La varicocèle testiculaire est une pathologie généralement asymptomatique, parfois responsable d’une gêne ou d’une infertilité secondaire. C’est une anomalie extrêmement fréquente, retrouvée chez 40% des hommes atteints d’une anomalie du spermogramme.

Afin de traiter la varicocèle testiculaire, généralement localisée à gauche, il faut restructurer la veine spermatique atteinte. Historiquement, pour la varicocèle, le seul traitement disponible était la ligaturation chirurgicale : c’est une intervention sérieuse accompagnée d’un risque de complications post opératoires. 

Toutefois, les progrès technologiques réalisés en génie biomoléculaire des deux dernières décennies ont rendu sûre et efficace une alternative naturelle à la ligature chirurgicale : l’embolisation des veines du cordon spermatique.

Cette intervention a attiré l’attention de la recherche médicale durant la dernière décennie, car elle pourrait permettre l’amélioration de son protocole et des matériaux utilisés. Une étude portant sur 314 patients est venue analyser les dernières avancées et nous servira d’appui.

La varicocèle : qu’est-ce que c’est ?

Les testicules sont reliés au corps par l’intermédiaire du cordon spermatique : ce cordon achemine vers le testicule les artères et les veines spermatiques nécessaires à sa vascularisation, et le canal déférent conduisant le sperme au carrefour uro-génital. Le flux sanguin y est finement régulé car il détermine la température du testicule et donc sa capacité à produire des spermatozoïdes.

Une varicocèle testiculaire est une dilatation d’une des veines du cordon spermatique, dans le plexus pampiniforme. Elle est généralement causée par un dysfonctionnement valvulaire congénital. Lorsque la veine spermatique est dilatée, le sang s’y accumule, ce qui peut se traduire par une gêne, ressentie à la marche ou en position assise. La température du testicule monte avec le reflux de sang dans le testicule, et l’activité des spermatogonies, à l’origine des spermatozoïdes, diminue. 

Ce contexte clinique est fréquent : entre 15 et 20% des adolescents et jeunes adultes sont concernés, et jusqu’à 40 à 45% des hommes consultants pour des problèmes de fertilité. Elle concerne le côté gauche dans 80 à 90% des cas, le côté droit dans 5 à 10% des cas, et elle peut être bilatérale dans 1 à 15% des cas. 

Dans ce contexte, le nombre de spermatozoïdes sur le spermogramme diminue et la proportion de spermatozoïdes anormaux augmente. C’est une anomalie réversible avec le retour d’un flux sanguin approprié. Pour guérir la varicocèle et rétablir la fertilité, les traitements ont été mis au point avec cet objectif en tête. 

La varicocèle testiculaire: quels sont les traitements appliqués aujourd’hui ?

Dans la varicocèle testiculaire, gauche comme droit, les traitements s’orientent tous vers l’obstruction de la veine spermatique pathologique. Le flux sanguin est pris en charge par les veines restantes, qui sont suffisantes pour acheminer le sang sans risquer une hyperthermie de la gonade. Deux traitements ont fait leurs preuves et sont les principaux réalisés :

  • La varicocèle peut bénéficier d’un traitement chirurgical, qui est le traitement historique, développé dans le courant du XXème siècle. Il passe par la réalisation d’une incision en bas de l’abdomen ou du pli de l’aine. Le chirurgien passe par cette ouverture pour ligaturer la veine spermatique dilatée. C’est une intervention dont les modalités précises sont diverses, et qui s’accompagne d’un contre coup notable : Les techniques chirurgicales les moins techniques s’accompagnent d’un risque élevé de rupture du canal déférent, et les techniques les plus complexes exposent à un risque élevé d’erreur chirurgicale.
  • La varicocèle peut aussi bénéficier d’un traitement par embolisation, plus récent : Il a été développé en prenant appui sur les progrès technologique réalisés en médecine mini-invasive et sur les techniques de radiologie interventionnelle. Il propose de passer un cathéter dans la veine fémorale, le remonter jusqu’aux veines spermatiques internes et y injecter des biomatériaux pour colmater la circulation sanguine. Cette intervention, bien que technique, s’accompagne d’un risque d’échec thérapeutique presque nul et évite les possibilités de complications post-opératoires des interventions chirurgicales.

Compte tenu des avantages de l’embolisation du varicocèle comparé à la chirurgie, des études ont été menées pour décortiquer son efficacité, son protocole et les meilleurs biomatériaux que la recherche a su concevoir.

En quoi le Glubran 2 est-il efficace et bénéfique dans le traitement des varicocèles ?

Dans la réalisation de l’embolisation de la varicocèle testiculaire gauche ou droit, plusieurs matériaux peuvent être envisagés : la colle, de son nom commercial Glubran 2, les agents mécaniques, comme les coils, ou les agents sclérosants comme le polidocanol. Une étude portant sur 182, traités avec ces trois différents matériaux, est venue comparer leurs efficacités.

Efficacité et sûreté d’emploi

Pour évaluer l’efficacité de l’intervention, le nombre de spermatozoïdes et leur mobilité est un critère important. L’embolisation de la varicocèle testiculaire gauche remonte en moyenne le nombre de spermatozoïdes de 5.78 millions à 38.75 millions, et leur mobilité de 21.8% à 29.3%. Ce gain est généralement suffisant pour rétablir une fertilité normale. Il est similaire à celui des interventions chirurgicales, ce qui témoigne de l’efficacité de l’intervention.

