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Douleurs cervicales ou cervicalgie : symptômes, causes et traitement
Les cervicalgies sont des douleurs cervicales, touchant le cou et la nuque. Les cervicalgies sont une source fréquente de consultations médicales, et peuvent devenir un sérieux handicap lorsque leurs symptômes se chronicisent dans le temps.
Les douleurs cervicales ont des causes potentielles très vastes, et peuvent impliquer des mécanismes variés, allant de lésions mécaniques et musculaires, aux pathologies inflammatoires et dégénératives comme l’arthrose cervicale.
Afin de pouvoir leur déterminer un traitement adapté, il faut ainsi comprendre pourquoi les douleurs cervicales se manifestent, et quelle démarche diagnostique suivre pour identifier leur cause.
Cervicalgie, douleurs cervicales : qu’est-ce que c’est ?
Les cervicalgies sont des douleurs localisées dans les cervicales, composées de la nuque et du cou, et pouvant irradier dans la tête ou dans le membre supérieur. Les cervicales sont une région complexe et sensible, où s’entremêlent le rachis cervical, des nerfs sensitifs et moteurs, des vaisseaux sanguins majeurs, et des muscles. Le dysfonctionnement de l’une de ces structures peut être responsable de cervicalgies, ce qui rend ce symptôme commun à un grand nombre de causes possibles.
Les cervicalgies sont ainsi un symptôme fréquent, présent chez 10 à 20% des adultes, avec une prédominance chez les femmes et avec l’âge. Elles sont provoquées par une inflammation des nerfs sensitifs de la région cervicale, qui peut se déclencher à la suite d’un traumatisme de la région, une pathologie inflammatoire, une compression inhabituelle des nerfs ou des habitudes ostéo-musculaires anormales.
Les mécanismes précis derrière le développement des douleurs cervicales dépendent de la cause exacte, et sa nature mécanique ou inflammatoire. Afin de préciser la cause des cervicalgies, il faut d’abord s’intéresser aux symptômes qui pourraient indiquer la nature de la douleur.
Cervicalgie: quels symptômes ?
Dans la cervicalgie, le principal symptôme est la douleur à la nuque et au cou. Cette douleur cervicale peut être maximale au réveil, et diminuer au cours de la journée ou avec la mise en mouvement, ce qui traduirait une cause tendineuse ou musculaire des douleurs cervicales. La douleur peut être maximale en fin de journée, ce qui traduirait plutôt une origine inflammatoire des douleurs à la nuque et au cou.
Les cervicalgies peuvent s’accompagner d’autres symptômes, dont la présence ou l’absence renseigneront sur la cause sous-jacente des douleurs cervicales :
- Une douleur irradiant dans la tête : Si la douleur cervicale irradie dans la tête, il est probable qu’elle soit causée par les muscles supérieurs du dos, prenant racine dans le cou et le dos, et s’insérant au sommet du crâne.
- Une douleur irradiant dans les membres supérieurs : Possiblement accompagnée de paresthésies, une douleur dans les membres supérieurs traduit l’inflammation d’un nerf issu du rachis cervical. Cette compression peut être mécanique, lors d’une hernie discale cervicale, ou inflammatoire, lors d’une arthrose cervicale.
- Une fatigue : Une cervicalgie peut gêner le sommeil et empêcher de trouver une position confortable. Elle peut provoquer des micro-réveils dans la nuit, qui nuisent à la bonne récupération et provoquent une fatigue diurne.
- Une altération de l’état général : Une fatigue associée à une perte de poids et une diminution de l’appétit peuvent traduire une éventuelle origine tumorale des douleurs cervicales, qui est rare mais importante à ne pas oublier.
La considération du tableau clinique dressé par les cervicalgies et leurs symptômes permet d’orienter vers une cause des douleurs cervicales, ou un ensemble de causes probables. Les symptômes sont à considérer dans le contexte des antécédents du patient et de ses habitudes de vie. Selon la cause, plusieurs traitements pourront être envisagés.
Douleurs cervicales : quelles causes ?
