Angiomyolipome : traitement naturel par embolisation avec des résultats efficaces
L’angiomyolipome du rein est la pathologie la plus fréquente derrière le développement d’une masse dans le rein. C’est une tumeur bénigne, mais dont les répercussions sur la santé peuvent être lourdes lorsque son volume ou sa vitesse de croissance mettent en danger les fonctions vitales assurées par le rein.
L’angiomyolipome du rein est une pathologie dont l’éventail de traitements était jusque-là mince : Le traitement historique est la néphrectomie, une chirurgie lourde en conséquence, et certaines classes de médicaments aux effets versatiles sur le corps. Toutefois, depuis les avancées réalisées dans les traitements mini-invasifs, l’angiomyolipome du rein bénéficie de nouveaux traitements naturels alternatifs, comme l’embolisation.
L’embolisation propose une balance bénéfice/risque exceptionnelle, en agissant directement sur les apports nutritifs de l’AML sans affecter les tissus rénaux ou digestifs adjacents. Avant d’explorer les mécanismes de l’embolisation et ses avantages, il faudra néanmoins se demander comment fonctionne l’angiomyolipome du rein et quels autres traitements sont envisageables.
Angiomyolipome du rein: le traitement naturel par embolisation
Comment se préparer avant la procédure d’embolisation de l’angiomyolipome du rein?
Une consultation médicale permettra de revoir préalablement votre historique médical et d’aborder vos préoccupations. Si besoin, le médecin pourra prescrire des tests d’imagerie pour évaluer la taille et l’emplacement de l’AML si des informations sont absentes.
Les médecins pourront recommander une anesthésie locale avec sédation ou une anesthésie générale. Une consultation d’anesthésie sera alors à envisager.
Avant la procédure, quelques instructions vous seront données, comme l’arrêt de certains médicaments ou une période de jeûne à respecter.
Angiomyolipome du rein: Comment se déroule le traitement naturel par embolisation ?
L’intervention débute par une anesthésie locale de la peau au point d’intervention. Elle s’ensuit par l’introduction d’un cathéter (un fin tube en plastique) à travers la peau, dans le point de ponction artérielle, qui est généralement la zone de l’aine. Ce cathéter est remonté dans les branches de l’artère rénale jusqu’aux artères vascularisant l’AML sous contrôle radiologique. Afin d’atteindre ces artères d’intérêt, le praticien injecte un produit de contraste qui va permettre de visualiser par radiographie les artères et l’avancement du cathéter. Le praticien pourra adapter ses mouvements pour atteindre sans risque d’échec technique les artères à emboliser.
Une fois que le cathéter a atteint les vaisseaux sanguins ciblés, le médecin injecte des microparticules calibrées non-résorbables ou d’autres agents d’embolisation (colle biologique, coils) biocompatibles au sein de l’artère. Ces matériaux bloquent l’apport sanguin à l’angiomyolipome du rein, afin qu’il rétrécisse et soit détruit par le corps.
Un médecin anesthésiste sera présent à vos côtés avec un infirmier pour surveiller votre état de santé tout au long de l’intervention. A la fin de l’embolisation, le praticien retire le cathéter et pose un pansement compressif pour limiter le risque d’hématome. Des médicaments antidouleurs seront prescrits si besoin.
Quels risques pour le traitement naturel de l'angiomyolipome du rein par embolisation ?
Le traitement naturel de l’angiomyolipome du rein a l’avantage d’être très bien toléré, néanmoins, certaines complications peuvent se manifester, comme toute procédure médicale. Ils peuvent inclure :
- La formation d’un hématome au site d’insertion du cathéter ou à l’intérieur du rein : Cet hématome est secondaire à un saignement temporaire lors de l’insertion du cathéter dans l’artère ou la résorption de l’AML. Cette complication est néanmoins bénigne et spontanément résolutive.
- Une infection : Le point de ponction artérielle, au point de l’aine, peut s’infecter si la plaie n’est pas suffisamment bien soignée. Afin d’éviter qu’une infection se développe, une surveillance de la plaie et des soins appropriés lui sont fournis.
- Une réaction allergique : Un risque rare de réaction allergique aux anesthésiques existe. Si vous présentez des antécédents d’allergie aux anesthésiques, il est important de le notifier au médecin anesthésiste en amont de l’intervention.