Toutefois, les matériaux se distinguent dans leur sécurité d’emploi. 3 facteurs sont intéressants à évaluer : l’inconfort ressenti après l’embolisation, l’irradiation pendant l’embolisation et le risque de récidive de la varicocèle testiculaire gauche. L’inconfort est le même pour les 3 matériaux, néanmoins l’irradiation totale est en moyenne 1.8 fois moindre en utilisant le Glubran 2 et aucune récidive de la varicocèle testiculaire gauche ne s’est déclarée, tandis que jusqu’à 8.8% de récidives ont été constatées avec les autres matériaux.

L’utilisation de la colle acrylique Glubran®2 comme agent embolique pour l’embolisation percutanée des varicocèles est une alternative thérapeutique efficace, sûre, peu coûteuse et facilement réalisable en ambulatoire. Elle présente un taux de réussite technique élevé. 

Bon à savoir

Nos médecins experts des différents Centres Xpermd emploient ce produit embolisant « Glubran 2 » dans le traitement des Hémorroïdes et des Varices Pelviennes.

Protocole

Au centre de la varicocèle, l’embolisation de la varicocèle testiculaire gauche est réalisée par l’un de nos radiologues interventionnels. Il est accompagné d’un infirmier ainsi que d’un médecin-anesthésiste durant toute la durée de l’embolisation de la varicocèle.

L’intervention est précédée par une anesthésie locale, au point d’intervention, aux alentours du pli de l’aine et du testicule. Si vous en ressentez le besoin, une légère sédation pourra vous être administrée. Un guidage par fluoroscopie permet au radiologue de cartographier le système vasculaire, et de voir en temps réel la position des veines dilatées et du cathéter.

Il remonte le cathéter jusqu’aux veines spermatiques et y injecte le Glubran 2. Le Glubran 2 est une colle liquide qui se solidifie au sein des vaisseaux sanguins. La nature liquide du produit d’embolisation permet une diffusion dans la veine gonadique et ses collatérales, ce qui semble réduire les taux de récidive et améliorer les résultats. 

Enfin, l’utilisation de la colle permet des procédures rapides, conduisant à moins d’irradiation que le traitement par agents mécaniques ou sclérosants. Le Glubran®2 déclenche une réaction inflammatoire locale qui favorise la sclérose et la thrombose, mais sans provoquer de douleur plus importante que les autres agents emboliques. Elle est bien tolérée, et aucune complication majeure n’a à ce jour été reportée.

Pour finir, le radiologue interventionnel retire l’aiguille et pose un pansement compressif. La procédure est indolore pour le patient, et ne nécessite pas de séjour en hôpital : en effet, l’embolisation percutanée a l’avantage d’être une procédure ambulatoire avec un retour plus rapide aux activités normales, un coût nettement inférieur et un taux de récidive inférieur à celui des interventions conventionnelles .

Durée de l’intervention

L’embolisation d’une varicocèle testiculaire est rapide : En moyenne, entre 45 minutes à 1h. Une légère gêne est à attendre dans les 48h suivants l’intervention, et un suivi personnalisé vous sera proposé. 

Une permanence téléphonique est disponible 24h/24 pour répondre à vos questions, et un service d’urgence est à votre disposition si vous ressentez des symptômes anormaux par leur survenue ou leur intensité.

Coût et remboursement

Dans la prise en charge des varicocèles, le coût du traitement par embolisation est couvert par l’assurance maladie et les mutuelles. Un éventuel surcoût peut être possible, lié aux honoraires du médecin et de l’hôpital. 

Conformément à l ‘article 53 du code de déontologie, sachez qu’il sera toujours réalisé avec tact et mesure, selon les recommandations de l’ordre des médecins.

En quoi notre centre se distingue dans le traitement efficace des varicocèles ?

L’embolisation des varicocèles comporte des difficultés techniques : c’est une intervention technologique, qui n’était jusqu’à peu pas enseignée au cours de la formation des praticiens interventionnels. La maitrise de cette intervention est réservée à une poignée de radiologues interventionnels ayant participé au développement de cette technique.

De plus, le Glubran 2 a l’avantage d’avoir reçu l’intérêt de la recherche scientifique : un grand nombre d’études ont été publiées sur ce biomatériel dans un grand nombre d’indications, ce qui confère un recul exceptionnel sur son innocuité. Néanmoins il reste un matériel dont le praticien doit avoir l’expérience nécessaire pour le manipuler sans erreurs. 

L’équipe médicale du Centre de la Varicocèle (ou Infertilité Masculine) Xpermd a été active dans le perfectionnement de la technique par embolisation. Nos praticiens sont à l’origine d’un grand nombre de publications et leurs compétences ont été récompensées par plusieurs médailles françaises et américaines. Ils sont habitués à l’utilisation du Glubran 2, et sont à même de vous proposer une intervention d’exception.

Embolisation de varicocèle : Les chiffres clés

Entre 50 et 90%

La toxine botulique peut prendre de quelques jours à quelques semaines avant de faire effet, selon la pathologie responsable des neuropathies et la réponse individuelle au traitement. Une fois que les effets se font ressentir, la douleur est diminuée de 50 à 90% selon la pathologie. Le bénéfice sur la douleur est ensuite conservé sur le long terme.

Aucun effet indésirable notable

Au cours des études menées sur plus de 300 patients, aucun effet indésirable ayant nécessité une prise en charge médicale additionnelle n’a été rapporté. Cette sécurité d’emploi s’explique par l’utilisation d’un cathéter par voie endovasculaire, qui ne nécessite pas d’incision ou d’opération, et par l’utilisation du Glubran 2, dont la sécurité d’emploi a bien été établie dans cette indication.

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