Les douleurs cervicales peuvent être causées par une tension musculaire excessive, une altération des articulations du rachis cervical, des traumatismes, et des altérations de la structure rachidienne provoquées par l’âge, la génétique, ou l’usure. Les tensions musculaires sont la cause la plus fréquente : ils résultent d’une mauvaise posture, d’un stress excessif, ou de mauvaises habitudes posturales lors de l’utilisation prolongée d’ordinateurs ou de smartphones. Ces situations conduisent les muscles du cou à se contracter pour soutenir la tête penchée en avant, ce qui provoque des raideurs et des douleurs à la nuque et au cou, alors causées par le muscle. Toutefois, d’autres causes peuvent être mises en jeu, comme :
- Les problèmes structurels de la colonne vertébrale, comme la hernie discale cervicale : Une hernie discale se produit lorsque le disque intervertébral, qui agit comme un coussin entre les vertèbres, se déplace ou se rompt, exerçant une pression sur les nerfs voisins. Les nerfs comprimés provoquent des douleurs à la nuque, au cou, dans les bras, la tête, qui s’accompagnent de paresthésies.
- Les traumatismes : Les blessures causées par des activités physiques intenses ou des chocs soudains peuvent abîmer les vertèbres cervicales ou les muscles. Une inflammation et une contracture musculaire peuvent s’ensuivre, ce qui va hyper sensibiliser les nerfs et causer des douleurs au cou et à la nuque par la même occasion.
- Le vieillissement : L’âge peut favoriser des affections dégénératives comme l’arthrose cervicale ou l’arthrite rhumatoïde. Le cartilage entre les vertèbres cervicales s’use, s’enflamme, et l’inflammation s’étend aux structures adjacentes dont les nerfs, ce qui cause les douleurs à la nuque et au cou, et les muscles, ce qui provoque des contractures.
- Les habitudes posturales : Une mauvaise posture, en particulier une position inclinée en avant, peut exercer une pression excessive sur les muscles et les articulations du cou.
- Un processus tumoral : Une tumeur bénigne ou maligne peut se former à tout endroit longeant le rachis cervical, et comprimer les nerfs ou les muscles pour causer des douleurs à la nuque et au cou.
En présence de cervicalgies, tenir compte des symptômes et du tableau clinique accompagnant les douleurs cervicales permettra de sélectionner plusieurs causes probables et d’éliminer les autres. Plusieurs modalités diagnostiques des douleurs cervicales, plus ou moins spécifiques selon les causes suspectées, pourront être employées afin d’établir un diagnostic de certitude de l’origine des douleurs cervicales.
Quels diagnostics possibles pour la cervicalgie ?
La cervicalgie et sa cause peuvent être explorées par IRM, échographie, radiographie ou scanner selon la pathologie suspectée. Lorsque la douleur à la nuque et au cou est d’origine musculaire, le diagnostic est généralement clinique et ne nécessite pas d’exploration supplémentaire. Néanmoins, quand une pathologie structurelle ou dégénérative est suspectée, comme une hernie discale, une exploration d’imagerie sera nécessaire pour distinguer les différentes causes possibles. Le diagnostic se repose donc sur :
- Un bilan clinique global : Une prise de sang peut être demandée afin de déterminer si des protéines inflammatoires ou une infection ont lieu. Ce seront des arguments utiles en cas d’ambiguïté à l’imagerie.
- Une radiographie ou un scanner : Si une anomalie osseuse est suspectée, comme une sténose du canal vertébral ou une hernie discale, une imagerie aux rayons X permettra de visualiser l’état des vertèbres et d’identifier la cause d’un pincement nerveux.
- Une échographie : L’échographie a la particularité de pouvoir visualiser des tissus mous en superficie, contrairement aux imageries aux rayons X, et pourra donner des renseignements cliniques dans certaines situations.
- Une IRM : L’IRM permet de visualiser avec une excellente capacité les tissus mous, même localisés en profondeur. C’est une modalité d’imagerie polyvalente.
