Douleurs du dos : Symptômes, causes et diagnostics

Traitement peu invasif : Sciatalgie

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Dorsalgie : symptômes, causes et diagnostics des douleurs du dos

Les dorsalgies sont des maux de dos, dont les causes et symptômes sont variés. Elles se déclinent dans un grand nombre de sous-catégories selon le mécanisme ou la localisation des symptômes : On distingue par exemple les douleurs de la nuque et des cervicales, qu’on appelle cervicalgies, dont les traitements, causes et symptômes diffèrent des cruralgies, dont les symptômes, causes et douleurs se localisent en bas du dos et suivent le trajet du nerf crural

Les cervicalgies et les cruralgies forment, avec les lombalgies, les 3 principales causes chroniques responsables de douleur du dos. Pour identifier une lombalgie, par exemple, un praticien réaliserait un diagnostic différentiel, prenant en considération les symptômes et causes des douleurs afin d’identifier un détail spécifique des lombalgies.

Les maux de dos ont l’avantage d’être des pathologies aux mécanismes physiologiques simples, dont le patient peut réaliser le diagnostic différentiel lui-même, pour améliorer la prise en charge de ses douleurs. Mais afin de réaliser ce diagnostic, il faut en premier lieu comprendre le fonctionnement de ces douleurs pour apprendre à discerner les différents types de douleurs du dos.

Dorsalgie : Qu’est-ce que c’est ?

Les dorsalgies sont des douleurs localisées dans le dos. Le dos étant une région vaste et complexe, le terme dorsalgie est donc lui-même très général et englobe des symptômes divers. Au sein du dos se trouve la colonne vertébrale, dont émane la grande majorité des nerfs du corps. Ces nerfs se frayent un chemin jusqu’aux viscères et membres en s’entremêlant avec les muscles et en passant par les articulations vertébrales. Ainsi, une dorsalgie peut être causée par toute lésion impactant une des 93 articulations vertébrales, 244 muscles dorsaux ou milliers de nerfs du dos.

Le terme dorsalgie est donc très général, mais toutes les douleurs qu’il recoupe peuvent être classifiables en deux catégories : Mécaniques ou inflammatoires. Les douleurs mécaniques sont associées à des lésions musculaires et perdurent tant que les lésions sont entretenues, tandis que les douleurs inflammatoires sont associées à une dégradation globale d’une articulation ou d’un tissu lui étant associé.

Selon la catégorie à laquelle appartient la douleur, les symptômes s’expriment différemment. En y ajoutant la localisation des douleurs, on peut alors identifier 4 types principaux de maux de dos : Les sciatiques, les lombalgies, les cruralgies et les cervicalgies, dont les symptômes, causes et traitements sont différents pour les 4 affections.

Quels sont les différents types de mal de dos ?

La sciatique (hernie discale) : Quels symptômes ?

Les symptômes de la sciatique incluent principalement des douleurs se manifestant la nuit, le matin, au repos, avec la tendance à s’apaiser lors de la prise d’anti-inflammatoires ou avec la mise en mouvement de l’articulation. C’est une douleur du bas du dos inflammatoire, causée par l’inflammation du nerf sciatique.

La sciatique a aussi la particularité de causer :

  • Des douleurs irradiant dans les jambes, notamment la face postérieure du mollet ou le pied : Sachant que le nerf sciatique innerve la face postérieure du mollet et les pieds, son inflammation cause des douleurs à cette localisation en plus du bas du dos. De telles douleurs sont très évocatrices d’une sciatique.
  • Des paresthésies : Des fourmillements, des chocs électriques ou une altération de la sensibilité dans la jambe renseignent de l’origine neurologique des douleurs. Sans permettre un diagnostic équivoque, ces symptômes mettent sur la piste d’une sciatique ou d’une cruralgie.

Pour agir sur des douleurs sciatiques, il est important de comprendre les causes pour les corriger ou identifier un traitement naturel approprié.

La lombalgie : Quels symptômes ?

Les symptômes des lombalgies sont mécaniques, ce qui les différencient des cruralgies ou des sciatiques. A ce titre, les douleurs des lombalgies ont la particularité d’être localisée en bas du dos et :

  • D’être majorée par la mise en mouvement : Le mal de dos est associé à des lésions des muscles lombaires, donc leur utilisation augmente les douleurs.
  • Les anti-inflammatoires n’ont pas d’efficacité particulière : Un mécanisme inflammatoire n’est pas à l’origine des douleurs
  • Les douleurs sont maximales en fin de journée, à l’opposé des douleurs inflammatoires.

