

Suivi après une cryoablation du cancer du sein pour prévenir la récidive

La cryoablation mammaire est devenue une option viable pour le traitement du cancer du sein dans des populations de patientes correctement sélectionnées. Avec l’augmentation de l’utilisation de la cryoablation, l’imagerie de suivi post-traitement et la pathologie ont également gagné en importance. En utilisant la bonne combinaison d’imagerie (mammographie diagnostique, échographie et IRM), les médecins sont en mesure de détecter une tumeur maligne résiduelle ou récurrente et de la différencier des résultats attendus après le traitement. En cas de résultats d’imagerie suspects, il est essentiel de procéder rapidement à une biopsie et à un diagnostic pathologique. Le pathologiste doit également être en mesure de différencier les résultats histologiques attendus après l’intervention de ceux d’une tumeur maligne récurrente ou résiduelle. Ces résultats d’imagerie et de pathologie doivent également être comparés afin d’assurer la concordance et le traitement approprié du patient.

Cancer du sein : Quels symptômes ?

Aux étapes précoces, le cancer du sein peut présenter des symptômes légers qui n’éveilleraient pas de soupçons à première vue. Les symptômes sont causés par l’effet de masse de la tumeur maligne, dont le volume peut repousser les structures adjacentes, et par la communication biochimique entre le cancer et les tissus.

Le cancer du sein est ainsi susceptible de causer :

  • Une masse dure et palpable dans un sein : Les tumeurs malignes ont la particularité d’avoir des bords irréguliers, d’aspect dur et compact. Un changement soudain et récent de la forme de la poitrine est un indice supplémentaire vers un critère de malignité.
  • Un aspect de « peau d’orange » : La tumeur produit une inflammation de la peau du sein, et change son aspect. La peau s’indure et prend un aspect dit de peau d’orange
  • Des modifications du mamelon : Tout comme la tumeur peut impacter l’aspect de la peau, elle peut modifier la forme du mamelon. Le changement récent d’aspect de l’un des deux mamelons dans le cancer du sein est un indice diagnostic important.

Toutefois, aux étapes précoces, le cancer du sein, in situ, peut ne pas présenter de symptôme et passer inaperçu. C’est pourquoi le dépistage du cancer du sein, organisé à grande échelle depuis 2004, revêt une place prépondérante dans la détection et le diagnostic précoce des cancers du sein.

Le cancer du sein : Comment le diagnostiquer ?

Le cancer du sein est diagnostiqué après plusieurs étapes. Le processus diagnostic peut être initié sur des suspicions cliniques, en présence de symptômes, ou sur des suspicions d’imagerie, à la suite de l’identification d’une masse lors d’un dépistage de routine.

En présence d’une lésion suspecte, une biopsie mammaire sera réalisée : un fragment de tissu mammaire est prélevé au niveau de la masse suspecte. Ce prélèvement sera analysé en laboratoire par un anatomopathologiste pour observer l’aspect des cellules extraites. Le médecin pourra déterminer s’il s’agit d’un cancer, et le cas échéant, quelles sont ses particularités et sa sensibilité aux différentes thérapies existantes.

Suite à cette analyse, différentes stratégies thérapeutiques seront envisageables, en concertation avec la patiente.

 

Cancer du sein : Quels sont les traitements ?

Il existe 3 principaux types de cancer du sein, en fonction des dépendances éprouvées par les cellules tumorales : Pour se développer et croître, les cellules sont dépendantes de certaines molécules. On parle d’addiction oncogénique.

Les principales addictions oncogéniques sont associées aux récepteurs des hormones menstruelles, les œstrogènes et la progestérone, ou au récepteur HER2. En fonction du récepteur impliqué, le cancer du sein pourra être appelé hormono-dépendant s’il est sensible à la progestérone ou aux œstrogènes, ou HER2+ s’il est dépendant d’HER2. Les cancers qui ne sont ni positifs aux hormones, ni à HER2, sont appelés triples négatifs.

Ablation du cancer du sein par cryothérapie (Cas : Diagnostic précoce)

Les cancers du sein diagnostiqués tôt, associés à un bon diagnostic, peuvent être éligible à une prise en charge par cryoablation, une intervention mini-invasive de radiologie interventionnelle. Elle évite le traitement chirurgical, destructeur du tissu mammaire, tout en présentant une efficacité thérapeutique similaire.

Une fine aiguille de cryoablation est insérée au sein de la poitrine, sans nécessiter d’hospitalisation et sans laisser de cicatrice. Le cancer du sein est détruit par le froid au cours d’une intervention indolore pour la patiente. Elle a l’avantage de présenter un bénéfice thérapeutique similaire à la chirurgie, avec le même risque de rechute, sans en présenter les inconvénients esthétiques et médicaux.

Les cancers du sein hormono-dépendants :

C’est le type de cancer le plus fréquent. Les cellules surexpriment des récepteurs sensibles aux œstrogènes ou à la progestérone. Ces récepteurs envoient un fort signal de prolifération cellulaire et initient la multiplication des cellules.

Le traitement de ce type de cancer s’articule entre un acte chirurgical pour exciser la tumeur, une hormonothérapie pour priver la tumeur des hormones dont il est dépendant, et pourront être accompagnés d’une chimiothérapie ou radiothérapie pour éliminer les cellules épargnées par la chirurgie.

Le protocole précis est adapté à la patiente au terme d’une réunion de concertation pluridisciplinaire entre les différents praticiens impliqués, et communiqué à la patiente qui est actrice de l’établissement de son protocole de soin.

Les cancers du sein HER2+

Ce sont historiquement des cancers de mauvais pronostic. Le récepteur HER2, lorsqu’il est sur-exprimé, est capable d’initier de lui-même la prolifération tumorale, sans nécessiter d’hormones sur lesquelles une action pourrait être envisagée.

Néanmoins, les développements technologiques de la médecine moderne ont abouti à la création d’anticorps capables de se lier aux récepteurs HER2. En se liant aux récepteurs, ils les inactivent et bloquent la prolifération tumorale. Ces anticorps sont administrés au cours d’une immunothérapie, en association avec un acte chirurgicale pour extraire la tumeur.

Depuis l’avènement de l’immunothérapie, les cancers du sein HER2+ sont de pronostic moyen à bon.

Les cancers du sein triple-négatifs

Certains cancers du sein ne sont ni dépendants d’HER2, ni des hormones menstruelles. Ils présentent d’autres anomalies que la médecine moderne cherche à identifier. Des traitements spécifiques sont en cours de développement, à l’instar de l’immunothérapie ou de l’hormonothérapie, mais ils bénéficient pour l’instant seulement de chimiothérapie classiques.

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Cancer du sein : Les chiffres à retenir

58,000 cas chaque année

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent, il représente 15% de tous les cancers. Néanmoins, sa mortalité ne reflète pas sa fréquence : C’est un cancer généralement rapidement diagnostiqué, grâce au dépistage massif organisé, et dont la prise en charge thérapeutique est bonne. 

20,000 ablations mammaires

Chaque année, 20 000 ablations mammaires totales sont réalisées pour prévenir le développement d’un cancer du sein. L’approche chirurgicale, jusqu’à présent nécessaire, laisse un stigmate esthétique définitif. Le développement de la cryoablation dans la prise en charge des cancers du sein permet de voir une nouvelle perspective apparaître pour les cancers de bons pronostics. Le cancer du sein n’est plus forcément synonyme d’ablation mammaire.

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