Une fois la cause identifiée, un traitement adéquat pourra être déterminé par le praticien, en accord avec le patient. Le traitement des douleurs cervicales dépendra de la cause identifiée, ainsi que de l’objectif désiré.
Cervicalgie : quels traitements possibles ?
Les cervicalgies peuvent être traitées par une approche physique, alliant du repos et du renforcement, par des médicaments, des thérapies complémentaires, ou une chirurgie selon la cause incriminée et la sévérité de la cervicalgie. Ainsi, plusieurs modalités parfois complémentaires pourront vous être proposées, dont :
- Thérapie physique : Si la douleur cervicale a pour cause un trouble musculaire, une thérapie physique, comprenant des exercices spécifiques de renforcement et d’étirement, associée à du repos, peut être bénéfique. Les muscles entraînés ont en effet une tension de repos plus faible et moins agressive pour les nerfs. Un thérapeute qualifié peut élaborer un programme de rééducation adapté à chaque patient pour améliorer la force et la flexibilité du cou.
- Médicaments : Les médicaments, tels que les analgésiques en vente libre comme le paracétamol, ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens, peuvent être utilisés pour réduire l’inflammation et soulager les douleurs cervicales légères ou d’origine inflammatoire.
- Thérapies complémentaires : Les thérapies complémentaires, comme l’acupuncture, la chiropratique, et la massothérapie, peuvent être envisagées. Ces approches alternatives peuvent contribuer à diminuer la tension musculaire ou le niveau de stress, et peuvent être efficaces sur les douleurs cervicales musculaires.
- Chirurgie : Lorsque les douleurs cervicales sont sévères et provoquées par une anomalie structurelle, une prise en charge chirurgicale peut être proposée. Ainsi, si les cervicalgies sont originaires d’une hernie discale, une herniectomie peut être proposée, au cours de laquelle le disque intervertébral hernié est retiré pour soulager la pression sur les nerfs.
Il est important toutefois de noter qu’un vide thérapeutique existe au sein de cet arsenal thérapeutique, où les douleurs cervicales modérées à sévères sont hors de portée des thérapies physiques, médicamenteuses et thérapies paramédicales, mais hors d’indication pour une chirurgie. Ce vide tend néanmoins à être comblé depuis l’émergence des nouvelles interventions mini-invasives de nouvelle génération.
Comment prévenir les douleurs cervicales ?
La prévention des douleurs cervicales repose principalement sur l’adoption de bonnes habitudes posturales et l’entretien de la force musculaire. Une bonne posture, que ce soit en position assise ou debout, permet de limiter les efforts prolongés dans le temps que le rachis cervical a du mal à encaisser. La posture recommandée est une posture qui garde le dos droit, les épaules détendues et la tête alignée avec la colonne vertébrale. Un soutien lombaire adéquat, comme un coussin ou une chaise ergonomique, peut aider à maintenir cette posture même assis.
Ajuster l’ergonomie de son environnement de travail est ainsi crucial pour conserver une posture adaptée : par exemple, l’écran d’un ordinateur doit être à hauteur des yeux pour éviter de devoir incliner la tête vers le haut ou vers le bas. Il est également recommandé de faire des pauses régulières pour étirer et utiliser les jambes, afin d’éviter de rester trop longtemps dans une position statique où le sang stagne.
Renforcer les muscles du cou peut également aider à prévenir les douleurs à la nuque et au cou. Des exercices de renforcement musculaire spécifiques pour le cou, tels que les rotations de la tête, les inclinaisons latérales et les mouvements de bascule, peuvent être bénéfiques. Un muscle adéquatement entraîné présente en effet un tonus de repos plus faible, et exerce sur les structures adjacentes une pression moindre. Cependant, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis et des recommandations de traitement personnalisées avant de commencer un nouveau programme d’exercices.
Cervicalgies : Les chiffres clés
30 à 50%
des adultes souffriront de cervicalgie à un moment donné de leur vie.
1 à 2 semaines
La plupart des épisodes de cervicalgie aiguë se résolvent en 1 à 2 semaines. Cependant, environ 10% à 20% des personnes continueront à éprouver des douleurs chroniques.
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