La pose d’une prothèse du genou vise à réduire la douleur et à restaurer la fonction articulaire chez les patients souffrant d’arthrose avancée ou de lésions traumatiques. Toutefois, un pourcentage non négligeable de patients continue à ressentir des douleurs chroniques après l’intervention, malgré un implant bien positionné. Ces douleurs altèrent la qualité de vie, limitent l’activité physique et génèrent un sentiment de frustration. Dans ce contexte, la radiofréquence pulsée du genou apparaît comme une option mini-invasive et prometteuse pour cibler la douleur persistante après prothèse (arthroplastie totale du genou, ATK).
PLAN DE L’ARTICLE
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Les origines principales de la douleur post-prothèse
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Le principe et le déroulement de la radiofréquence pulsée
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Les avantages et la préparation au traitement
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Les atouts de notre centre pour ce traitement
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Les effets secondaires éventuels
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Une FAQ pour répondre aux questions fréquentes
Origine et mécanismes de la douleur après prothèse du genou
Après une arthroplastie totale du genou, jusqu’à 30 % des patients continuent de ressentir une gêne douloureuse, même si l’imagerie ne révèle aucune anomalie mécanique majeure. Les causes les plus fréquentes incluent :
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Réaction inflammatoire persistante : une faible inflammation autour de l’implant peut durer plusieurs mois et entretenir une douleur sourde, souvent plus marquée le matin ou après un effort.
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Douleur neuropathique : l’irritation ou la lésion de petites branches nerveuses (nerfs géniculés) peut se traduire par une sensation de brûlure ou de picotement, indépendante du mouvement articulaire.
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Fibrose et adhérences : la formation de tissu cicatriciel excessif autour de l’articulation peut gêner la mobilité, comprimer les nerfs et contribuer à la douleur chronique.
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Déséquilibre musculaire : un quadriceps affaibli ou une mauvaise rééducation peut créer une surcharge fonctionnelle sur certaines zones, générant une douleur mécanique, surtout lors de la montée ou de la descente des escaliers.
Le tableau clinique associe généralement une douleur antérieure ou médiale, une raideur matinale, des craquements lors de la flexion-extension et une sensation d’instabilité. Ces symptômes persistent souvent malgré des radiographies normales ou un bilan biologique sans signe d’infection.
Qu’est-ce que la radiofréquence pulsée du genou ?
Principe
La radiofréquence pulsée (RFP) consiste à envoyer, par le biais d’une aiguille-électrode, des impulsions de courant haute fréquence (300–500 kHz) à basse température (< 42 °C) au voisinage des nerfs géniculés (branches nerveuses sensitives du genou). Contrairement à la radiofréquence thermique classique, la PRF ne détruit pas le nerf de façon permanente : elle module la transmission de la douleur sans lésion thermique étendue, limitant ainsi le risque de dysesthésie.
Déroulement de la procédure
1. Bilan préopératoire
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Confirmation clinique d’une douleur neuropathique (tests de palpation, évaluation de la sensibilité).
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Imagerie (radiographie ou échographie) pour vérifier l’état mécanique de la prothèse et écarter toute instabilité ou infection.
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Bilan biologique léger (NFS, CRP) pour exclure une inflammation active.
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2. Repérage sous image
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- En salle d’intervention, le patient est installé en décubitus dorsal, genou légèrement fléchi.
- Sous échographie ou radioscopie, on repère les artères géniculées, repères fiables pour localiser les nerfs.
3. Anesthésie locale et test sensoriel
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- Injection de lidocaïne 1 % au point d’entrée de l’aiguille pour assurer le confort.
- Stimulation faiblement électrique pour vérifier l’absence de paresthésie hors zone douloureuse.
4. Application de la PRF
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- Chaque nerf (géniculé supérieur médial, supérieur latéral, inférieur médial) est traité 120 s successivement.
- Pulse de 20 ms toutes les 500 ms, température contrôlée < 42 °C.
