L’épaule est une articulation complexe, ayant eu à s’adapter au passage à la bipédie avec les âges. Un grand nombre de muscles, nerfs, vaisseaux sanguins s’y entremêlent pour pouvoir mouvoir le bras dans toutes les dimensions.

Cet entremêlement de fibres et la grande souplesse de l’épaule la rendent sensible aux blessures : Les tendons peuvent s’abîmer et former des tendinites de l’épaule, ou le cartilage articulaire et la capsule l’entourant peuvent s’enflammer, donnant lieu à de l’arthrose ou à une capsulite de l’épaule.

Lorsque des douleurs se font ressentir à l’épaule, il faut pouvoir reconnaître quelle pathologie semble être causale afin de déterminer la meilleure prise en charge. Pour ça, il est important de comprendre la structure de l’épaule. 

L’épaule: une anatomie offrant des fonctions indispensables pour la mobilité

L’épaule est composée de deux os : L’os scapulaire et l’humérus. Chacun des 8 muscles qui composent l’épaule s’insèrent à la fois sur la scapula et l’humérus par un tendon. En dessous des muscles, on retrouve la capsule articulaire : c’est une poche fibreuse, qui forme une capsule autour de la zone de vis-à-vis des deux os. La capsule est fragile, alors pour la protéger des frottements qu’engendrent les muscles, une bourse séreuse est située entre les deux : C’est une poche de liquide qui encaisse les chocs à la place de la capsule.

Avec les mouvements, les muscles tirent sur les tendons, qui frottent les uns sur les autres, et qui frottent avec les bourses. L’utilisation de l’épaule abime donc les bourses et les tendons, et génère des microlésions qui pourront généralement cicatriser. Ces microlésions concernent également le cartilage, dont certains petits morceaux vont pouvoir se détacher et flotter dans la capsule articulaire. Parfois, l’utilisation de l’épaule est trop intensive, que ce soit dans la vie professionnelle ou quotidienne, ou alors vient s’ajouter un traumatisme de l’épaule, comme une fracture, alors l’accumulation des lésions dépassent les capacités de régénération naturelle

Dans ces conditions, une inflammation douloureuse surgit : On parle alors de tendinite si elle concerne un tendon, ou de bursite si elle concerne une bourse. L’inflammation peut, par la suite, se propager à la capsule, et engendrer une capsulite de l’épaule. C’est une pathologie plus particulièrement handicapante dans la mesure où elle bloque l’épaule. Elle peut également se développer d’elle-même sur un terrain favorable, en présence de diabète, d’hyperthyroïdie ou de stress. Les petits morceaux de cartilage flottants dans la capsule articulaire vont quant à eux pouvoir générer une arthrose de l’épaule.

Ces 3 pathologies, arthrose, capsulite et tendinite de l’épaule, ont des causes similaires, elles évoquent toutes les trois des douleurs à l’épaule, mais se différencient par certaines particularités dans leurs symptômes. Identifier ces différences s’appelle réaliser un diagnostic différentiel, et permet d’identifier la pathologie et son traitement le plus adapté.

La tendinite de l’épaule, quels symptômes ?

Les tendinites de l’épaule concernent les tendons. Ils sont associés à l’usure de ceux-ci, et peuvent être aiguës dans un premier temps puis s’installer durablement si rien n’est fait pour les prévenir. Les principaux muscles concernés sont ceux de la coiffe des rotateurs, puisqu’ils sont responsables de la stabilité de l’épaule et donc de l’encaissement des chocs. Lors d’une tendinite de l’épaule, on peut constater les symptômes suivants :

  • La douleur à l’épaule : Elle a souvent tendance à être chronique. Elle est maximale en reprise d’activité, et diminue au fur et à mesure que le tendon s’échauffe. 
  • Des troubles du sommeil : La tendinite de l’épaule peut induire des difficultés à trouver une position confortable pour s’endormir. Le manque de sommeil diminue les capacités de régénération du corps et les lésions s’accumulent plus facilement. C’est un cercle vicieux qui peut permettre l’installation de la tendinite de l’épaule. 
  • Un enraidissement de l’épaule : Surtout présent le matin au réveil, l’épaule semble dure, voir parfois gonflée et chaude. 
  • Une diminution de la force : Le tendon fait partie du muscle. Lorsqu’il est abîmé, c’est le métabolisme entier du muscle qui est abîmé. La force qu’il peut développer est en conséquence diminuée.

