Migraine chronique / crises : Symptômes et diagnostic

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Migraine chronique : symptôme, cause et diagnostic

Les migraines sont des maux de têtes persistants, survenant par crises, et qui ont tendances à s’accompagner d’un ensemble de symptômes invalidants. Cette pathologie s’exprime par des céphalées, éventuellement précédées d’une aura, dont la récurrence peut juguler la vie sociale et professionnelle. 

Les migraines peuvent s’exprimer par différents symptômes et requérir différents traitements selon la cause sous-jacente. On peut ainsi identifier différentes catégories selon leurs mécanismes : certaines migraines sont accompagnées de maux de tête frontaux, d’autres sont associées à des céphalées de tension, et certaines migraines s’accompagnent de symptômes ophtalmiques.

Le syndrome migraineux se classe à la 2ème position des maladies invalidantes en termes de durée totale d’invalidation. Comprendre les mécanismes sous-tendant le syndrome est un premier pas pour identifier le type de migraine qui affecte un patient et trouver une prise en charge naturelle et adéquate.

Migraine : Qu’est-ce que c’est ?

L’intérieur du crâne est tapissé par les méninges. Ce sont des tissus fibreux responsables de séparer le cerveau des os crâniens et d’assurer la circulation du liquide céphalo-rachidien. Ils sont richement innervés et vascularisés, ce qui les rend très sensibles aux stimuli douloureux.

Avec les observations réalisées sous imagerie médicale des dernières décennies, il est communément admis qu’une inflammation neurogène est responsable des migraines : une lente vague de dépolarisation neuronale a lieu dans le cortex cérébral, où les neurones se déchargent de leurs neurotransmetteurs au cours d’une crise d’hyperexcitabilité. Avant la migraine, ces complexes altérations neuronales sont responsables des « aura » prémonitoires de la crise à venir.

Ces substances inflamment et stimulent les fibres nerveuses médiatrices de la douleur des méninges, ce qui génère d’intenses maux de têtes. Cette inflammation s’accompagne d’une vasodilatation des vaisseaux sanguins des méninges, qui comprime les fibres nerveuses déjà sur-stimulées, expliquant les maux de têtes observés. Ces maux de têtes ont tendance à être frontaux et persistants, mais peuvent être diffusés dans tout le crâne.

Si les causes exactes impliquées dans le déclenchement des crises migraineuses sont mal déterminées, les facteurs de risques, eux, sont bien définis.

Ne pas confondre

Les migraines et céphalées de tension s’expriment tous les deux par des maux de têtes répétitifs, et sont parfois confondus. Toutefois, les migraines sont causées par une dysfonction inflammatoire dans les méninges. Les douleurs sont internes au crâne, et causées par la vasodilatation des vaisseaux en réponse à la vague de dépolarisation. Les céphalées de tension, eux, sont d’origine musculosquelettique. Les douleurs sont externes au crâne, et causées par un inconfort musculaire, cervical ou des troubles psychosomatiques. Si les deux pathologies s’expriment de façon similaire, leurs mécanismes physiopathologiques sont très éloignés, et les traitements et les mesures de prévention à considérer sont donc aussi très éloignés.

Migraine : Quelles causes et facteurs de risques ?

Comme vu précédemment, les migraines sont causées par une hyperexcitabilité neuronale. Le mécanisme expliquant cette crise d’hyperexcitabilité est mal connu, mais il est nettement influencé par des causes génétiques, environnementales ou hormonales.

S’il n’est pas aisé d’intervenir sur les causes génétiques, il est parfois possible d’intervenir sur les facteurs de risques environnementaux ou hormonaux, dont voici les principaux :

  • La consommation d’aliments excitants : Le chocolat, le tabac, l’alcool, la caféine, ou certaines charcuteries sont susceptibles de stimuler l’activité neuronale et favoriser la survenue d’une crise.
  • Certains stimuli sensoriels : Le bruit, les lumières clignotantes ou certaines odeurs peuvent stimuler des neurones qui vont initier le déclenchement de cette maladie.
  • Des changements dans le rythme de vie : Le stress, le manque de sommeil, un repas sauté, ou au contraire un repos soudain, l’excès de sommeil ou un repas trop important peuvent déséquilibrer l’activité neuronale et générer une migraine.
  • Les changements hormonaux : L’arrivée des menstruations est un facteur déclenchant fréquent des migraines. La chute des taux d’œstrogènes en fin de cycle désinhibe des boucles d’inhibition neuronales et installe un terrain d’hyperexcitabilité.
  • Les changements météorologiques : Un changement de pays et donc de climat peut être un facteur déclenchant les crises migraineuses.

Certains individus sont particulièrement sensibles à certains facteurs de risques tels que les conditions météorologiques, tandis que d’autres seront concernés par d’autres facteurs comme les changements hormonaux. Selon les facteurs de risques impliqués et le terrain génétique, les modalités d’expression de la migraine diffèreront, et différents symptômes pourront s’exprimer.

Migraine chronique : Quels symptômes ?

Le principal symptôme associé aux migraines est la douleur : La douleur est pulsatile, majorée à l’effort physique, et augmentée à l’exposition à la lumière ou aux sons. Le mal de tête a tendance à être persistant. Il prend généralement la moitié du crâne, mais peut rester frontal ou s’étendre à tout le crâne, et ressembler à des céphalées de tension.

