Goitre : symptômes, causes et examens de la thyroïde
Qu’est-ce qu’un goitre thyroïdien ?
On parle de goitre thyroïdien lorsque la glande thyroïde augmente de volume.
Cette augmentation peut être :
-
Diffuse : toute la glande est élargie.
-
Nodulaire : présence d’un ou de plusieurs nodules (goitre nodulaire, goitre multinodulaire).
-
Plongeant : la thyroïde descend en partie dans le thorax (goitre plongeant).
Le goitre peut apparaître chez un sujet avec TSH normale (goitre euthyroïdien) ou s’accompagner d’un hyperthyroïdie ou d’une hypothyroïdie.
Dans la majorité des cas, il s’agit d’une pathologie bénigne, mais il est important d’en rechercher la cause et d’évaluer la présence éventuelle de nodules thyroïdiens ou de kystes thyroïdiens.
Symptômes du goitre
Un goitre peut être découvert :
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soit de façon fortuite lors d’un examen ou d’une échographie,
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soit à l’occasion de symptômes gênants.
Les principaux symptômes d’un goitre thyroïdien sont :
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Sensation de grosseur dans le cou ou de “boule” à la base du cou.
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Gêne à la déglutition (impression de gêne dans la gorge).
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Sensation de compression ou d’oppression cervicale, surtout en position allongée.
-
Dans le cas d’un goitre plongeant, gêne respiratoire ou essoufflement à l’effort.
-
Douleurs cervicales modérées ou tiraillements.
En fonction du fonctionnement de la glande, peuvent s’y associer :
-
Signes d’hyperthyroïdie (nervosité, palpitations, amaigrissement, tremblements) en cas de goitre multinodulaire toxique ou de nodule toxique.
-
Signes d’hypothyroïdie (fatigue, frilosité, prise de poids, constipation) en cas de goitre associé à une thyroïde “fatiguée”.
Goitre : quelles sont les causes principales ?
Les causes de goitre sont nombreuses. Les plus fréquentes sont :
1. Carence iodée et facteurs environnementaux
Une carence en iode peut entraîner une augmentation progressive du volume de la thyroïde.
Cette situation est moins fréquente aujourd’hui mais reste possible dans certaines régions ou en cas de régime déséquilibré.
2. Goitre multinodulaire
Avec l’âge, la thyroïde peut devenir multinodulaire :
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apparition de multiples nodules thyroïdiens de taille variable,
-
parfois avec TSH normale (goitre multinodulaire et TSH normale),
-
parfois avec sécrétion excessive d’hormones (goitre multinodulaire toxique).
La majorité de ces nodules sont bénins, mais certains nécessitent une surveillance ou un traitement spécifique.
3. Maladies auto-immunes
Certaines maladies comme la thyroïdite de Hashimoto ou la maladie de Basedow peuvent provoquer un goitre associé à une hypo- ou hyperthyroïdie.
La glande est souvent irrégulière à l’échographie, avec des micronodules thyroïdiens.
4. Nodules et kystes isolés
Un nodule de la thyroïde ou un kyste thyroïdien peut s’intégrer dans un goitre global.
On parle alors de goitre nodulaire ou de goitre nodulaire toxique si un nodule devient autonome et fabrique trop d’hormones.
5. Goitre et prise de poids, goitre et stress
Certains patients constatent un goitre et une prise de poids ou associent leur goitre à une période de stress intense.
Le stress ne crée pas le goitre à lui seul, mais il peut :
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déstabiliser un terrain thyroïdien fragile,
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révéler des symptômes d’hyperthyroïdie ou d’hypothyroïdie,
-
majorer la perception des palpitations ou de la fatigue.
Un suivi médical permet de faire la part entre impact hormonal réel et retentissement lié au mode de vie.
Goitre et stress : quel lien ?
Le mot-clé “le goitre et le stress” revient souvent dans les recherches des patients.
Le stress chronique peut :
-
perturber l’axe hypothalamo-hypophyso-thyroïdien,
-
modifier les besoins de l’organisme en hormones,
-
aggraver la fatigue, les troubles du sommeil et les palpitations.
Il ne remplace pas une cause organique (carence iodée, goitre multinodulaire, inflammation), mais il peut aggraver les symptômes ou retarder la consultation.
Une prise en charge globale associe donc :
-
bilan médical de la glande thyroïde,
-
correction des facteurs de risque (tabac, carences),
-
et, si besoin, accompagnement sur la gestion du stress.
Quels examens pour explorer un goitre ?
Le bilan d’un goitre thyroïdien repose sur plusieurs étapes.
Examen clinique
Le médecin palpe le cou pour :
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apprécier le volume de la thyroïde,
-
rechercher des nodules ou un goitre plongeant,
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vérifier la mobilité à la déglutition.
Bilan sanguin
Un bilan hormonal thyroïdien est systématique :
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TSH, parfois T3/T4 libres,
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anticorps en cas de suspicion de maladie auto-immune.
Ce bilan permet de savoir si le goitre est :
-
euthyroïdien (TSH normale),
-
en hyperthyroïdie ou en hypothyroïdie.
Échographie de la thyroïde
L’échographie thyroïdienne est l’examen de référence.
Elle permet de :
-
mesurer précisément la taille du goitre,
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décrire les nodules thyroïdiens (solides, kystiques, spongiformes…),
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repérer d’éventuels kystes thyroïdiens,
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classer les nodules selon le score EU-TIRADS (ex : nodule thyroïdien TIRADS 3 ou 4).
En cas de doute sur un nodule, une cytoponction peut être proposée.
Imagerie complémentaire
Pour certains goitres plongeants ou volumineux, un scanner cervico-thoracique peut être réalisé afin d’évaluer l’extension dans le thorax et la compression des structures voisines.
Quand consulter pour un goitre ?
Il est recommandé de consulter un spécialiste de la thyroïde en cas de :
-
apparition d’une grosseur au niveau du cou,
-
gêne à la déglutition ou à la respiration,
-
douleur dans la gorge associée à un nodule ou un goitre,
-
antécédents familiaux de cancer thyroïdien,
-
goitre multinodulaire déjà connu qui augmente de volume,
-
déséquilibre de la TSH ou symptômes d’hyper- ou d’hypothyroïdie.
Un avis dans un centre expert de la thyroïde permet de poser le diagnostic précis (goitre simple, goitre multinodulaire, nodules, kystes…) et d’orienter vers :
-
simple surveillance,
-
traitement médical,
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ou traitement mini-invasif (thermo-ablation, cryochirurgie, embolisation) lorsque cela est indiqué.
À retenir
- Le goitre thyroïdien est une augmentation de volume de la glande, souvent bénigne mais qui mérite toujours une exploration.
- Il peut être diffus ou multinodulaire, avec ou sans anomalie de la TSH.
-
Les principaux signes sont une grosseur du cou, une gêne à la déglutition ou un inconfort respiratoire, parfois associés à des symptômes d’hyper- ou d’hypothyroïdie.
-
Un bilan associant examen clinique, bilan sanguin et échographie thyroïdienne permet d’en préciser la cause.
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La prise en charge est personnalisée : surveillance, traitement médical ou techniques mini-invasives, en fonction du type de goitre, des nodules associés et des symptômes.
Si tu veux, au prochain message je peux faire la même chose pour les pages Nodule puis Kyste avec les mots-clés les plus pertinents de ton audit.
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