- Un syndrome post-embolisation : Après l’embolisation, un syndrome pseudo-grippal léger et temporaire, appelé syndrome post-embolisation, pourra se manifester. Il ne révèle pas d’une infection par un agent pathogène, et ne cause pas de craintes particulières sur la santé.
- La récurrence de l’AML : L’Angiomyolipome du rein peut éventuellement réapparaitre après l’intervention. Il correspond à une nouvelle tumeur qui se développe sur la base des mutations génétiques ayant provoqué la première AML. Dans ces conditions, le second AML pourra également être traité par embolisation.
Si ces complications sont rares, elles sont tout de même prises en compte dans les indications à suivre lors de la récupération pour minimiser leur risque de survenue.
Embolisation de l'angiomyolipome du rein: Comment a lieu la récupération ?
Si le temps de récupération varie d’un individu à l’autre, il est généralement progressif au fil des semaines suivant l’intervention. Après l’embolisation d’un angiomyolipome du rein, une restriction dans les activités physiques et la prise de certains médicaments sera prescrite. Plusieurs étapes dans la récupération vont s’enchaîner au fil des jours à semaines suivant l’embolisation avant de recouvrir une fonctionnalité complète :
- Un retour chez soi ou une courte hospitalisation : L’embolisation est réalisée en ambulatoire, les patients peuvent rentrer chez eux le jour de l’intervention. Toutefois, certains patients nécessiteront une nuit d’hospitalisation dans certains cas.
- Des soins post-procédure : Un praticien vous fournira les instructions relatives au soin des plaies, la gestion de la douleur, et les restrictions d’activité pendant la convalescence. Ces instructions limiteront le risque d’hématome et d’infection. Une certaine douleur au niveau du site d’insertion du cathéter est courante, et un médecin pourra vous prescrire des médicaments pour aider à la gérer.
- Des consultations de suivi : Des consultations programmées permettront à un médecin de surveiller votre récupération et d’évaluer l’état de l’AML. Elles peuvent inclure divers tests d’imagerie pour étayer l’évaluation.
- Un retour progressif aux activités habituelles : Selon les conseils du médecin en charge du suivi, un retour progressif aux habitudes de vie sera obtenu.
L’embolisation est ainsi une intervention sûre, dont les protocoles de prise en charge et de suivi ont été pensés pour minimiser le risque de complications déjà faible. Néanmoins, elle reste une intervention technique et récente, dont sa maîtrise n’est pas communément répandue.
Angiomyolipome du rein: traitements possibles ?
Le traitement de l’angiomyolipome du rein dépend de sa taille et de sa symptomatologie, et pourra inclure une simple surveillance, un traitement médicamenteux, une chirurgie, ou un traitement mini-invasif de nouvelle génération. Un angiomyolipome du rein dont la taille est inférieure à 4cm et asymptomatique justifie seulement une surveillance régulière. Des consultations de suivi avec des examens d’imagerie réguliers permettront de faire le point sur l’expansion de l’AML.
Pour les angiomyolipomes du rein dont la taille est supérieure à 4cm, présentant des symptômes ou dont la vitesse de croissance est rapide, plusieurs axes thérapeutiques pourront être évoqués, dont :
- Les thérapies médicamenteuses ciblées : Pour les angiomyolipomes rénaux dont la vitesse de croissance est rapide, des médicaments inhibiteurs de la voie mTOR peuvent stopper sa croissance. Toutefois, cette classe de médicaments ayant un effet systémique, leur grand nombre d’effets indésirables rend leur emploi mal aisé.
- La néphrectomie (chirurgie) : Pour les tumeurs massives, le retrait de la partie des reins concernée par l’angiomyolipome du rein permet de retirer la tumeur. C’est une chirurgie lourde qui est envisagée lorsque la tumeur rénale s’est développée au point de menacer la santé du patient.
- L’embolisation : L’embolisation est une intervention radiologique qui propose d’obstruer les artères vascularisant la tumeur. En l’absence de vascularisation, sa croissance est inhibée et les cellules sous-alimentées peuvent régresser. L’embolisation tire profit des avancées dans les interventions mini-invasives pour agir sur la tumeur sans léser les tissus rénaux fragiles et friables qui dessinent ses contours.