En conclusion, le symptôme le plus caractéristique de la tendinite de l’épaule est la douleur à l’épaule qui l’accompagne : Principalement nocturne ou en début de mouvement, avec une tendance à céder progressivement avec la mise en mouvement. Une sensation de craquement pendant le mouvement est aussi évocatrice d’une tendinite de l’épaule.

La capsulite de l’épaule: quels symptômes ?

La capsulite de l’épaule peut survenir à la suite d’un traumatisme, sportif ou chirurgical, ou des suites d’une tendinite. Toutefois, dans plus de la moitié des cas, aucune cause évidente n’est retrouvée. La capsulite de l’épaule est composée de 3 étapes dont les symptômes sont différents :

  • La phase pré-adhésive : Les douleurs à l’épaule sont diurnes et nocturnes, suffisamment intenses pour être insomniantes. Les douleurs à l’épaule sont majorées par les mouvements, et le patient limite ses mouvements en réponse. La capsule se rétracte petit à petit et le gel n’en sera que de plus en plus intense.
  • La phase de gel : La capsule est rétractée au maximum, et ne peut plus s’étirer. L’épaule est bloquée tandis que les symptômes douloureux se font moins intenses. Cette phase peut être accompagnée de troubles du membre concerné assez vastes : douleurs, troubles vasomoteurs et trophiques, œdèmes
  • La phase de dégel : La douleur à l’épaule s’est évaporée et la mobilité revient progressivement au fur et à mesure que la capsule reprend sa forme initiale. Cette phase peut durer plusieurs mois.

La capsulite de l’épaule est donc particulièrement distinguable par son évolution : Les douleurs à l’épaule se font de plus en plus intenses puis cèdent progressivement pour laisser place au premier plan au gel de l’épaule. De plus, aux stades initiaux, les douleurs sont majorées par la mise en mouvement, contrairement à la tendinite de l’épaule. C’est un excellent point pour différencier les deux pathologies.

L’arthrose de l’épaule: quels symptômes ?

L’arthrose de l’épaule est causée par la présence de petits fragments de cartilage dans le liquide synovial. Ces fragments sont produits par des chocs qui sont responsables de l’inflammation du cartilage de l’épaule. L’arthrose de l’épaule engendre des symptômes avec certaines particularités :

  • La douleur à l’épaule qu’elle génère est maximale en fin de journée : Les douleurs à l’épaule sont déclenchées et aggravées par le mouvement, et cessent ou s’atténuent avec la mise au repos. Elle est minimale au réveil et s’accentue graduellement au cours de la journée.
  • Elle gène l’endormissement : Jusqu’à 50% des patients arthrosiques se plaignent de réveils nocturnes. Les mouvements pendant la nuit génèrent des douleurs à l’épaule susceptibles de produire des réveils.

La particularité de l’arthrose de l’épaule est donc sa manifestation de la douleur : Minimale en matinée, et maximale en fin de journée, tout à l’opposé de la tendinite. Toujours contrairement aux tendinites, l’articulation n’est généralement ni rouge, ni chaude. Contrairement aux capsulites de l’épaule, la réalisation des mouvements reste possible.

Les douleurs de l’épaule: quels traitements naturels pour réduire voir supprimer ces douleurs ?