Bien que les lombalgies ne soient pas causées par des dégâts réputés irréversibles, comme c’est souvent le cas pour les pathologies inflammatoires, elles ont tout de même tendance à devenir chroniques lorsque les causes ne sont pas rapidement écartées.

 

La cruralgie : Quels symptômes ?

La cruralgie a pour principaux symptômes des douleurs de type inflammatoire. Comme toutes les douleurs inflammatoires, elle a tendance à être maximale la nuit ou le matin, et rester présente même au repos. La prise d’anti-inflammatoire ou la mise en mouvement des articulations douloureuses peuvent aider.

La cruralgie se distingue des autres dorsalgies par quelques symptômes spécifiques s’ajoutant aux douleurs du dos :

  • Des douleurs irradiant dans les jambes, et notamment la face antérieure et extérieure de la cuisse : Le nerf crural est le nerf responsable d’innerver ces portions du membre inférieur. Lorsque le nerf crural est enflammé, il génère des douleurs au pli de l’aine et la face antérieure de la cuisse.
  • Des paresthésies : Les paresthésies sont des altérations de la sensibilité nerveuse : fourmillements, chocs électriques, sensation de brûlure… Des paresthésies évoquent une névralgie, et mettent sur la piste d’une atteinte du nerf crural s’ils sont localisés à la cuisse ou accompagnés de douleurs à l’aine ou la jambe.

Les cruralgies et leurs symptômes peuvent être causées par un nombre relativement large de pathologies sous-jacentes, sur lesquelles il peut être possible d’agir.

La cervicalgie : Quels symptômes ?

Les symptômes des cervicalgies s’articulent autour de douleurs de la nuque, des cervicales, et de la partie haute de la colonne vertébrale. Les cervicalgies peuvent être d’origine mécanique ou inflammatoire selon la cause impliquée, et donc les symptômes exacts peuvent varier. Elles ont la particularité de pouvoir s’accompagner par :

  • Des douleurs de la nuque et des céphalées : Les structures de la partie haute du dos sont mises en commun avec la région occipitale du crâne ou la nuque. Des dorsalgies dont les symptômes s’accompagnent par des douleurs de la nuque ou de la tête font fréquemment référence à une atteinte du rachis cervical.
  • Des fourmillements et tremblements d’un bras : Les nerfs du bras sont originaires de la partie cervicale de la colonne vertébrale. Une lésion de cette région peut s’accompagner d’altérations neurologiques des membres. Associée à des douleurs du dos, de la nuque ou des cervicales, ce signe met sur la piste d’une lésion localisée au rachis cervical.

Ces symptômes sont plus ou moins modulés par les causes sous-tendant les cervicalgies, et s’exprimeront très différemment selon qu’ils soient d’origine mécanique ou inflammatoire.

Dorsalgie : Quels causes et facteurs de risques ?

Sciatique (Hernie discale) : Les causes et facteurs de risques

La hernie discale est causée par l’affaiblissement progressif des disques vertébraux : Ce sont des poches fibreuses remplies d’une substance gélatineuse. Lorsqu’elles subissent des chocs mécaniques répétés et excessifs, leur structure se déforme. Le disque vertébral s’immisce alors dans les canaux réservés aux branches du nerf sciatique et le comprime.

Les principaux facteurs de risques menant à ce contexte clinique sont :

  • Le port de charges lourdes : Les métiers et sports impliquants de porter des charges lourdes, courber le dos ou l’excès de poids ajoutent une pression mécanique sur les disques vertébraux et favorisent la hernie discale.
  • Une mauvaise hygiène de vie : A l’opposé, le manque d’activité physique, la sédentarité, et rester en position assise trop longtemps participent à affaiblir les muscles lombaires, moins aptes à encaisser les chocs à la place des disques.

Une fois la hernie discale installée, il est complexe de la guérir, mais il est possible d’agir sur les douleurs du bas du dos qu’elle génère.

La lombalgie : Les causes et facteurs de risques

La lombalgie est causée par la lésion d’un disque vertébral dans la très grande majorité des cas. Le disque vertébral peut se déformer et s’enflammer. Cette inflammation se répercute sur les muscles adjacents, qui se contractent en réponse et génèrent des douleurs mécaniques.