5. Surveillance post-procédure
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- Observation 30 minutes pour contrôler la douleur immédiate et s’assurer d’une absence de complication aiguë.
- Reprise progressive de la marche sous supervision kinésithérapique.
- Des études montrent une réduction du score visuel analogique (VAS) et du WOMAC d’environ 50 % à 3 mois chez 67 % des patients post-ATK traités par RFP.
Avantages de la radiofréquence pulsée du genou
- Efficacité démontrée
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- Réduction moyenne du VAS de 60 % à 3 mois post-traitement.
- Amélioration fonctionnelle (score WOMAC) significative jusqu’à 6 mois4 .
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- Minimement invasive et ambulatoire
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- Pas d’incision majeure ni d’hospitalisation prolongée.
- Durée de la séance : environ 30–45 minutes, retour à domicile le jour même.
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- Conservation nerveuse
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- Absence de lésion thermique étendue, donc risque réduit de paresthésie ou d’anesthésie prolongée.
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- Plateau d’imagerie dédié
- Disposant d’un large plateau d’imagerie (IRM, scanner, radiographie, échographie), notre centre choisit la modalité la plus appropriée pour cibler précisément la zone à traiter, optimisant ainsi l’efficacité de la PRF.
- Durée d’action prolongée
- Bénéfice habituellement maintenu 6–12 mois, voire 18 mois pour certains patients, avec possible répétition de la séance selon la récidive de la douleur.
Ces avantages font de la PRF une alternative à envisager lorsque les traitements conventionnels (antalgiques, AINS, infiltrations) n’apportent qu’un soulagement limité.
Préparation à la radiofréquence pulsée du genou
- Consultation initiale
- Vérification du diagnostic (origine neuropathique avérée).
- Ajustement ou arrêt des anticoagulants (selon recommandations et avis du cardiologue).
- Bilan biologique afin d’exclure une contre-indication médicale.
- Information et consentement
- Explication claire de la procédure, des bénéfices attendus et des risques potentiels.
- Remise d’un document récapitulatif.
- Préparation du site
- Douche antiseptique la veille ou le matin.
- Absence de crème ou lotion sur la zone.
- Organisation pratique
- Prévoir un accompagnant pour le retour.
- Programmer une courte période de repos (48 heures sans efforts intenses).
- Plan de rééducation
- Mobilisation douce sous la conduite d’un kinésithérapeute dès le lendemain.
- Exercices de renforcement du quadriceps et d’étirement des ischio-jambiers.
Une bonne préparation favorise un résultat optimal et minimise les complications.
Pourquoi choisir notre centre pour ce traitement ?
- Expertise éprouvée
- Plus de 200 PRF du genou effectuées en 2024, avec un taux de succès supérieur à 80 %.
- Publications récentes dans des revues spécialisées sur la PRF post-ATK.
- Résultats cliniques remarquables
- Réduction moyenne du VAS de 70 % à 3 mois post-intervention (données internes).
- Amélioration du score WOMAC de 50 % à 6 mois.
- Recherche et innovation
- Participation à un essai clinique multicentrique européen sur la prolongation de l’effet PRF.
- Développement de protocoles combinant PRF et neuromodulation non invasive.
- Confort et accueil
- Espace d’attente apaisant, adapté aux patients douloureux.
- Prise en charge administrative simplifiée (aide aux démarches de remboursement).
- Accessibilité
- Situé à proximité des transports en commun.
- Hébergements hôteliers proches (à la charge du patient) pour les patients venant de régions éloignées.