Selon la pathologie concernée, les possibilités de traitement seront susceptibles de varier. Il est intéressant de noter que ces 3 pathologies ont un contingent inflammatoire : Les 3 pathologies, par l’inflammation, remodèlent les tissus concernés. De nouveaux vaisseaux sanguins sont créés, les nerfs sont hyperactifs, et le tissu s’enrichit de collagène. Les traitements cherchent donc à bloquer l’inflammation, agir sur les propriétés élastiques du tissu, ou plus récemment, à remodeler le tissu pour lui redonner sa forme initiale. A ce titre, en fonction de la pathologie, différentes modalités thérapeutiques sont disponibles :

  • L’arthrose de l’épaule n’est pas traitable, néanmoins, il est possible d’agir sur les symptômes et de ralentir son développement. Ainsi, la physiothérapie et les infiltrations d’acide hyaluronique, de cortisone ou PRP peuvent aider avec les symptômes. Plus récemment, le développement de l’embolisation apporte de nouvelles perspectives de traitements très encourageantes.
  • La capsulite de l’épaule se résorbe d’elle-même. Les traitements cherchent à accélérer sa guérison ou à atténuer les douleurs à l’épaule. A ce titre, la physiothérapie et les infiltrations de cortisone ou l’arthrographie distensive sont couramment utilisés. De même, le traitement par embolisation semble très prometteur dans la prise en charge de la capsulite de l’épaule.
  • La tendinite n’a pas tendance à se résorber d’elle-même. Il est important de lui accorder du repos et une prise en charge médicalisée. La physiothérapie est une option, les infiltrations d’anti-inflammatoires aussi, et tout comme les pathologies associées à un remodelage inflammatoire, l’embolisation a montré une excellente efficacité associée à une sûreté d’emploi.

Ces 3 pathologies ont le désavantage de ne pas présenter de traitement curatif : Ni la tendinite, ni l’arthrose, ni la capsulite de l’épaule ne bénéficient d’un traitement réparant les dégâts causés. L’embolisation est une grande avancée dans l’arsenal thérapeutique de ces pathologies, mais la prévention des facteurs de risques reste l’intervention la plus aisée. Si éviter les traumatismes mécaniques est à réaliser, d’autres facteurs de risques sont impliqués.

 

Les douleurs de l’épaule: d’autres facteurs pourraient les favoriser

Nous avons exploré les causes des douleurs de l’épaule à travers leurs causes mécaniques : Tendinite, arthrose et capsulite de l’épaule et leurs symptômes se développent souvent à la suite de traumatismes mécaniques, une fracture, une luxation, ou des efforts répétés. Néanmoins, l’état d’inflammation basal du corps joue un rôle déterminant dans le développement de ces pathologies.

Par exemple, la présence d’un diabète, d’une hyperthyroïdie, d’une pathologie pulmonaire ou cardiaque peut favoriser le développement d’une inflammation ou d’une hyperréactivité immunitaire dans le développement de la capsulite de l’épaule.

Pour la tendinite, l’état d’hydratation, le repos, la nutrition, et donc les outils mis à disposition du corps pour se régénérer sont fondamentaux dans sa capacité à combler les microlésions ou à dégénérer vers un état pathologique.

L’arthrose de l’épaule quant à elle est fortement impactée par les maladies dysmétaboliques : Diabète, hypertension artérielle et dyslipidémie font rentrer le corps dans un état pro-inflammatoire. Ce sont des vulnérabilités qui prédisposent à l’arthrose de l’épaule.

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Capsulite épaule : Les chiffres clés

24 semaines de guérison

Une guérison complète à 90% est obtenue en moyenne 24 semaines après l’intervention. La douleur chute en effet de 8.3/10 à 0.6/10 et l’amplitude de mouvement retourne à 90% de l’amplitude initiale. La perte de mobilité à l’épaule est rapidement corrigée. Ces 24 semaines sont à comparer avec les 26 mois que peut prendre la capsulite à guérir.

0 effet indésirable notable

Aucun effet indésirable grave ou ayant nécessité une attention particulière n’a été rapporté dans les chiffres clés des études existantes. Ceci est dû au guidage fluoroscopique, permettant au praticien d’être sûr de ses mouvements. Il rend le risque d’erreurs techniques nul dans les mains d’un praticien expérimenté.