Les principaux facteurs de risques sont, comme pour la plupart des dorsalgies basses :

  • La sédentarité et l’absence d’activité physique : Des lombaires toniques protègent les disques vertébraux en encaissant les chocs à leur place.
  • Le port de charge lourdes : Les contraintes mécaniques s’accumulent sur les vertèbres lombaires et les abîment.

Si le disque vertébral continue de s’abîmer, il enflammera à son tour les nerfs sciatiques ou cruraux et risquera de donner des lombosciatiques ou lombo-cruralgies.

La cruralgie : Les causes et facteurs de risques

Les causes de la cruralgie sont similaires à celles de la sciatique : Généralement causées par des hernies discales, elles impliquent la compression du nerf crural par un disque vertébral, ou plus rarement, par une fracture ou par un processus tumoral. Les principaux facteurs de risques sont ceux des sciatiques :

  • Les contraintes mécaniques : Plus particulièrement, la flexion ou rotation du bas du dos pendant le port de charges lourdes désengage les muscles lombaires et répercutent le poids sur les disques vertébraux, favorisant leur déformation.
  • L’hygiène de vie : La santé des vertèbres lombaires est impactée par la sédentarité, le tabagisme, les alimentations trop riches ou la mauvaise hydratation. Tous ces facteurs s’intriquent pour affaiblir la structure des disques vertébraux.

Pour soigner une cruralgie, une fois installée, on dispose de peu d’options de traitements curatifs susceptibles d’agir sur ses causes. Toutefois, la cruralgie dispose, au même titre que la sciatique, d’un éventail intéressant de traitements symptomatiques pour agir sur les douleurs.

 

La cervicalgie : Les causes et facteurs de risques

Les cervicalgies sont principalement causées par de l’arthrose après 50ans, et par les torticolis chez les patients les plus jeunes.

Les cervicalgies arthrosiques sont associées à une inflammation douloureuse des vertèbres cervicales, causée par des bouts de cartilage flottants dans le liquide articulaire. Ces bouts de cartilage sont produits lorsque le cartilage s’érode avec les contraintes mécaniques. Leur apparition est favorisée par l’âge, les microtraumatismes du rachis cervical ou la sollicitation des muscles cervicaux. Les cervicalgies arthrosiques n’ont pas de traitements curatifs, mais bénéficient de traitements symptomatiques efficaces.

Les cervicalgies liées à des torticolis sont quant à elles d’origine mécanique : Un muscle de la nuque a subi un traumatisme et reste contracté en réponse. Les cervicalgies sont causées par cette contracture. Ce type de cervicalgie se résout généralement spontanément, et ne nécessite pas de traitement médical.

Que faire en cas de dorsalgies ?

Les dorsalgies et maux de dos mécaniques sont généralement guéris en supprimant les causes et les facteurs de risques puis en accordant du repos à la région endolorie. Lorsque la dorsalgie mécanique devient chronique, elle peut se mêler à un contingent inflammatoire, comme c’est le cas pour les lombosciatalgies, où le mal de dos lombaire de type musculaire est associé à une inflammation du nerf sciatique.

Les dorsalgies inflammatoires sont plus difficilement traitées, car elles impliquent souvent des mécanismes physiopathologiques qui échappent encore à la médecine moderne, comme c’est le cas pour l’arthrose. Néanmoins, plusieurs modalités de traitements symptomatiques de la dorsalgie existent :

  • La prise d’anti-inflammatoire non stéroïdiens : Comme les douleurs sont causées par une inflammation, les anti-inflammatoires ont une efficacité intéressante sur les dorsalgies provoquées. Néanmoins, ils s’accompagnent d’effets indésirables et de contre-indications notables, rendant malaisé leur utilisation, tout particulièrement chez un patient déjà médicamenté pour d’autres pathologies.
  • La radiofréquence pulsée : C’est une intervention mini-invasive qui module les priorités électriques des nerfs enflammés. La radiofréquence réinitialise les messages électriques anormaux des nerfs sans les détruire au cours d’une intervention en ambulatoire. Son absence d’effets indésirables et sa sécurité d’emploi en ont fait une intervention très appréciée dans le traitement des dorsalgies inflammatoires.

Si la radiofréquence pulsée permet désormais de prendre en charge efficacement les douleurs une fois la dorsalgie installée, elle ne régénère pas l’articulation. La prévention des dorsalgies reste donc la priorité.