La gonarthrose est une forme d’arthrose du genou dont les options de traitements étaient jusqu’à présent limitées : les douleurs aux genoux qu’elle cause sont médiocrement prises en charge par les options médicamenteuses, et rares sont les patients indiqués pour la pose d’une prothèse par arthroplastie

Depuis le début du XXIème siècle, les progrès technologiques réalisés dans la miniaturisation des dispositifs médicaux ont été mis à profit pour permettre de nouvelles approches thérapeutiques. Parmi elles, la cryoablation, la radiofréquence pulsée et l’embolisation artérielle sont trois interventions mini-invasives dont l’efficacité et la sûreté d’emploi ont été validées pour prendre en charge des pathologies lourdes.

Elles sont désormais mises à profit de pathologies représentant un handicap, et la recherche a pu illuminer leur efficacité à inhiber l’activité des nerfs géniculés, responsables des douleurs d’arthrose du genou. Avant d’explorer les dernières recherches menées sur leur efficacité dans le traitement des douleurs de gonarthrose, il faut comprendre la physiopathologie derrière l’arthrose du genou et comment ces traitements permettent d’entraver ses douleurs.

Gonarthrose: qu’est-ce que c’est ?

La gonarthrose est une dégradation progressive et chronique des articulations du genou. C’est une forme particulière d’arthrose où le cartilage qui recouvre les extrémités des os formant le genou est détruit et mal réparé, conduisant à une inflammation, des douleurs du genou, une raideur, et une perte de fonction. L’arthrose est une maladie chronique et fréquente, touchant jusqu’à 30 % des personnes de plus de 65 ans. La gonarthrose est ainsi trois fois plus fréquente que la coxarthrose, autrement appelée l’arthrose de la hanche.

Lorsque la gonarthrose s’installe, les fragments de cartilage flottants dans le liquide synovial créent une inflammation et sont à l’origine de la synthèse de molécules inflammatoires par les cellules conjonctives adjacentes. Ces molécules diffusent dans le liquide articulaire puis les tissus, et entraînent une hyperalgésie nerveuse des 3 nerfs géniculés principaux dans le genou : les nerfs géniculé latéral supérieur, géniculé médial supérieur et géniculé médial inférieur, tous trois innervant la capsule du genou. C’est cette suractivation nerveuse qui est responsable des douleurs du genou. 

Cette suractivation est causée par la synergie de deux altérations fonctionnelles du genou : un abaissement du seuil d’activation des nerfs géniculés dans le genou, qui sont susceptibles d’envoyer des signaux douloureux en réponse à des chocs légers, et par une hypervascularisation de la capsule articulaire, qui hyperoxygène les nerfs et favorise l’émission de signaux douloureux. Dans l’arthrose du genou, dite gonarthrose, c’est sur ces deux cibles thérapeutiques que les traitements actuels se reposent pour endiguer les douleurs du genou.

Si l’arthrose du genou est plus fréquente chez les personnes âgées, elle peut également se manifester chez des personnes plus jeunes. Elle se développe alors sur des traumatismes de l’articulation, lors d’exercices physiques intenses ou dans l’exercice d’une profession sollicitant beaucoup les genoux. Afin d’éviter qu’elles ne paralysent la vie sociale et professionnelle, plusieurs modalités thérapeutiques sont disponibles.

Gonarthrose: quels traitements possibles ?

L’arthrose du genou, dite gonarthrose, n’étant pas une maladie curable à ce jour, les différents traitements s’orientent autour de la prise en charge des symptômes qu’elle engendre. Historiquement, les modalités de prise en charge de 1ère intention sont médicamenteuses :

  • Antalgiques et anti-inflammatoires : Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens réduisent l’inflammation et donc les douleurs du genou en aval. Les antalgiques de palier I ou II peuvent aussi être employés pour limiter les douleurs du genou. Si ces stratégies sont efficaces, elles sont néanmoins limitées dans leur capacité à inhiber les douleurs du genou modérées et sévères dans leurs intensités, en plus de s’accompagner d’effets indésirables.

Lorsque les médicaments ne sont pas suffisamment efficaces, les patients sont alors indiqués pour une prise en charge chirurgicale :

  • Arthroplastie : Une partie de l’articulation du genou est remplacée par une prothèse en métal, polyéthylène ou céramique. C’est une intervention lourde, s’accompagnant d’une hospitalisation, d’une rééducation, et d’un temps de récupération prolongé. Elle est indiquée chez les patients présentant une arthrose à stade terminale, et son emploi reste mal aisé dans les tableaux cliniques polypathologiques.