Genoux comme serré dans un étau après opération prothèse
Après une opération de pose de prothèse du genou, certains patients décrivent une sensation de genou « serré dans un étau ». Ce phénomène peut être lié à plusieurs facteurs, notamment l’inflammation post-opératoire, la cicatrisation des tissus, ou encore un manque de souplesse des muscles et des tendons autour de l’articulation. Bien que cette sensation soit généralement temporaire, elle peut être inconfortable et nécessiter une prise en charge adaptée. La rééducation, comprenant des exercices d’étirement et de renforcement musculaire, est essentielle pour améliorer la mobilité et réduire cette impression de compression. Par ailleurs, des techniques modernes comme la radiofréquence pulsée (RFP) peuvent cibler les nerfs responsables de cette douleur, offrant ainsi un soulagement durable et efficace. Si cette sensation persiste ou s’aggrave, il est important de consulter un professionnel de santé pour évaluer la situation et ajuster les soins post-opératoires.
Effets secondaires et risques
La PRF du genou est généralement bien tolérée. Toutefois :
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Douleur transitoire au point de ponction : sensibilité locale 24–48 h, soulagée par du paracétamol ou des AINS.
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Hématome périnerveux (rare) : moindre si bilan de coagulation normal et technique sous imagerie.
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Infection locale (exceptionnelle) : strict respect de l’asepsie à chaque étape.
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Lésion neurovasculaire (très rare, < 0,5 %) : guidage échographique minimise ce risque4 .
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Absence de réponse : 10–15 % des patients n’obtiennent pas de soulagement significatif, souvent en cas de douleur mixte (mécanique + neuropathique).
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Récidive à long terme : possible, d’où la nécessité de répéter la séance tous les 6–12 mois.
Un suivi régulier permet de détecter et gérer rapidement tout effet indésirable.
FAQ (Foire aux questions)
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Qu’est-ce que la radiofréquence pulsée du genou ?
C’est une technique mini-invasive qui module la transmission de la douleur en appliquant des impulsions électriques à basse température près des nerfs géniculés, sans les détruire entièrement. -
La procédure est-elle douloureuse ?
Effectuée sous anesthésie locale, la PRF entraîne une gêne minime lors de la ponction, rapidement apaisée par l’anesthésiant local. -
Quand observe-t-on les premiers résultats ?
La plupart des patients ressentent une diminution de la douleur dans les 48–72 heures. L’effet maximal est souvent atteint entre 2 et 4 semaines puis se maintient 6–12 mois2 . -
Puis-je conduire après la séance ?
Il est conseillé de revenir accompagné : la reprise du volant est possible 24 h après, si la douleur est contrôlée. -
La PRF peut-elle être répétée ?
Oui, on peut renouveler la séance tous les 6–12 mois selon la réapparition de la douleur. -
Quelles sont les contre-indications ?
Infection active au genou, troubles sévères de la coagulation (INR > 1,5 ou plaquettes < 50 000/mm³), allergie à l’anesthésique local, neuropathie périphérique hors du territoire géniculé. -
Quel est le remboursement ?
La PRF du genou est prise en charge par l’Assurance maladie et la plupart des mutuelles, parfois sous réserve d’un accord préalable (ALD). Vérifiez votre contrat pour les modalités exactes.
Sources scientifiques
- Maradit Kremers H. et al., Ultrasound-guided Genicular Pulsed Radiofrequency in Knee Osteoarthritis and Post-Arthroplasty Pain : 67 % de réduction du VAS ≥ 50 % à 3 mois chez les patients post-ATK.
- Yang L. et al., Meta-analysis of Radiofrequency Treatment for Knee Osteoarthritis: 15 RCT (n = 1009) décrivant une amélioration significative du VAS/NRS et du WOMAC sans hausse des effets secondaires.
- Rękas-Dudziak A. et al., Retrospective Assessment of Pulsed Radiofrequency Ablation : soulagement moyen de 7,5 mois, réponse ≥ 50 % chez 64 % des patients post-ATK.
- Chang KV. et al., Saphenous Nerve Pulsed Radiofrequency : essai en double aveugle sur 40 patients, soulagement significatif à 12 semaines sans effets indésirables majeurs.
Note : Cet article a un objectif informatif et ne remplace pas une consultation médicale. Pour toute prise de rendez-vous ou question, contactez notre centre.