Angiomyolipome rénal : Symptômes, causes et diagnostics

Traitement peu invasif : Embolisation

Contactez-nous

Angiomyolipome rénal: symptômes, causes et diagnostics

L’angiomyolipome rénal est une tumeur bénigne solide du rein. C’est une pathologie fréquente, qui compose 3 à 4% de toutes les masses observées dans le rein. Si l’angiomyolipome du rein n’est pas à risque de cancérisation maligne, il provoque un ensemble de symptômes dont les répercussions s’il n’est pas correctement surveillé et traité peuvent s’avérer graves.

Puis l’angiomyolipome rénal est provoqué par un ensemble de causes sur lesquelles il est complexe d’agir (l’âge, le sexe, les facteurs génétiques, et des étiologies encore inconnues), l’axe de prévention majeur des complications de l’angiomyolipome du rein reste la surveillance par scanner ou IRM de la masse rénale et son évolution puis la mise en place de traitements si nécessaires.

Afin de mieux comprendre le diagnostic, sa surveillance, et les traitements qui sont disponibles pour l’angiomyolipome rénal, il est intéressant de d’abord s’intéresser à ses mécanismes, symptômes et causes.

Qu’est-ce que l’angiomyolipome rénal?

L’angiomyolipome rénal est une tumeur non cancéreuse du rein, composée de cellules vasculaires, musculaires et adipeuses. Le rein est l’organe responsable de la formation de l’urine et de l’extraction des toxines du sang. C’est un organe complexe, formé de cellules spécialisées, de cellules vasculaires, de cellules musculaires lisses et de cellules adipeuses.

Dans certaines conditions, les cellules vasculaires, musculaires et adipeuses peuvent proliférer et donner tumeurs, mélanges de vaisseaux sanguins, muscles lisses, tissu adipeux. Lorsque cette tumeur est bénigne, on parle alors d’angiomyolipome : Angio- signifiant vasculaire, -myo- se rapportant à musculaire, -lipome signifiant adipeux, et -ome faisant référence à bénin. Cette masse, si elle n’est pas cancéreuse, peut néanmoins comprimer les structures adjacentes, incluant le rein ou les tissus du dos.

L’angiomyolipome rénal est une pathologie rare, dont la présence dans le rein peut gêner la bonne homéostasie sanguine et générer des symptômes systémiques.

Quel taux d’incidence pour l’angiomyolipome?

L’angiomyolipome (AML) rénal est une pathologie courante, qui représente environ 3% de toutes les masses rénales. C’est la tumeur rénale bénigne la plus fréquente. Elle peut se présenter sous une forme sporadique, sur des mutations génétiques de novo, ou sous une forme familiale, lorsque plusieurs membres de la famille sont atteints. 

C’est une pathologie plus fréquemment diagnostiquée chez les femmes que chez les hommes, et dont la prévalence est plus élevée chez les personnes atteintes de sclérose tubéreuse, une maladie génétique rare qui est un facteur de risque important.

Qu'est-ce qui cause l'angiomyolipome rénal ?

L’angiomyolipome est causé par des mutations génétiques, en association avec un terrain propice à son développement. Dans le développement d’un angiomyolipome rénal, les principales causes et facteurs de risques du développement sont :

  • La sclérose tubéreuse : La sclérose tubéreuse est une maladie génétique autosomique dominante causée par des mutations dans les gènes TSC1 ou TSC2. (gènes suppresseurs de tumeurs). Ce sont des gènes responsables de la production de la tubérine, une protéine qui aide à contrôler la croissance et la taille des cellules. Les mutations des gènes TSC affectent la production de tubérine et les cellules sont susceptibles de se développer de manière incontrôlée. Elle s’accompagne d’un risque accru de développer plusieurs angiomyolipomes : Jusqu’à 80% des gens atteints de sclérose tubéreuse développent à terme un angiomyolipome, ce qui en fait un facteur de risque notable.
  • Le sexe : Plusieurs études suggèrent que les hormones sexuelles féminines pourraient favoriser le développement de l’angiomyolipome rénal. Le sexe féminin, sans être un facteur causal, constitue néanmoins un facteur de risque.
  • L’âge :  La majorité des angiomyolipomes rénaux se développent et sont diagnostiqués après 40ans.