Des options thérapeutiques mini-invasives, efficaces dans la prise en charge des douleurs du genou et moins lourdes, ont depuis lors été mises au point, et sont des alternatives intéressantes pour les douleurs intermédiaires, mal prises en charge par les médicaments, et non-indiquées pour la chirurgie :

  • Les infiltrations de corticoïdes/acide hyaluronique : l’injection de corticoïdes en périphérie du cartilage a une action anti-inflammatoire forte, et a l’avantage de s’accompagner de moins d’effets indésirables qu’une corticothérapie per os. L’injection d’acide hyaluronique associée permet de redonner de la substance à l’articulation et limiter les forces de cisaillement. Néanmoins, ces infiltrations, bien qu’efficaces, doivent être fréquemment répétées pour ne pas perdre leur efficacité.
  • L’embolisation des artères géniculées : les artères géniculées assurent la vascularisation des nerfs géniculés dans le genou. L’embolisation de cette artère diminue le flux sanguin arrivant aux nerfs et donc leur activité. Les nerfs sont moins réactifs, génèrent moins de douleurs du genou. C’est une intervention mini-invasive présentant une excellente balance bénéfice/risque, qui présente très peu de contre-indications.
  • La cryoneurolyse des nerfs géniculés du genou : la cryoneurolyse vient directement prendre en charge la dysfonction nerveuse en détruisant par le froid les nerfs enflammés, sans toucher à la vascularisation ou nécessiter d’injections médicamenteuses. La douleur du genou est drastiquement abaissée pendant toute sa durée d’efficacité, et ses profils de tolérance et de sécurité sont excellents. Cela la rend disponible chez tous les patients, dont les patients polypathologiques.

Compte tenu de sa balance bénéfice/risque très avantageuse dans le traitement des douleurs du genou liées à l’arthrose du genou, dite gonarthrose, le traitement par cryoneurolyse a suscité l’intérêt de la recherche médicale. Un nombre extensif d’études ont été menées pour apprécier son efficacité et la comparer aux modalités faisant déjà foi.

En quoi la cryoneurolyse pratiquée au sein du Centre Ostéoarticulaire Xpermd est-il un traitement sûr, durable et efficace pour la gonarthrose ?

Au Centre Ostéoarticulaire Xpermd, la cryoneurolyse vient sélectivement geler les nerfs géniculés dans le genou à l’aide d’une aiguille fine de cryothérapie, qui n’agresse pas les tissus environnants, pour traiter efficacement et durablement les douleurs du genou de la gonarthrose. Le nerf pathologique n’envoie plus de signaux nociceptifs au cerveau pendant toute la phase de dénervation, et il est reconstruit fonctionnel par le corps avec le temps.

Les études évaluant sur son efficacité portent sur un ensemble de 180 patients. La douleur du genou initiale est évaluée à 6.9/10 chez ces patients, ce qui correspond à une douleur importante, complexe à inhiber par une approche médicamenteuse ou des infiltrations. Elle a été réévaluée 30 jours après à 2.9/10, et ce bénéfice est resté stable sur la période d’observation de 4 mois suivant l’intervention. Ce bénéfice sur la douleur du genou est d’autant plus intéressant qu’il est stable dans le temps, contrairement aux infiltrations dont l’efficacité peine à atteindre 4 semaines.

La cryoneurolyse s’avère également sûre, dans la mesure où aucun effet indésirable grave n’a été documenté. Un gonflement passager et indolore de la région traitée peut être attendu, dans la mesure où la destruction du nerf pathologique entraîne un processus cicatrisationnel. Cette sûreté d’emploi, supérieure à celle des médicaments et de l’arthroplastie, en font une intervention très bien tolérée.

Ainsi, les patients souffrant de douleurs arthrosiques au genou, qui n’ont pas été soulagées par les infiltrations en cabinet et qui ne sont pas candidats à une arthroplastie totale du genou peuvent bénéficier d’un soulagement de leurs douleurs, soit par une thérapie de dénervation par cryoneurolyse, soit par une thérapie de dénervation par radiofréquence pulsée ou par embolisation de l’artère géniculée, qui ont toutes deux également fait preuve d’efficacité et de sûreté d’emploi similaires à la cryoneurolyse. Parmi les 11 nerfs qui desservent la capsule du genou, cinq ont des localisations cohérentes prédites par les repères anatomiques et trois (les nerfs géniculés latéral supérieur, médial supérieur et médial inférieur du genou) peuvent être ainsi traités de manière synchronisée en une séance pour une prise en charge globale des douleurs du genou.

Pourquoi choisir Xpermd comme Centre pour le traitement de la gonarthrose ?

Au Centre Ostéoarticulaire Xpermd, la cryoneurolyse est réalisée par un radiologue interventionnel expérimenté, spécialisé dans sa réalisation. La cryoneurolyse est une intervention technologique et récente, dont peu de praticiens disposent d’une expertise approfondie. De plus, elle demande du matériel spécialisé, que peu de centres ont intégré, étant donné le haut degré de spécialisation requis de l’équipe médicale pour en faire usage.

Le talent des radiologues interventionnels du Centre Ostéoarticulaire Xpermd dans les interventions mini-invasives (embolisations artérielles, cryoablation, radiofréquence pulsée…) a été récompensé par plusieurs médailles, françaises et américaines. Les équipes les assistant sont spécialement formées à la réalisation de ces interventions, et nous leur mettons à disposition tout le matériel de pointe nécessaire pour vous proposer une intervention dans les meilleures conditions.

Arthrose du genou : Les chiffres clés

Un bénéfice stable sur la douleur sur plus de 2 ans

Les patients ayant bénéficié d’une intervention par embolisation ont été suivis sur 2 ans après l’intervention. Les bénéfices sur la douleur ont été stables pendant toute la durée du suivi. Ce résultat contraste avec les infiltrations et le besoin de répéter les injections. 

0 effet indésirable notable

Le guidage fluoroscopique permet au praticien d’avoir une précision chirurgicale sans les risques de complications associés aux chirurgies. Ainsi, le risque d’effets indésirables graves ou irréversibles est nul et n’a jamais été relevé au sein des études.

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