L’embolisation fait partie des traitements de nouvelle génération dont des progrès majeurs dans les protocoles de prise en charge ont été réalisés dans les dernières décennies. L’excellente balance bénéfice/risque que les études ont pu lui décerner en font un traitement clé dans la prise en charge de l’angiomyolipome du rein.
L'angiomyolipome des reins: qu'est-ce que c'est ?
L’angiomyolipome des reins est une tumeur bénigne se formant au sein du parenchyme du rein. Le rein est l’organe responsable de l’homéostasie sanguine : Il élimine les toxines dans l’urine, équilibre la balance ionique du sang et s’assure de la bonne volémie sanguine. C’est un organe complexe, composé de cellules de diverse nature, dont des cellules musculaires lisses, des cellules adipeuses et des cellules vasculaires.
Des mutations génétiques du gène TSC1 ou TSC2 (gènes suppresseurs de tumeurs) au sein des cellules le composant aboutissent parfois à leur prolifération et à la formation d’une masse. Les gènes TSC1 et TSC2 sont responsables de produire la tubérine, une protéine qui aide à contrôler la croissance et la taille des cellules. Lorsqu’ils sont mutés, la production de tubérine est affectée et les cellules peuvent se développer de manière incontrôlée. La prolifération aboutit à une tumeur formée d’un mélange de vaisseaux sanguins, muscles lisses, tissu adipeux, on appelle ce type de tumeur un angiomyolipome du rein.
Les causes exactes responsables de la mutation sont mal déterminées, mais dans certains cas, la sclérose tubéreuse, une maladie génétique transmettant une mutation du gène TSC1 ou TSC2, peut être pointée du doigt. Elle augmente significativement le risque de développer plusieurs angiomyolipomes.
L’angiomyolipome du rein est bénin dans la mesure où il n’est pas susceptible d’envahir les tissus et métastaser comme un cancer, mais sa présence pose des risques sur le fonctionnement du rein.
L'angiomyolipome des reins: quels symptômes ?
L’angiomyolipome du rein est généralement asymptomatique dans les premières étapes de son développement. Les symptômes sont provoqués soit par la masse de la tumeur, qui comprime les tissus rénaux et dorsaux, soit par l’impact de la tumeur sur les fonctions du rein. Les principaux symptômes sont ainsi :
- Des douleurs lombaires ou abdominales : La présence de la tumeur repousse les tissus adjacents et comprime des nerfs, des organes, ou des muscles. Cette présence anormale est susceptible de causer des douleurs persistantes dans le dos ou les côtés, ou une sensation de pesanteur. La tumeur forme une masse abdominale palpable à l’inspection.
- Une hypertension artérielle : La tumeur, en comprimant les vaisseaux sanguins rénaux, fausse l’estimation par le rein de la pression artérielle. Le rein produit en réponse des signaux hypertenseurs.
- Une hématurie macroscopique : La présence de sang visible dans les urines peut traduire, parmi pleins d’autres pathologies, la présence d’un angiomyolipome du rein. L’angiomyolipome du rein est en effet une masse vascularisée, susceptible de causer des saignements, provoquant une fuite de sang dans les urines. Un vaisseau sanguin à l’intérieur de la tumeur peut se rompre et provoquer une hémorragie spontanée. Cette situation nécessite une intervention médicale urgente.
- Une fatigue : L’anémie provoque une fatigue pouvant être intense.
Parfois, l’AML peut se manifester par une crise douloureuse, à la rupture brutale d’un vaisseau donnant une hémorragie importante et des douleurs aiguës. Lorsqu’un tableau clinique, les facteurs de risques ou les antécédents personnels et familiaux d’un patient laissent à suspecter la présence d’un AML, le diagnostic sera établi à l’aide d’un examen d’imagerie des organes internes comme une échographie, IRM (Imagerie par Résonance Magnétique), ou Tomodensitométrie (TDM).
Le diagnostic de certitude d’AML pourra se faire au cours d’une biopsie rénale, où un fragment de la tumeur sera ponctionné. Ce sont des tumeurs de couleur jaune doré en raison de leur teneur en graisse, dont la taille peut varier en taille de 1 à 20 cm (avec une moyenne de 9 cm). Les cellules seront analysées par un médecin anatomopathologiste au microscope, pour obtenir le diagnostic définitif et estimer le risque de tumeur maligne.
Une fois le diagnostic posé, plusieurs traitements pourront être envisagés pour limiter l’impact de l’AML sur la santé.
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