Toutefois, dans de nombreux cas, l’angiomyolipome rénal n’a aucune cause ou étiologie identifiée. Le processus derrière le diagnostic de l’angiomyolipome rénal est alors initié après la collecte de symptômes évocateurs par le médecin.

Angiomyolipome: quels symptômes ?

Les symptômes de l’angiomyolipome rénal peuvent être classés en 2 catégories : Les symptômes provoqués par l’effet de masse de la tumeur dans le rein, et les symptômes provoqués par son altération du fonctionnement rénal. L’effet de masse peut être responsable d’une douleur persistante dans le dos ou les côtés, lorsque la masse comprime des nerfs ou des muscles, et peut éventuellement être palpée. 

Les effets de l’angiomyolipome sur le rein peuvent néanmoins être plus vastes, et inclure :

  • Une anémie et une fatigue associée : L’angiomyolipome peut saigner et susciter des pertes de sang chroniques. Ces pertes de sang peuvent se transformer en anémie, elle-même responsable d’une fatigue, d’essoufflement, de vertiges…
  • Une hypertension artérielle : L’angiomyolipome peut comprimer les artères rénales et altérer le flux sanguin. Cette altération est perçue à tort par le corps comme un signal d’activation du système rénine-angiotensine-aldostérone responsable d’une hypertension rénale. Certains angiomyolipomes sont également susceptibles de sécréter d’eux-mêmes des substances hypertensives.
  • Une hématurie : Les vaisseaux sanguin du rein peuvent saigner à cause de la présence de la tumeur, et une fuite de sang peut se faire en direction des voies urinaires, causant la présence de sang dans les urines.
  • Une hémorragie : Un vaisseau sanguin à l’intérieur de la tumeur peut se rompre et provoquer une hémorragie massive, nécessitant une intervention médicale urgente.

Il est toutefois intéressant de noter que les angiomyolipomes sont généralement asymptomatiques. Les symptômes n’apparaissent qu’une fois la tumeur d’une certaine taille.

Lorsqu’une masse rénale est identifiée, en présence ou non de symptômes évocateurs d’un angiomyolipome, il est important d’initier le processus diagnostic, afin de déterminer s’il s’agit bien d’un angiomyolipome bénin et écarter le risque de nodule malin.

Angiomyolipome: quels diagnostics ?

Lorsqu’un angiomyolipome est suspecté, sur un tableau clinique évocateur ou à la palpation d’une masse suspecte, des examens d’imagerie pourront être prescrits pour explorer l’état du rein. Il est ainsi fréquent de réaliser :

  • Une échographie : Une sonde échographique envoie des ondes ultrasonores pour établir une représentation du rein et des tissus adjacents au rein. Elle peut mettre en évidence la présence d’une masse tumorale et donner des informations sur sa nature solide, liquide, tumorale, kystique…
  • Tomodensitométrie (TDM) : La TDM, ou scanner, est une technique de radiographie reconstruisant une image 3D de la structure du rein et des organes adjacents. Dans le diagnostic d’un angiomyolipome du rein, le scanner est plus précis que l’échographie, au défaut d’être plus irradiant.
  • Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) : L’IRM est la modalité d’imagerie la plus efficace pour reconstruire la structure 3D des organes internes comme le rein et caractériser l’angiomyolipome, avec l’avantage de ne pas être irradiante. 

Généralement, les modalités d’examen d’imagerie permettent d’analyser la masse et de formaliser un diagnostic. Toutefois, si l’équipe médicale ne peut déterminer si la masse est de nature bénigne ou cancéreuse, une biopsie rénale peut être prescrite. 

La biopsie extrait un fragment de la tumeur pour l’adresser à un laboratoire spécialisé. Un anatomopathologiste aura la charge d’examiner les cellules au microscope pour déterminer leur nature bénigne ou cancéreuse. Les angiomyolipomes rénaux sont souvent de couleur jaune dorée en raison de leur teneur en graisse. Ils peuvent varier en taille de 1 à 20 cm (avec une moyenne de 9 cm).

