Biopsie des fibromes : un examen indispensable pour écarter le risque de cancer

Lors d’une IRM, fibromes utérins et sarcomes (cancer) ont un aspect semblable et peuvent être difficiles à différencier. C’est une cause d’erreurs de diagnostic et de choix de traitement inappropriés, aux conséquences importantes pour la patiente. Afin de pallier cette problématique, une nouvelle technique d’examen prometteuse est apparue ces dernières années : la biopsie des fibromes utérins.

Fibrome utérin : de quoi s’agit-il ?

Le fibrome utérin est une excroissance qui apparaît au niveau de la cavité utérine. Il se forme à partir du myomètre, le muscle qui se trouve légèrement en dessous de l’endomètre.

Il peut être multiple et se développer de manière considérable. Sa dimension peut varier de 1 à 20 cm pour les plus gros.

De plus, Cette affection touche près de la moitié des femmes de plus de 50 ans. La majeure partie d’entre elles ne souffre d’aucun symptôme particulier, le fibrome étant détecté lors d’un examen de contrôle.

Cependant, lorsqu’ils sont symptomatiques, la patiente peut alors présenter les troubles suivants :

– Des saignements entre les règles (métrorragies) ;

– Des pertes de sang importantes lors des menstruations (ménorragies) ;

– Une sensation de lourdeur dans le bas-ventre ;

– Des mictions fréquentes (pollakiurie) ;

– des troubles intestinaux (par exemple, la constipation).

Ils peuvent également augmenter le risque d’infertilité et sont une source de dangers durant la grossesse (fausse couche, contractions précoces…).

Fibrome et cancer

Les fibromes utérins sont-ils toujours bénins ?

Le fibrome utérin est une tumeur bénigne, sans potentiel malin. Bien que le mot « tumeur » puisse faire craindre le pire (cancer de l’utérus), cette pathologie est bénigne. Elle est non cancéreuse et ne s’étend pas à d’autres organes (pas de métastases).

Peut on confondre fibrome et cancer : les risques d’un mauvais diagnostic

Le fibrome utérin est une tumeur bénigne. Cependant, il peut exceptionnellement être confondu avec le sarcome utérin, qui est une tumeur maligne particulièrement rare. Elle représente 1 à 3 % des tumeurs malignes gynécologiques et a tendance à croître très rapidement.

Le traitement du sarcome est chirurgical : son objectif est le retrait total de la tumeur. En pratique, cela implique une ablation de l’utérus et des ovaires (hystérectomie totale et salpingo-ovariectomie bilatérale). La conséquence principale sera ainsi d’exclure toute possibilité de grossesse, cependant l’opération est contraignante et inclut les risques inhérents à la chirurgie.

A l’inverse, le traitement du fibrome peut se baser sur une simple embolisation des artères utérines, qui est une technique de radiologie interventionnelle mini-invasive. L’ embolisation des fibromes utérins est réalisée en ambulatoire sous anesthésie locale. Elle permet de préserver la fertilité des patientes, tout en offrant très peu de risques de complication en raison de son caractère peu invasif.

Une erreur de diagnostic peut conduire à emboliser un sarcome en pensant qu’il s’agit d’un fibrome… Ou à l’inverse, à retirer l’utérus alors qu’il s’agissait d’un simple fibrome pouvant être traité par embolisation.

L’enjeu est donc majeur. Il est essentiel de déterminer s’il s’agit d’un fibrome ou d’un cancer avant tout traitement. Autrefois, le diagnostic se fondait principalement sur l’IRM pelvienne. Or, l’imagerie des fibromes est d’une telle complexité qu’il peut être difficile de différencier les fibromes des sarcomes…

Fort heureusement, une nouvelle technique a fait son apparition ces dernières années : la biopsie des fibromes utérins. C’est un examen indolore à l’efficacité diagnostique prouvée que nous pratiquons au Centre du Fibrome à Paris.

Fibrome utérin ou cancer : l’intérêt de la biopsie pour le diagnostic

Une étude récente (SARC-GYN) a analysé la pertinence de la biopsie pour le diagnostic préopératoire des sarcomes utérins. Les résultats sont évidents : il s’agit d’un examen fiable et précis.

La précision du diagnostic a ainsi atteint 94% (examen microscopique) et 100% (hybridation génomique comparative). L’examen a été réalisé sur 34 patients et n’a donné lieu à aucune complication.

L’étude recommande de réaliser systématiquement une biopsie après une IRM suspecte afin d’adapter le traitement.

La biopsie permet d’écarter le diagnostic de sarcome. La patiente évite alors une hystérectomie inutile (ablation de l’utérus) et peut bénéficier d’un traitement plus léger et plus adapté.

Comment se passe une biopsie pour fibrome utérin ?

La biopsie du fibrome utérin ( « prélèvement avec une petite incision ») est un examen médical que nous pratiquons au Centre du Fibrome. Réalisée sous anesthésie locale, elle est indolore pour la patiente. Cependant, elle peut provoquer une légère douleur passagère et un petit saignement temporaire à la suite de l’examen.

En principe, la biopsie consistera à prélever un échantillon de la muqueuse utérine. Elle doit être réalisée avec beaucoup de précautions afin d’éviter toute contamination des zones environnantes en cas de malignité.

Ce prélèvement est ensuite envoyé au laboratoire pour un examen anatomopathologique. Celui-ci permet de déterminer avec précision s’il y’a suspicion de tumeur maligne et de mettre en évidence une lésion cancéreuse. Mais également, le type de cancer, son stade d’évolution et son niveau d’agressivité.

A Paris, nous sommes l’un des seuls centres privés à proposer une biopsie des fibromes utérins. Nous disposons en interne de toutes les compétences nécessaires à cet examen. Nous pouvons ainsi déterminer avec précision s’il s’agit d’un fibrome ou d’un cancer et vous proposer le traitement le plus adapté.