La douleur peut s’accompagner d’un grand nombre de symptômes :

  • Photophobie et phonophobie : La lumière ou les sons peuvent devenir extrêmement désagréables durant la migraine. Plus rarement, les odeurs ou le toucher peuvent également devenir difficile à supporter.
  • Des nausées et vomissements : Le système nerveux autonome est déréglé par la douleur, et dérègle à son tour le système digestif, causant des nausées ou des vomissements.
  • Une aura migraineuse : Précédant la migraine, les auras sont liés à la lente vague de dépolarisation du cortex cérébral, rappelant le processus épileptique. Elle peut se présenter sous la forme de migraine ophtalmique, de picotements, d’une difficulté à trouver ses mots, ou de troubles de l’équilibre. La migraine avec aura est causée par un déficit de la zone cérébrale ayant subi la vague de dépolarisation.
  • Des symptômes généraux : Une fatigue, une humeur attristée, des vertiges, des troubles de la concentration peuvent accompagner la migraine et perdurer après celle-ci.

Ces symptômes peuvent envahir la vie sociale et professionnelle lorsque les crises migraineuses se répètent.

Que faire en cas de migraine chronique ?

Bien qu’il soit préférable de prévenir les crises, une fois la migraine déclenchée, la seule prise en charge envisageable est symptomatique : on cherche à diminuer les douleurs et les symptômes associés. Deux types de prises en charge médicamenteuses sont envisageables :

  • La prise d’anti-inflammatoire non stéroïdiens : Comme les douleurs sont causées par l’inflammation des vaisseaux des méninges, les anti-inflammatoires sont efficaces pour traiter une crise migraineuse. Etant donné que ces médicaments s’accompagnent d’effets indésirables et de contre-indications importantes, il est préférable d’avoir recours à un avis médical avant d’avoir recours à une auto-médication.
  • La prise de triptans : Les triptans sont une classe médicamenteuse destinée à la prise en charge des migraines et des algies vasculaires de la face. Ce sont des agonistes de la sérotonine, avec une très bonne efficacité sur les migraines, mais aussi des effets indésirables variés : vertiges, somnolence, fatigue, sécheresse de la bouche, augmentation de la pression artérielle, sensation de chaleur ou, inversement, des sueurs froide.
  • La prise de paracétamol ou l’oxygénothérapie peuvent aider à atténuer les symptômes, bien que leur efficacité soit plus aléatoire.

La prise en charge des céphalées de migraine repose sur des médicaments antalgiques efficaces mais dont l’emploi s’accompagne d’effets indésirables voire de contre-indications selon l’état de santé. Il est ainsi préférable d’agir sur la prévention des crises, pour réduire leur fréquence et leur intensité.

Migraine : quels traitements pour les prévenir ?

Les traitements de fond des migraines ont beaucoup profité des progrès dans les connaissances médicales. Historiquement, les traitements prophylactique des migraines sont des médicaments, développés pour d’autres pathologies, dont la médecine s’est rendu compte par la suite de leur effet anti-migraineux. Ces médicaments présentent une gamme d’effets indésirables tout aussi vaste qu’il en existe un grand nombre, parmi lesquels les plus populaires sont :

  • le propranolol : Médicaments anti-hypertenseur, ralentissant le cœur.
  • le méthysergide : Retiré du marché américain et canadien à cause de ses effets indésirables
  • le valproate de sodium : Antiépileptique et modulateur de l’humeur dans le trouble bipolaire
  • l’amitriptyline : Antidépresseur tricyclique.

Ces médicaments sont associés à des effets indésirables notables, mais n’en reste pas moins largement utilisés dans la prévention des migraines. Toutefois, les avancées technologiques ont permis l’émergence de nouvelles modalités de prises en charge, dénuées ou presque d’effets indésirables :

  • L’injection de Botox : La toxine botulique interfère avec le déclenchement des crises douloureuses. Plusieurs injections réalisées à l’aide d’une aiguille millimétrique permettent de mettre au repos des zones dites « trigger-point ». Le traitement des migraines par Botox est adopté aux Etats-Unis et au Canada depuis plus d’une décennie, et gagne progressivement en popularité sur le continent Européen depuis quelques années.
  • Le traitement par radiofréquence pulsée des nerfs occipitaux : C’est un traitement rapide réalisée en ambulatoire dans lequel le praticien modifie l’activité électrique des nerfs occipitaux à l’aide d’une petite aiguille de radiofréquence. Ces nerfs sont impliqués dans le déclenchement des migraines et la radiofréquence pulsée diminue leur activité pour éviter qu’ils entrent dans une crise d’hyper excitabilité.
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Cancer du sein : Les chiffres à retenir

1 français sur 7

Les migraines concernent 1 français sur 5 âgés de 18 à 65ans. Sur une salle de 21 adultes, en moyenne 3 souffrent de migraine. La migraine est une pathologie commune, parfois banalisée à tort à cause de sa fréquence élevée dans la population, qui mérite une prise en charge adéquate pour ne pas empiéter sur la vie socio-professionnelle.

Uniquement 20% des patients consultent

Les migraines sont historiquement des pathologies à l’éventail thérapeutique médiocre réputées incurables et intraitables. Une crise migraineuse se poursuit rarement par la prise d’une consultation pour ces raisons. Depuis l’amélioration des prises en charge disponibles, prendre un rendez-vous médical pour une migraine a retrouvé son sens.

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