Angiomyolipome: quelles options de traitement ?

Les options de traitements de l’angiomyolipome dépendent de sa taille et de la présence de symptômes. Selon la gravité et le risque estimé par l’angiomyolipome, plusieurs axes thérapeutiques peuvent être envisagés, comme :

  • Une surveillance régulière, sans traitement actif : Un angiomyolipome de petite taille et asymptomatique ne justifie pas nécessairement de traitements. Une surveillance régulière sera néanmoins nécessaire pour s’assurer que son volume n’augmente pas.
  • La néphrectomie : Lorsque l’angiomyolipome est massif ou cause des symptômes significatifs, le retrait chirurgical du rein pour enlever la tumeur pourra être nécessaire. Si cette intervention est efficace à enrayer l’angiomyolipome, le retrait d’un rein est une opération lourde en conséquence et en complications.
  • Des thérapies médicamenteuses ciblées : Pour les angiomyolipomes augmentant rapidement en taille ou associée à une sclérose tubéreuse, des inhibiteurs de la voie de régulation mTOR peuvent être employés. S’ils sont efficaces à contrôler la réplication des cellules de l’angiomyolipome, ils s’accompagnent d’un nombre d’effets indésirables conséquents sur le métabolisme, le système immunitaire, le foie et le système cardio vasculaire.
  • L’embolisation : Afin de diminuer le volume de l’angiomyolipome et de freiner sa prolifération et les symptômes qu’elle provoque, l’embolisation propose d’interrompre la vascularisation de la tumeur à l’aide de biomatériaux compatibles. Développée plus récemment grâce aux avancées technologiques dans les interventions mini-invasives, l’embolisation ne présente pas les effets indésirables des chirurgies conventionnelles.

L’embolisation présente ainsi une balance bénéfice/risque particulièrement intéressante dans le traitement de l’angiomyolipome, ce qui lui a valu l’intérêt de la communauté scientifique.

FAQ

Pourquoi certains angiomyolipomes causent-ils des symptômes alors que d’autres non ?

Les angiomyolipomes qui sont plus grands ou situés près des vaisseaux sanguins sont plus susceptibles de causer des symptômes.

Quelle est la différence entre un angiomyolipome bénin et une tumeur maligne ?

Les angiomyolipomes bénins ne se propagent pas à d’autres parties du corps, tandis que les formes malignes, très rares, peuvent le faire.

Est-il possible d’avoir plusieurs angiomyolipomes ?

Oui, en particulier chez les personnes atteintes de sclérose tubéreuse.

Comment prévenir l’angiomyolipome rénal ?

Il n’y a pas de méthode de prévention spécifique, mais une détection précoce peut prévenir les complications.

Est-ce que l’angiomyolipome rénal est héréditaire ?

Pas nécessairement, mais il est fréquemment associé à la sclérose tubéreuse, qui est une condition génétique.

L’angiomyolipome peut-il revenir après le traitement ?

Il est rare que l’angiomyolipome réapparaisse après un traitement complet, mais une surveillance régulière est recommandée.

On parle souvent de la nécessité d’identifier et de traiter les angiomyolipomes rénaux à temps. Est-ce important ?

Absolument ! Même si la plupart des angiomyolipomes sont bénins, leur croissance peut entraîner des complications. La détection et le traitement précoces permettent d’éviter des problèmes potentiels tels que des saignements internes.

Angiomyolipome: est-ce grave?

L’angiomyolipome est une tumeur bénigne, elle ne présente pas de risque métastatique comme une tumeur maligne. Ainsi, s’il est généralement bénin, il peut devenir grave lorsqu’il est suffisamment grand pour causer des saignements ou lorsqu’un vaisseau à l’intérieur de la tumeur se rompt

Ces complications peuvent faire craindre une hémorragie majeure et justifier une intervention médicale urgente. Afin d’éviter que l’angiomyolipome se complique, une fois le diagnostic posé, un traitement peut être envisagé.

 

PRENDRE RENDEZ-VOUS

J’ai des questions, je veux prendre rendez-vous pour une consultation.

Je m'informe